Livre envoyé gracieusement par les Éditions de l’Aube.
Le résumé de l’éditeur :
« Nous sommes en 1910. Quarante ans ont passé depuis la défaite de la France et l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne. Pourtant le père Morestal rêve toujours de revanche et surveille assidûment la frontière, prêt à en découdre. La visite de son fils Philippe, pacifiste convaincu, vient bouleverser l’équilibre familial, d’autant que Philippe est très attiré par la jolie Suzanne, la meilleure amie de sa femme. Lorsqu’une nuit Morestal disparaît en patrouillant à la frontière, l’incident prend rapidement un tour aussi dramatique qu’imprévu…
Paru en 1911, à la veille de la Grande Guerre, voilà ce qu’on peut appeler un roman prémonitoire ! »
Le contexte de lecture :
Encore une fois, ma passion pour l’Histoire m’a amené vers une parution récente chez cet éditeur mais qui est en fait une réédition de 1911.
Ce roman de Maurice Leblanc que nous connaissons tous pour être le créateur d’Arsène Lupin, a été publié quelques années avant la Grande Guerre, et semble prévoir le conflit en bien des points. Il rappelle que les cendres de 1870 étaient chaudes, incandescentes et prêtes à se rallumer pour une broutille.
Les Éditions de l’Aube ont accepté de me faire parvenir ce livre en SP et je les en remercie car je n’aurais jamais l’idée de le lire.
C’eut été dommage !
Le corps du roman :
Ce roman est fluide à lire, avec des rebondissements, des descriptions autant qu’il en faut, des personnages bien trempés, surprenants et des situations qui s’enchaînent sans répit.
Le résumé de l’éditeur :
« Nous sommes en 1910. Quarante ans ont passé depuis la défaite de la France et l’annexion de l’Alsace-Lorraine par l’Allemagne. Pourtant le père Morestal rêve toujours de revanche et surveille assidûment la frontière, prêt à en découdre. La visite de son fils Philippe, pacifiste convaincu, vient bouleverser l’équilibre familial, d’autant que Philippe est très attiré par la jolie Suzanne, la meilleure amie de sa femme. Lorsqu’une nuit Morestal disparaît en patrouillant à la frontière, l’incident prend rapidement un tour aussi dramatique qu’imprévu…
Paru en 1911, à la veille de la Grande Guerre, voilà ce qu’on peut appeler un roman prémonitoire ! »
Le contexte de lecture :
Encore une fois, ma passion pour l’Histoire m’a amené vers une parution récente chez cet éditeur mais qui est en fait une réédition de 1911.
Ce roman de Maurice Leblanc que nous connaissons tous pour être le créateur d’Arsène Lupin, a été publié quelques années avant la Grande Guerre, et semble prévoir le conflit en bien des points. Il rappelle que les cendres de 1870 étaient chaudes, incandescentes et prêtes à se rallumer pour une broutille.
Les Éditions de l’Aube ont accepté de me faire parvenir ce livre en SP et je les en remercie car je n’aurais jamais l’idée de le lire.
C’eut été dommage !
Le corps du roman :
Ce roman est fluide à lire, avec des rebondissements, des descriptions autant qu’il en faut, des personnages bien trempés, surprenants et des situations qui s’enchaînent sans répit.
L’histoire de ce père belliqueux et revanchard de 70 et de ce fils avide de paix et de pardon n’aurait pas eu une telle résonance sans les émotions apportées par les « affaires » annexes.
Car ce roman est à tiroir ; il évoque autant la guerre et ses conséquences, la haine de l’autre, les rapports conflictuels entre deux « grandes nations cultivées », que le rapport père-fils, la pudeur, l’angoisse, le mensonge, l’amour, l’amitié, la fidélité, l’abnégation… Bref, les sentiments humains.
Car le principal intéressé, Philippe, fils de ce père intransigeant, est un homme droit, un homme d’honneur, qui croit en la paix, en ses idéaux et qui entend confronter son père lors d’un séjour dans la maison familiale.
Mais, il est torturé et trop fier. Sûrement.
Les aventures qui lui arrive ou qu’il provoque, mènent le lecteur à s’interroger sur sa propre conduite.
Et, donc, Lisa ?
Il faut bien le dire toute cette histoire rocambolesque aurait pu être prise pour irréaliste, notamment au niveau de l’adultère de Philippe.
Pourtant Maurice Leblanc nous déroule l’intrigue avec tant de talent que j’ai cédé à l’attrait du droit et peu amoureux Philippe pour l’ingénue un brin insupportable (au lourd passé), Suzanne ; c’était mal parti pour moi car je trouvais Philippe lâche, sans étoffe, ni cran. Il était un falot insupportable à ne pas oser affronter son père, trembler devant une jeune fille, être distant avec son épouse, etc.
L’auteur incorpore alors cette histoire d’une nuit dans un contexte tendu à quelques mètres d’une frontière, enjeu stratégique depuis la guerre de 1870, mal délimitée mais couvée par les deux nations que sont la France et l’Allemagne.
Honteux mais heureux, Philippe va tout d’abord mentir, pour autant couvrir sa faiblesse nocturne que pour protéger son père, puis être prêt à sacrifier ses idées pour tenter de sauver la paix.
Tout au long de l’intrigue sur laquelle Leblanc ne prend jamais une position claire, le conflit intérieur s’ajoute aux maladresses, aux idéaux, aux peurs et développent, enfin, un réel sentiment d’empathie envers Philippe.
Le personnage de Marthe, son épouse, est réellement un beau portrait de femme, de l’époque ; la femme amoureuse, trop, d’un homme peu démonstratif, l’épouse trompée mais fière, la partenaire bafouée et rebelle, celle qui, à la fin, sauve l’honneur de son homme.
Ce livre qui se dévore, fait la part belle aux sentiments humains, aux lâchetés, aux coups de gueule, aux pacifistes comme aux va-t’en-guerre. On côtoie les patriotes comme les opportunités.
L’ensemble laisse le lecteur face à ses propres idées, sa propre réflexion et l’incite à se positionner, à se définir en tant qu’homme/femme d’un pays et être humain face à la valse des sentiments.
Ce livre est une belle découverte et j’ai passé un excellent moment lors de la lecture (même si j’avais envie de trucider Philippe !).
***
Titre La Frontière
Éditions de l’Aube
Parution : 5 avril 2018
ISBN : 978-2-8159-2794-9
Nombres de pages : 296
Prix (à la sortie) : 14 €uros
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