Monday, March 02, 2020

[Cinéma] Ken Loach dénonce encore et encore, et moi, j'adore !! "Sorry We missed you"...

Reçu gracieusement par Darkstar Press


Avec : Kris Hitchen, Debbie Honeywood, Rhys Stone, Ross Brewster

Synopsis :
Ricky, Abby et leurs deux enfants vivent à Newcastle. Leur famille est soudée et les parents travaillent dur. Alors qu’Abby travaille avec dévouement pour des personnes âgées à domicile, Ricky enchaîne les jobs mal payés ; ils réalisent que jamais ils ne pourront devenir indépendants ni propriétaires de leur maison. C’est maintenant ou jamais ! Une réelle opportunité semble leur être offerte par la révolution numérique : Abby vend alors sa voiture pour que Ricky puisse acheter une camionnette afin de devenir chauffeur-livreur à son compte. Mais les dérives de ce nouveau monde moderne auront des répercussions majeures sur toute la famille…

Sortie VOD/DVD : 28 février 2020

Durée : 1h41

***

Parce que Ken Loach (et son scénariste Paul Laverty) sera toujours Ken Loach.

Parce que, cette fois, il y a un côté documentaire qui pourrait éloigner certains spectateurs.

Parce que, contrairement à son précédent, il n’a pas eu la palme à Cannes…

Il ne pourrait que « Sorry We Missed You » (beau titre, plein de sens !) passe un peu inaperçu, hors admirateurs de Ken Loach.

Cela serait dommage. Non seulement Ken Loach est l’un des cinéastes contemporains les plus intéressants et percutants, mais sa justesse, sa dénonciation d’un système et sa bienveillance sur les « peuples », font de son cinéma une force.


Pas d’effets spéciaux, d’explosions, de galaxies à sauver… Ici, c’est la Terre. Celle que dénonce Loach quand elle est blessante avec les plus humbles, les plus démunis…

Que l’on soit d’accord avec ses opinions politiques ou pas, Loach est un défendeur des classes modestes, des ouvriers.


Dans ce film, il dénonce les dérives d’un libéralisme exacerbé en montrant la vie d’un homme et de sa famille, broyés, épuisés, essorés par un système qui rabotent les acquis sociaux et les libertés individuelles.


Il nous renvoie vers nos vies, nos modes de consommation et le fait que nous tournions la tête pourvu que notre petit confort ne soit pas touché !

Dans la première partie, il nous montre la pénibilité du travail, le rendement à outrance, l’exigence de l’employeur et l’incitation à l’endettement dans l’espoir d’un meilleur lendemain…


La mère accumule les tâches, le père plie sous les heures de travail sous pression de son patron, soumis, lui, aux diktats des géants d’Internet. 

Les scènes sont fortes, on pense au film de John Ford et ses « Raisins de la Colère »… 

A l’inverse de son précédent héro (Daniel Blake), Ricky, lui, cherche un deuxième travail… comme sa femme, afin de rembourser leurs dettes, donner un avenir (y compris dans l’assiette), pour leurs deux enfants… 

Et Loach se focalise, aussi, sur le fils, en pleine crise d’adolescence, qui fait vaciller la famille… 


Le film est bouleversant … 


Ken Loach démontre que l’ultralibéralisme a fait exploser le monde du travail, le rendant au-delà de la contrainte… proche de l’asservissement.

Restent les valeurs familiales, l’ordinaire de la vie, l’amour.



2 comments:

  1. J'ai également adoré ce film, Ken Loach est toujours aussi révolté et incisif au fil des années !

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