Trois avait donc, sous la menace fantôme de feue GAT qui « aimait aussi Chico», fait plier la Smala et avait gagné son bon de sortie pour le concert « le plus naze de la création après One Direction, World Aparts et East 17 » dixit Lord of the Rings penché sur son Petit Larousse Musical, plus connu sous le nom de Pétunia.
« Qui ça ? » Lança Deux.
« East 17 » Répliqua Lord of the Rings avec le regard d’un pitbull.
« J’adoooooooooooooooooooooooooooooooooore » Hurla Deux en se trémoussant.
« Elle a connu ça, elle ? » Questionna Pétunia qui réalisait soudain l’ampleur de l’inculture de Deux en matière musicale.
La Smala avait donc connu une faille dans la structure ordonnée qui fût la sienne pendant plus d’un millénaire (enfin d’après les registres de feue GAT) et Trois jubila.
Elle se vanta pendant des jours auprès de Bibi, FlowerPower – définitivement amoureux à nouveau -, Tante Dinde –fraîchement célibataire- et Quatre –momentanément éteint- que « le pouvoir était désormais au peuple ».
Suprême, averti par une Pétunia à la limite de la démission, convoqua Trois dans sa garçonnière pour éviter toute aide spontanée de La Blondasse qui « admirait trop » Trois.
Suprême avait dit être « prêt à tout » pour « récupérer le soldat Trois » et qu’il ne reculerait devant « personne » pour ramener « la dinde au bercail ».
Trois se présenta donc à l’heure dite avec des « petits gâteaux », des caramels au beurre salé, des M&Ms et une bouteille de Fanta®, boisson officiel lors de leur premier rendez-vous en « 800 avant J.C. », selon Un.
Suprême avait répété en boucles son discours « d’introduction à la remise en question, à l’introspection et au ralliement dernière une bannière unique et unie » à Bibi par téléphone. Cette dernière avait capitulé à la troisième version en laissant Jamie-Hince-version-blonde ingurgiter les cinq autres ébauches.
La version finale fut approuvée la nuit précédant la venue de Trois vers les trois heures du matin sous les ronflements de Jamie-Hince-version-blonde.
Trois, toute heureuse d’avoir « son » Suprême tout à elle, était excitée comme une puce.
Suprême, touché par le Fanta®, la remercia dix fois avant de l’inviter à s’asseoir « confortablement, mon pommier d’amour » et de lui expliquer que « elle et lui c’était pour la vie des rats ».
Trois l’écouta débiter sa tirade enflammée sur les valeurs, les vertus et autres joyeusetés Smalesques avant de prononcer la phrase qui fit, littéralement, tomber Suprême du canapé :
« Mais, mon choubichou d’amour à moi, mon Suprême adoré, les valeurs Smalesques, je m’en tamponne le coquillard ! Je suis une femme indépendante, libre et je vous emmerde tous, enfin, moins toi, mon grand caramel mou ».
Trois se lança dans une diatribe endiablée sur le « pouvoir au peuple, la solidarité, l’épanouissement révolutionnaire » qui fit par achever Suprême, grand défenseur du « capitalisme, libéralisme, économisme ».
Sous l’émotion, il avala d’un trait la bouteille de Fanta® et amassa un nombre incalculable de petits gâteaux dans la bouche pour éviter de hurler. Trois le regardait à la limite de la dévotion interstellaire et lui tapota doucement entre les omoplates pour éviter tout risque de « mauvaise route, mauvaises troupes ».
Après quelques minutes à la limite de l’explosion diabétique illimitée, Suprême demanda à Trois de « bien ouïr » ce qu’il avait à « formuler, nom d’un petit bonhomme ».
« En mouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuusse » Hurla Trois au top de sa forme.
« Ah, Trois, merdus de Dieu, tu vas la fermer, mon cerisier des îles ! » Répondit Suprême.
« Flottantes ! » Gloussa Trois en se serrant comme un Suprême fantasmagorique.
« Merduuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuus, Trois, concentres-toi ! On va pas y passer la nuit ! » Soupira Suprême, en dégainant son Nokia de 1999 afin de textoter un « HELP ME » pathétique à Quatre – oui, il s’était trompé de destinataire-.
« Toi et moi, toute la nuit, laissons les gondoles à Venise, mon choubichou d’amour et voguons vers l’avenir radieuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuux » Chantonna Trois en serrant plus fort sa proie.
« Mon Trois, allons ! Sois sage ! Et si on chantait ? » Plaida Suprême, démoralisé à la lecture du SMS de Quatre (« no way !»).
« Notre chanson, mon adoré ? » Susurra Trois les yeux pleins d’étoiles.
« Allez, pourquoi pas, mon pommier d’amour ! » Gueula Suprême pour éviter qu’elle ne l’embrasse à pleine bouche.
Suprême entonna alors THE SONG(1) de leur amour en duo avec Trois.
Lorsque Bibi débarqua avec Quatre et Lord of the Rings après l’alerte générale formulée le plus délicatement du monde par Quatre (« P’tain, Trois veut se taper Suprême ! »), les chœurs étaient à l’unisson à défaut d’avoir du cœur.
« J' ai attrapé un coup d' soleil
Un coup d' amour, un coup de je t' aime
J' sais pas comment, faut que je me rappelle
Et si je rêve, tant pis
J' ai attrapé un coup d' soleil
Un coup d' amour, un coup de j' t' aime
Un coup d' amour, un coup de j' t' aime
Non non non... »
(1) Richard Cocciante « Coup de Soleil » - 1979 / Droits d'auteur(s) des paroles: Jean-paul Dréau
Episode suivant : Quatre, Lord of the Rings, Deux et Bibi en concert(s) avec Jamie-Hince-version-blonde....
No comments:
Post a Comment
N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....