Livre
envoyé gracieusement par les Éditions L’Atalante.
Reprise de l'article paru sur mon site officiel
Le
résumé de l’éditeur :
Il est des gens qui
laissent une trace derrière eux, et il y a ceux dont il ne reste rien.
Le smartphone sait tout de nous : notre quotidien, nos vices, nos amours, nos espoirs, nos secrets inavouables. Mon smartphone est moi. Si quelqu'un s'en empare, il devient moi aux yeux de tous. Le temps que l'imposture soit découverte, il est trop tard. Pour tout le monde.
Haletant, sombre, émouvant et engagé, le nouveau roman d'un des prodiges de la nouvelle génération d'écrivains russes.
Le smartphone sait tout de nous : notre quotidien, nos vices, nos amours, nos espoirs, nos secrets inavouables. Mon smartphone est moi. Si quelqu'un s'en empare, il devient moi aux yeux de tous. Le temps que l'imposture soit découverte, il est trop tard. Pour tout le monde.
Haletant, sombre, émouvant et engagé, le nouveau roman d'un des prodiges de la nouvelle génération d'écrivains russes.
« La star du roman post-apocalyptique dresse une radiographie de la société russe dans laquelle les uns ont tous les droits et les autres n’en ont aucun. Texto est aussi le thriller d’une catharsis, un écho contemporain à Crime et châtiment de Dostoïevski. » Frankfurter Allgemeine Zeitung
Le
contexte de lecture :
J’avais déjà lu Dmitry
Glukhovsky avec un tome de Metro (Metro 2033) car j’aime, comme vous le savez,
les romans d’anticipation.
Je n’avais pas donné
suite à ma lecture non pas par manque d’intérêt mais par manque de temps ;
en outre, j’ai dans ma « livres à acheter & à lire absolument avant
2100 », son recueil d’articles paru, toujours chez L’Atalante,
« Nouvelles de la Mère Patrie ».
Cette fois-ci, à la
proposition faite (et merci à L’Atalante !), je n’avais plus aucune excuse
pour ne pas me plonger, encore, dans la plume de Glukhovsky !
La couverture n’a fait
que de renforcer mon envie de le lire dès réception (ou quasiment) !
Le
corps du roman :
C’est dense et très
russe.
Facile à dire, me direz-vous !
Mais non ! Pour les novices, il faut le dire, il existe une âme dans la
littérature russe, dans la plume des auteurs ou journalistes. C’est ainsi.
On ouvre un roman et on
sent cela ; c’est l’intérêt et l’attirance immédiate (ou pas).
Dès la première phrase
du roman, il est impossible de ne pas continuer la lecture et de ne pas mettre
ses pas dans ceux d’Ilya.
Le postulat de départ
est un Smartphone, le petit outil que tout le monde, ou presque, possède de nos
jours et qui peut vite faire de votre vie un enfer (où est-il ?) ou un
bonheur (billets pour Londres achetés !).
Pourtant, dans la
Russie actuelle, il y a d’autres choses à voir, à regarder, à disséquer.
Tout d’abord, la vie
simple d’un citoyen lambda, Ilya, revenu d’un séjour de sept ans dans un camp
de détention, prison à quasi-ciel ouvert, aux fins fond du pays. Sept ans de
perdu, une vie gâchée, et le retour difficile à la réalité, avec un espoir au
bout de la rue : revoir sa mère. Le décès de cette dernière à quelques
heures de son retour va plonger le personnage principal dans les méandres non
seulement de son cerveau mais également d’un téléphone portable, subtilisé au
policier qui l’avait arrêté ; celui-là même qui a gravi les échelons
pendant qu’Ilya rampait.
Dmitry Glukhovsky nous
plonge dans la tête, pour la majeure partie du roman, d’Ilya qui surfe entre
son passé de prisonnier, sa mère, sa vie avec son ex-petite amie, Véra. On
ressent un sentiment de claustrophobie, entre l’espoir d’un avenir meilleur et
d’un immense gâchis. Pourtant ce retour à la vie simple n’annonce que le début
de sa fin et la perte de sa dernière attache, sa mère, l’enfonce de plus en plus.
Toutefois ne vous y
trompez pas, le personnage principal du roman n’est pas Ilya mais un téléphone
portable… et même pas le sien !
Le fait est que cette
idée rend le récit attractif et addictif car, en bon voyeur, le lecteur veut
tout savoir du contenu de ce téléphone et d’avoir une vision de l’homme qui a
fait condamné le jeune étudiant.
Et,
donc, Lisa ?
400 pages, c’est
souvent trop court pour le style de Glukhovksy et ses romans, et ce, malgré
l’atmosphère oppressante (et cela me sied à la lecture !).
L’histoire se déroule
sur quelques jours mais, après la récupération du portable, le rythme
s’accélère et nous plonge dans la belle noirceur de l’Homme. Même Ilya ne
s’imagine pas de la tournure inédite que va prendre sa vengeance.
Bien sûr, on peut
arguer que l’intrigue va soulever quelques questionnements notamment en raison
des fonctionnalités et des possibilités technologiques actuelles pour tracer un
téléphone, le mettre sur écoute ou, tout simplement, le désactiver à distance
(messieurs les Hackers ?).
Petit à petit, Ilya
s’enfonce, et nous avec ; Pétia n’est pas si banal et son fond véritable pousse
le lecteur à se demander ce qu’il ferait à la place d’Ilya.
Progressivement, et
malgré l’accumulation des textes intégraux des SMS, et autres mails, vidéos
etc., le lecteur est pris dans le tourbillon, dans les arcanes, et même si on
se pose la question du « mais comment Ilya ne se fait pas prendre ou
surprendre ? », on tourne les pages, pris dans la tourmente et avec
l’envie de savoir toujours plus.
Dmitry Glukhovsky offre
non seulement une réflexion sur la société russe actuelle, sur les nouvelles
technologies mais également, surtout, sur le mode voyeuriste ambiant.
Une fois embarquée dans
l’histoire, vous ne sortirez pas indemne et surtout, surtout, vous ne
regarderez plus ce joli Smartphone qui colle à votre poche de Jeans, de la même
façon !
Ce Texto est
particulièrement intéressant et me donne envie de me replonger dans Métro…
***
Titre Texto
Éditions L’Atalante
Parution : 24
janvier 2019
ISBN : 9782841728862
Nombres de pages :
400
Prix (à la sortie)
: 23.90€
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