de Florian Henckel von Donnermarck
Avec : Tom Schilling, Sebastian Koch, Paula Beer, Saskia Rosendahl, Ina Weisse, etc.
Synopsis : À Dresde en 1937, le tout jeune Kurt Barnet visite, grâce à sa tante Elisabeth, l’exposition sur " l’art dégénéré " organisée par le régime nazi. Il découvre alors sa vocation de peintre. Dix ans plus tard en RDA, étudiant aux Beaux-arts, Kurt peine à s'adapter aux diktats du " réalisme socialiste ". Tandis qu'il cherche sa voie et tente d’affirmer son style, il tombe amoureux d'Ellie. Mais Kurt ignore que le père de celle-ci, le professeur Seeband, médecin influent, est lié à lui par un terrible passé. Epris d’amour et de liberté, ils décident de passer à l’Ouest…
Sortie VOD/DVD : 3 décembre 2019 (reçu à titre gracieux par Dark Star Presse)
Durée : 3h (2 DVD)
« Kunst kommt von können »
L'art vient de la connaissance
L'art vient de la connaissance
Autant le dire tout de suite, j’ai adoré cette longue –très longue, il y a deux parties !- fresque historique inspirée de la vie du peintre Gerhard Richter qui embrasse l’histoire allemande … entre deux tragédies : l’avènement du nazisme et la construction du mur de Berlin.
Le réalisateur de L’œuvre sans auteur puise dans la biographie de ce peintre emblématique de la seconde moitié du XXe siècle, pour créer un artiste imaginaire, Kurt Barnet.
On suit, dans la première partie, Kurt en tant qu’écolier, qui vit à Dresde et dont la tante lui fait découvrir l’art lors de l’exposition de « L’art dégénéré » organisé par les nazis. Kurt tombe sous le charme des peintures. L’internement de sa tante dans le programme de stérilisation et d’extermination des malades mentaux le bouleverse.
Après le bombardement de Dresde et l’entrée des troupes soviétiques en Allemagne, Kurt commence à devenir l’un des plus éminents du réalisme socialisme et courtise la fille d’un célèbre médecin de la région dont le côté maléfique déborde de l’écran, dont le prénom, Ellie, fait écho au prénom de sa tante (Elisabeth).
La seconde partie est plus tournée vers le début des années 60 pendant lequel Kurt fuit pour la République Fédérale Allemande où il découvre l’art moderne et choisit alors la figuration et décide de travailler à partir de photographies ; le seul impératif qu’il s’impose est de puiser, sans le révéler, dans l’album de famille (ce qui est un point important).
On peut trouver des défauts à ces films, comme une certaine vision de la Seconde Guerre mondiale, mais ce parcours de vie, de choix artistiques, de fuite, de secrets, d’amour et de loyauté à certaines valeurs, ne peuvent que toucher tant ce film (en entier) est intelligent et agréable…
La première partie est réellement émouvante et plus intense historiquement ; la seconde est plus contemplative, plus tourné vers l’art, les réflexions, les réactions qui peuvent désorienter !
Les acteurs sont excellents, Sebastian Koch en tête de gondole ; Paula Beer est intense et Tom Schilling réellement touchant (et juste, comme à chaque rôle).
Le réalisateur montre que le cinéma allemand est l’un des plus pointus et qu’il est nécessaire de ne pas oublier … notamment que l’art peut rendre libre, et qu’on est libre quand on créé…
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