Quoi ? Aucun rapport ?? Mais je vous en pose des questions ! |
Suite à un échange sur Twitter,
nous nous (Tinalakiller, Mélissa Restous et moi ) sommes dit que cela serait intéressant, pour
vous, comme pour nous, d’échanger sur notre façon d’écrire.
Que nous nous définissions comme blogueuse, auteur, écrivain ou même chroniqueuse (vous avez le droit de féminiser,
sauf pour auteur/écrivain, pitié, c’est visuellement affreux !), nous
sommes toutes uniques.
Nos modes de travail, de
réflexion ou d’écriture ne peuvent pas se superposer. Il y a autant d’auteurs
que d’individus dans le monde.
Car, oui, tout le monde peut
écrire… un mot, une phrase, un chapitre, une nouvelle, un poème, ou même un
roman (fleuve ou non) ; Bien évidemment, tout le monde n’a pas la capacité
d’avoir une imagination qui suit la prédisposition à rédiger.
Ecrire est une chose délicieuse
qui peut vite tourner au cauchemar si l’on ne maîtrise pas son environnement
créatif.
Nous vous voulions vous proposer trois
approches de nos méthodes de travail, trois visions de l’écriture, trois environnements et
nous vous donnerons, sûrement, quelques idées, suggestions ou astuces pour vous
lancer…
Bon, nous sommes sympathiques (et
belles, intelligentes, etc.) néanmoins merci de ne pas piquer nos idées
(brillantes), nos lecteurs (magnifiques) et nos éditeurs (sublimes)…
Lisa Giraud Taylor
ou
comment écrire
deux romans par an, a minima
(sans compter le blog, les chroniques, la liste des courses, etc.) :
Mon écriture s’est développée au
fil des années. Le premier essai fut un poème, à sept ans, que ma maîtresse de
CE1 a conservé et m’a remis dernièrement. Il était « précurseur de la facilité d’un futur auteur » ; ces mots
sont notés au dos du poème et datés de cette année-là… comme quoi, on peut
déceler le futur d’une petite fille à partir d’un poème sur un….renard !
Dès mes neuf ans, j’ai commencé à
écrire la fin des films, des dessins animés ou des livres que j’aimais.
J’ai, par exemple, écrit la suite de « Peter Pan », où, Peter revenait et se mariait avec une petite fille qui me ressemblait étrangement.
A partir de douze ans, j’ai écrit mes propres
histoires, au début des nouvelles, courtes, puis plus longues ; Ensuite
sont venus les scenarii – oui, je suis très cinéphile -, et les poèmes, encore
et toujours.
Mon premier roman a été écrit à
seize ans et celui-là ne sera jamais lu. Il n’est pas mauvais – l’ayant fait lire
à un libraire qui a été « captivé,
positivement » - mais il ne sortira jamais du tiroir…
Car, oui, je suis une fille à
tiroirs…
Pour l’instant, cinq romans y dorment et, bien souvent, avec des
thématiques qui sont en avance sur les parutions des rentrées littéraires
(parlez-en à mes trois « yeux de
lynx » et vous verrez que je devance souvent les modes/thème, et les
prix littéraires etc.).
J’ai une façon d’écrire qui me
sied bien au teint.
J’écris tout d’abord la trame dans ma tête… puis j’imagine
les prénoms/noms des personnages, leurs passés, leurs modes de vie antérieures,
et leurs garde-robes (que je dessine) ; Puis, je rédige une quinzaine de
lignes en guise de résumé (rarement plus) avec deux ou trois indications sur le
« who’s who » (pour éviter de marier tonton à maman en cinquièmes
noces !).
Ensuite, j’articule, toujours dans la tête (enfin la partie de cerveau spécialement affectée à ce roman), le déroulé, les extraits de dialogues majeurs, les intonations de voix (ce qui me vaut de parler seule de temps à autre).
Vient enfin la musique. La
plupart du temps c’est une chanson qui donne le mouvement, l’ondulation, et le
tempo d’un personnage. Je sélectionne (ou, plus vraisemblablement ce sont les
personnages qui m’imposent… Ceux-là, on va en reparler !) quelques
chansons qui vont me servir de bande-son, laquelle va tourner en boucles lors
de la phrase d’écriture…
Lorsque j’ai tout assemblé, je
commence l’écriture… sur papier, puis au trois quart du roman, je passe sur
ordinateur, ce qui me permet de suivre l’hystérie d’un personnage (le
principal) qui a, déjà, changé de direction par rapport au début et au
déroulé ; ce qui me rend folle.
