Après un mois d’intenses
réflexions, sous la houlette d’une Pétunia largement inspirée de GAT et avec
des longues soirées d’entretiens individualisés, dont un qui avait traumatisé
Tante Dinde pendant deux semaines, la Smala se remit en marche pour la « Cousinade Smalesque » de la
décennie.
Instaurée cinquante ans
auparavant par une GAT version « sun, sex and sun » et les ancêtres
de la Smala, la Cousinade était une institution qui se tenait une fois par
décade avec débauche d’activités hautement intelligentes (repérer
l’arrière-arrière-arrière-grand-père sur la photo floue au fond d’une pièce
sombre, etc.), dans le même lieu (la ferme en plein milieu de l’Aveyron, chez
la cousine par alliance, Héloïse, adepte du bio, de la paille et autre
joyeuseté de soixante-huitards attardés !), pendant la même période (pour
le solstice d’été) et pendant le même laps de temps (quatre jours, dix heures,
trente minutes).
Dès l’arrivée, la Smala était
déjà au bord de l’explosion. Le trajet, en train, avait déjà grandement
facilité l’étalage des distensions au sein du troupeau. Le cousin Edmond avait
élaboré un quizz familial qui avait mis à rude épreuve les nerfs de Suprême,
Trois (à l’Ouest), Quatre (sans réseau téléphonique), Deux (au bord de
l’épuisement intellectuel) et Un (qui ne se remettait pas de la réflexion de
son opérateur « pas d’iPhone 5 avant
deux semaines, Monsieur, désolé ! »). Il faut dire que le jeu de
clôture de la Cousinade était THE MUST à gagner.
« Même pas en rêve ! Si vous perdez, c’est la HONTE familiale sur
une décennie ! On a toujours gagné, merdus de merdus ! »
avait lancé une Pétunia qui virait tous les jours un peu plus au dictateur
version pas Charlot du tout !
Bibi, collée serrée à son
Jamie-Hince-version-blonde, avait remporté haut la main la première manche,
Cousine Aglaé la seconde, et Suprême la troisième.
La quatrième était une sorte de
belle qui n’avait de jolie que le nom, car elle était basée sur l’histoire
familiale depuis le début (la nuit des temps ?). Autant dire que tout
manquement dans la filiation et autres joyeusetés faisait immédiatement
rejaillir la honte sur la branche inculte !
Il fut décidé, à l’issue de la
quatrième partie (égalité Bibi/Suprême/Trois, à la surprise générale), que
Suprême et Bibi formeraient le duo GATesque pour cette cousinade.
« Histoire de minimiser les risques d’être honteusement ridicules ! »
Lança Pétunia en regardant Deux qui reluquait son dico de poche !
Cousin Edmond entreprît alors de
les briefer longuement et Suprême prétexta un mal de crâne pour échapper à la « punition suprême, mon roudoudou d’amour »
(dixit Trois, en grande forme). Bibi subit alors le monologue sous le regard
énamouré (et un peu somnolent) de Jamie-Hince-version-blonde pendant
quarante-cinq minutes chrono (« Record
du monde familial » hurla Lord of the Rings à l’arrivée du train et en
aparté à Quatre qui s’engouffrait un paquet de Mikado, sous l’effet du stress).
A l’arrivée, la grande prêtresse
de la réunion familiale, Héloïse arriva tout en dentelles blanches, avec, à son
bras, son deuxième (« Troisième, je
vous dis ! » souffla Trois abonnée à Voici/Closer version Smala) mari,
un jeune (« vingt ans de moins au
compteur », dixit Trois, toujours) artiste peintre qui avait « trouvé l’amour et sa muse » (dixit
Trois, encore), beau comme un dieu (pour le grand bonheur de Deux qui bavait)
et plus drôle que le premier (« le
deuxième, merdus ! » réitéra Trois, rouge pivoine).
La route finit par achever l’ensemble
de la Smala et lors de l’entrée dans la propriété, Un tourna de l’œil. Son ex
était présente.
« Oh, la plaie ! Il va encore se plaindre ! »
Soupira Pétunia à Bibi.
« Mais pourquoi elle est là celle-là ? » Lança aigrement
Cousine Aglaé qui avait subi les affres de la séparation de Un en l’hébergeant
pendant deux mois.
« Ben, elle vit avec le frère de mon mari » Répliqua Héloïse en embrassant à pleine bouche son « chouchou
d’amour ».
« Oh, t’as entendu, mon roudoudou d’amour ? C’est romantiiiiiiique ! »
Hurla Trois en serrant contre un Suprême au regard de psychopathe.
« Si elle veut la guerre, elle va l’avoir, cette pintade ! »
Souffla Aglaé à Sidonie qui rêvassait en détaillant l’artiste peintre sous le
regard admiratif de Deux qui salivait toujours.
épisode suivant : La Cousinade Smalesque 2ème partie et fin
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