Saturday, June 29, 2024

De sang et d’acier de Harald Gilbers - retour de lecture

 


Résumé :

A l’aube de la guerre froide, Oppenheimer va devoir faire un choix.

Juin 1948, l’administration militaire soviétique entame le blocus de Berlin-Ouest. Américains, Français et Britanniques mettent en place un pont aérien pour approvisionner les trois secteurs de la ville dont ils ont la charge. Dans ce climat de guerre froide naissante, des corps mutilés sont retrouvés à différents endroits de la ville. Chargé de l’affaire, le commissaire Oppenheimer comprend rapidement qu’il fait face à un tueur en série. Alors qu’il se voit lui-même forcé de choisir entre Est et Ouest, les crimes se multiplient et l’enquête piétine dans un imbroglio bureaucratique provoqué par la coexistence de deux polices rivales. Mais bientôt, Oppenheimer fait une découverte inattendue concernant l’assassin. 


Mon avis :

Pour info, le titre allemand est « Pont aérien » (Luftbrüke).

Nous voici à Berlin, en 1948, dans la zone américaine, alors que les tensions entre alliés et l’URSS se tendent de plus en plus, et que le blocus s’annonce par différents aménagements logistiques.

Oppenheimer a un nouvel adjoint, et va se retrouver propulser sur le meurtre d’un homme… dont on a qu’une mi-jambe pour enquêter. 

Comme précédemment, Gilbers fait osciller son personnage (et les secondaires) entre enquête policière et vie quotidienne dans ce Berlin post-guerre mais ante guerre froide.

Dans ce climat tendu (c’est le moins qu’on puisse dire !), la Kripo va être au cœur de restes humains flottant dans Spree… des membres sectionnés, dont on ne retrouve pas le corps entier… dans le même temps, la fermeture de certains sections à Berlin, obligent les membres de la Kripo à, littéralement, choisir leurs camps… rester à Est (où est le siège de cette section policière) avec les soviétiques, ou passer à l’ouest et intégrer une nouvelle police criminelle. 

Si Berlin n’est pas encore coupée en deux par un mur, les prémices se font sentir à tous les étages et l’enquête de la Kripo s’avère difficile à mener car une fois le camp choisi, quasi impossible de travailler avec l’autre côté. 

Oppenheimer comprend rapidement qu’un tueur en série joue avec cette séparation des pouvoirs et s’amuse beaucoup à semer des morceaux de corps. 

Le contexte historique de pré-guerre froide est toujours parfaitement maîtrisé, et c’est vraiment très agréable… pourtant ce tome est un peu moins prenant… principalement à cause de l’enquête… Car on comprend vite qui est le tueur, pourquoi et l’amoncellement des scènes de crime ne comblent pas le manque d’action et de suspense… Heureusement les à-côtés (historique, personnelle, vie quotidienne, relations humaines, relations géopolitiques, etc.) sont tellement bien détaillés, bien positionnés que cela fait de ce tome, encore, un roman dont on ne peut que lire avidement. 

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