A brightly dark balance |
Après le Réveil de la
Force, la Résistance est acculée. Pour s’en sortir, il faudrait un miracle, ou
que Luke Skywalker revienne pour former une nouvelle génération de Jedi… Encore
faut-il qu’il accepte ? Entre secrets ancestraux et révélations sur le
passé, la Générale Organa essaie de maintenir le Premier Ordre à distance.
Petite précision avant la lecture, je ne dévoile pas qui fait quoi,
avec qui et le sort de certains… promis (enfin…)
Tout d’abord, oubliez les
révélations sous-entendues dans le Réveil de la Force, l’heure est grave.
Malgré que Rey ait retrouvé Luke
Skywalker, exilé volontaire sur son île (peuplée de petites bestioles qui
feront le bonheur de Chewbacca et des enfants !), « Les Derniers
Jedi » reprend là où l’épisode VII s’était arrêté.
La seule différence est que la
Résistance est acculée, que le Premier Ordre, sous l’autorité du Suprême Leader
Snoke, révélant son vrai visage pour la première fois (magnifiques effets
spéciaux !), les bombardent pendant que Rey essaie de convaincre Luke
Skywalker de revenir pour aider la rébellion et « redonner une étincelle d’espoir ».
Côté obscur, les deux jeunes
loups que sont le Général Hux, involontairement humoristique, et le
bouillonnant Kylo Ren (enfin sans son casque !), cherchent à gagner du
galon et à être le successeur d’un Snoke retors à souhaits.
L’épisode 8 s’ouvre sur une scène
de bataille intergalactique aussi drôle (l’humour ravageur de Dameron à
l’encontre d’un Hux insensible), émouvante (et princière) que surprenante à
tous égards, par les décisions prises. Elle s’affiche clairement dans
l’héritage de « L’Empire Contre-Attaque » et c’est sidérant.
Non, je ne craquouille pas pour Hux... non je ne craquouille pas pour Hux.... :) |
Le réalisateur Rian Johnson a
pris le parti de développer les personnages à travers des solos, duos, ou même
des trios en privilégiant deux intrigues en parallèles, avec des
sous-intrigues. Il a développé ainsi une certaine forme d’intimité laissant
entrevoir des faiblesses, des peurs que l’on n’avait pas vues arriver ;
Cette multiplication permet, notamment, de soutenir cette tension sur la
longueur du film et n’affaiblit pas l’ensemble. Il y a même une relation
télépathique qui s’apparente fort à une parade amoureuse prémisse à une scène
de bataille captivante…
Le quatuor de la nouvelle
génération que sont Rey, Kylo Ren, Hux et Poe Dameron attirent la lumière et
préparent l’épisode XIX qui s’annonce, à l’image du message martelé par Luke
Skywalker « La lumière, l’obscurité,
l’équilibre »…
Entre une Rey, capable d’utiliser
les pouvoirs des deux côtés, un Kylo Ren qui nage en eaux troubles, un Général
Hux qui entrevoit les failles de son concurrent et un Poe Dameron, insolent et
téméraire bien qu’attachant, cela promet une belle bataille finale dans le
futur épisode.
La Générale Organa est lumineuse,
puissante et, comme tous les personnages féminins, toujours aux avant-postes,
dans l’action ou aux commandes de la Rébellion.
Côté masculins, Luke Skywalker,
joué par un Mark Hamill incroyablement à l’aise dans son rôle, revient dans la
lumière, avec des clins d’œil çà et là à des moments clés de la Saga originelle
et l’apparition de vieux complices qui nous propulsent des années (lumières) en
arrière, avec des clins d’œil, nombreux.
Parmi les nouveaux personnages,
Rose est une bonne acquisition (malgré le côté ridicule du passage, avec Finn,
un brin surjoué et mal utilisé, sur la fermeture d’un interrupteur), la Vice-Amiral
Holdo, qui, malgré un look qui va faire jaser, s’annonce grandement
intéressant, et « DJ », inquiétant Benicio del Toro, qui oscille
entre les deux camps avec un cynisme très contemporain et qui mériterait de
réapparaître dans le prochain opus !
Néanmoins, il y a quelques bémols
(la Cantina de Tatooine version Bling Bling), le traitement de certains
personnages (Phasma, Chewie, par exemple) ou même le duo Finn/Rose dont
l’histoire est assez moyenne, voire bâclée, comparativement parlant aux chocs
Rey/Luke, Rey/Kylo et Leïa/Poe (judicieusement maternant).
L’épisode VIII pose surtout la
thématique de la puissance d’une légende, du poids des responsabilités et de
cette faculté de penser que quelqu’un ou quelque chose protège et amène l’espoir… Un réel fardeau pour celui en qui l’espoir
est concentré, résumé par le bien-senti « Il faut laisser mourir le passé » (Kylo Ren).
Enfin, car, il faut le souligner,
c’est la tendresse qui se dégage d’une scène entre Luke et sa sœur Leïa qui
prend des allures d’adieu émouvant à une Princesse déjà regrettée, à qui le
film est dédicacé en une phrase, dans les crédits, qui a ému aux larmes la
salle « In the loving memory of our Princess »…
Un être lumineux s’en va… reste
l’espoir, donc…
Notre Princesse.... |
***
A méditer (Merci Maître Yoda,
toujours taquin) :
"L'énergie d'un Jedi émane de la Force mais
méfie-toi du côté obscur.
La colère, la peur, l'agression, forment le côté
obscur de la Force.
Elles se répandent facilement, promptes à te rejoindre dans
le combat.
Si, une seule fois, tu t'engages sur le chemin du côté obscur,
à
jamais, il dominera ton destin et te consumera."
Avec Mark Hamill, Carrie Fisher, Adam Driver, Daisy Ridley, John Boyega,
Oscar Isaac, Lupita Nyong'o, Domhnall Gleeson, Anthony Daniels, Gwendoline
Christie, Andy Serkis, Benicio Del Toro, Laura Dern et Kelly Marie Tran
Durée :
2h32
Sortie : 13 décembre 2017
Cet épisode semble avoir remué tout le monde, que ce soit en bien ou en mal ! Si je ne nie pas certains points qui ont pu agacer certains spectateurs, très sincèrement, j'ai vraiment aimé cet épisode, peut-être réellement le seul épisode des années 2000 qui a su me transporter.
ReplyDeletePeut-être parce qu'au-delà des sabres-lasers, les thèmes abordés peuvent rebondir en chacun.
DeleteCet épisode est le point de liaison entre l'enfance et la maturité (bien ou mal compris) et un film d'action stupéfiant (le sel rouge.... waouh)...