En moyenne, j’écris un roman en
deux ou quatre mois ; en comptant les préparatifs mentaux, on va dire cinq
mois en tout. Certains ont été fulgurants (deux mois tout compris pour
« Liverpool Connexion »), d’autres plus longs (dix ans de réflexion
mais deux mois d’écriture pour « Karl et Nina » et les autres volets
à venir).
Et quand je dis mois…. Je pense
créneaux horaires ! Travaillant à temps plein, je n’ai pas la journée
complète… je travaille donc de quatre à cinq heures du matin ou de vingt-une
heures à vingt-trois/minuit… En raison de trois heures par jour sur deux mois,
cela ne fait pas vraiment beaucoup !
Cela est vrai, sauf lorsque les
personnages (mes boulets préférés) ne décident pas, en cours de route, de
révolutionner mon plan de travail, ne refuse pas de mourir dignement, couchent
avec le mauvais personnage, trucident le seul héros dont j’étais raide dingue, etc…
Ces gentils-là me poussent toujours à revoir mon idée de départ, et rares sont
les romans qui ont fini comme je l’entendais !
Par exemple, « Karl et Nina » (le dernier roman publié) ne devait pas finir comme cela… Cela
devait être plus abrupt, plus tranchant…. Mais Karl n’a pas voulu
obtempérer (tant mieux, il est choupinet, ce Karl…. Personnage qui
bénéficie d’une #teamKarl au demeurant !).
Parfois, un personnage
s’incruste, ne veut pas mourir, échappe à la grande curie (#teamDimitri dans
« Liverpool Connexion ») et finit par être indispensable, même à
l’auteur ou, se révèle passionnant, choupinesque, adorable, limite à en tomber
amoureuse (Andrew dans « Noble Semaine(s) en Famille(s) » et l’un des
prochains personnages…).
Pour travailler, peu importe le
lieu (cuisine, salle à manger, bureau, salon de thé, plage, etc.) mais je dois
avoir : un thermos (de thé, eau, café, etc… Whiskey accepté les jours de
« grand vent » avec les
personnages), un casque pour écouter la musique, des stylos (quatre
couleurs-Bic®, c’est ma came !), un ordinateur (principalement le mien),
deux cahiers (l’historique avec mes notes, mes dessins, mes collages, etc. et
celui réservé au roman) et pas d’internet (sinon, je file regarder une série ou
un film !).
J’écris dix minutes, comme trois
heures, sans perdre le fil, même si je fais des pauses de quelques
jours/semaines.
Souvent j’écris également en
« montant » un autre roman dans ma tête… car, dès qu’il est prêt à
être rédigé, le roman est terminé pour moi… je m’attaque au suivant.
A titre d’exemple, en 2017, j’ai
écrit deux romans (volet 2 et volet 3 du triptyque) et un autre en cours de
finition : total de pages (A4, 1 interligne, TNR taille 11) : 1028 (pour l’instant) ; Sans compter les articles du blog, les chroniques
musicales/ciné, les collaborations et autres joyeusetés…
Je sais que je possède cette
faculté d’écrire rapidement, autant sur commande que sur une réflexion à long
terme, des articles déterminés comme sur de l’imaginaire. Je sais ce que je
veux écrire, je l’articule et je rédige…
Depuis mes premiers écrits, je
n’ai pas connu une seule page blanche (pourvu que …) et je n’appréhende jamais
la fin d’un roman… au contraire…
Et, là, la question que vous vous posez, est : « Avez-vous des trucs ? »
Non. Comme je l’énonçais, chacun
à son univers, sa manière d’écrire, de raconter, de faire vivre ses personnages
(et de vivre, par procuration les évènements) ; Chacun a son propre
ressenti, son propre rythme… sa propre sensibilité…
Par contre, oui, si vous désirez
écrire, il y a une seule chose, pour moi, c’est d’éviter de copier, de vouloir
faire « dans l’air du temps », de récupérer des styles d’ores et déjà
maintes fois montrés et démontrés, et de faire toujours la même chose.
Il faut trouver
son univers, sa ligne directrice, et, par là même, alimenter votre usine à
imagination, ouvrir votre perspective à d’autres formes d’art, d’autres
personnes, d’autres cultures, d’autres envies ; C’est le partage, la
volonté d’échange qui guide mes romans.
C’est l’envie de transmettre une idée, une réflexion et, également, de faire voyager, de faire oublier un instant –celui de la lecture – d’où on vient, où on est, et surtout où on va…
En espérant, toujours, trouver de
plus en plus de lecteurs pour échanger et partager…
Plus d’infos : cliquez ici !
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