Feu grégeois, bombes à scorpions & cochons enflammés – la guerre non conventionnelle dans l’antiquité d’Adrienne Mayor (Nouveau monde éditions)
Résumé :
Miel toxique, flèches enduites de venin de serpent, plantes mortelles, catapultage de ruches, de pots d’argile remplis de scorpions vivants, cochons enflammés lâchés contre des éléphants de guerre, empoisonnement des puits, diffusion volontaire de la peste, création de nuages de poussière caustique, propulsion de flammes inextinguibles… Les armes de guerre non conventionnelles sont loin d’être des inventions modernes. Fruit d’une recherche d’une ampleur inédite, cet ouvrage nous fait découvrir la créativité sans limites des belligérants dans l’Antiquité. Les textes antiques abondent en références aux armes biologiques ou chimiques, et entre les lignes transparaissent déjà les dilemmes moraux liés à leur usage.
Établissant des liens entre les mythes d’Hercule et de la guerre de Troie, les récits historiques d’Hérodote et de Thucydide, les traces archéologiques et les techniques contemporaines de guerre et de terrorisme, Adrienne Mayor catapulte les lecteurs dans le monde obscur et fascinant de la guerre antique.
Adrienne Mayor est chercheuse en histoire des sciences et en lettres classiques à l’université Stanford. Elle est notamment l’auteure de Les Amazones. Quand les femmes étaient les égales des hommes (La Découverte, 2017).
Coédité avec le Ministère des Armées
Mon avis :
Je sais que pleins de lecteurs ont détesté et détesteront ce livre… mais moi, j’ai beaucoup aimé !
C’est extrêmement sérieux, dense, explicatif, académique et parfois un peu pompeux, mais quelles références jouissives, bon dieu de cochon enflammé…
Alors oui, Adrienne Mayor aborde des évidences si vous vous intéressez l’histoire, la mythologie, etc.
Adrienne Mayor passe de Hercule à Alexandre, de l’Empire romain à byzantin, de l’Arche d’Alliance au armes biologiques… Elle empile des exemples, des citations, des analyses connus et reconnus, sans nouveauté (hélas, mais bon, hein, on ne peut pas découvrir tous les jours un nid de scorpions datant de l’Antiquité).
En fait, ce livre se lit comme un roman particulièrement quantitatif tant il y a de données et de sources à compulser (mon grand bonheur)…
L’historienne se permet même d’émettre des hypothèses qui peuvent heurter les admirateurs raides et un peu trop stricts… ou carrément les érudits absolus, pensant détenir toutes les informations du monde.
Il n’y a pas de données très profondes sur les conséquences sur les sociétés, la culture, l’humain, pour certaines parties, mais j’ai passé un excellent moment de lecture… j’ai même imaginé quelques applications dans le monde moderne (punaise, ces cochons enflammés… vive les barbecues…)
Pourtant, ce livre n’est pas pour le grand public… et peut même irriter les érudits ou les non-érudits… demandant plus ou moins de données et d’informations.
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