La bête de la forêt rouge de Sam Eastland - retour de lecture

La bête de la forêt rouge de Sam Eastland 

Résumé :

Pekkala est tombé dans une embûche. Il ne reste de lui qu'un cadavre carbonisé, c'est un soldat qui rapporte la nouvelle du front. Staline refuse obstinément de croire que son plus brillant et moins contrôlable enquêteur soit mort. Il envoie son assistant Kirov, au plus profond des forêts de Russie occidentale, infiltrer les partisans qui mènent une lutte sans merci contre l'envahisseur nazi.

Pekkala est tombé dans une embûche. Il ne reste de lui qu'un cadavre carbonisé, c'est un soldat qui rapporte la nouvelle du front. Staline refuse obstinément de croire que son plus brillant et moins contrôlable enquêteur soit mort. Il envoie son assistant Kirov, au plus profond des forêts de Russie occidentale, infiltrer les partisans qui mènent une lutte sans merci contre l'envahisseur nazi.

Mais Kirov va tomber dans un piège alors qu'un nouvel ennemi émerge des cendres du champ de bataille.

À la poursuite d'une créature à moitié humaine qui hante, selon la rumeur, les paysages sanglants de cette guerre, il va d'abord devoir résoudre le mystère entourant la disparition de Pekkala.

Mon avis :

5e opus de la saga de l’Inspecteur Pekkala, ce roman nous propulse derrière les lignes auprès des partisans, dans l’Ukraine occidentale, en 1944… l’armée allemande recule, l’armée rouge avance, et les partisans, joints momentanément à cette dernière, règle ses comptes.

Quand nous ouvrons la première page, Pekkala est déclaré manquant, voire mort. Après son dernier coup d’état à la fin du précédent tome, tout le monde est persuadé qu’il est mort depuis 2 ans… tous sauf Kirov, le fidèle. Il est sûr qu’il est quelque part, là, dehors, mais il ne le trouve pas. Un indice ? L’oeil d’émeraude n’a jamais été retrouvé sur le lieu du drame… 

Staline lui ordonne, sur quelques informations non confirmées, de partir en Ukraine pour chercher, mais avec une date butoir ; Staline a ses impératifs et Pekkala est perdu pour sa cause.

Kirov, malgré la pression (du Chef et des organismes de sécurité, répression et police), buté, part et tombe sur un vrai nid de vipères, échappant aux balles de tous les camps présents… pourtant, oui, Pekkala débarque un soir, à l’hôpital alors que Kirov émerge d’une opération. 

Pourquoi ? Comment ? Kirov n’en a cure… il a retrouvé son chef, son inspecteur magique qui est conscient que Staline ne lui veut plus que du bien, comme à tous. 

Sam Eastland nous propulse dans l’avancée de l’armée rouge se heurtant aux factions des partisans ukrainiens qui ont lutté ou collaboré, souvent seuls, contre les nazis et qui ne souhaitent pas plier devant les soviétiques. 

Entre jeux de pouvoir, règlements de comptes internes, Pekkala a aussi un homme à ses trousses ; un homme aveuglé qui a subi les affres du pouvoir stalinien, lui et sa famille (histoire qui entrecoupe les chapitres au fil du roman), et qui croise, par hasard, l’oeil d’émeraude, au point de lui faire oublier sa mission premier, ordonnée par l’Amiral Canaris (au grand dam de Himmler).

J’aime toujours autant cette saga qui mêle intelligemment l’Histoire, les histoires personnelles, et un duo d’investigations (Kirov et Pekkala) qui dépeignent assez bien l’Histoire de la Russie de cette première moitié du XXe siècle…. Entre l’impériale et la soviétique, entre la répression tsariste et stalinienne… 

J’ai donc hâte (et je redoute de la quitter) de lire le 6e tome (Icône rouge) dans la foulée.