Et c’est reparti pour le Bac…
Je régresse dans la hiérarchie puisque
je m’attaque aux épreuves de Français.
Tout d’abord, et malgré quelques crétins qui ont « insulté » ce brave Victor sur
Twitter (ils devraient lire ces poèmes au lieu de tweeter en faisant des fautes
d’orthographe inversement proportionnels à leurs cerveaux !), j’ai
apprécié les objets d’étude…
Il faut dire que « écriture
poétique » et « Moyen Âge »
ne pouvaient que me faire plaisir !
J’ai préféré la Série ES, car les L avaient pour objet « le personnage de roman » et je me
bats suffisamment avec les miens pour ne pas, en sus, les récupérer lors d’une
épreuve du bac !
En outre, « L’Assommoir » de Zola c’est la bête noire et
j’aurais donc eu un mal fou à commenter un texte que je n’avais jamais lu (oui,
je n’ai jamais lu Zola ! Explication ici !) :
Allez c’est parti pour :
« Ecriture poétique et quête
de sens, du Moyen Âge à nos jours ».
Texte A : Victor Hugo (1802-1885), « Crépuscule », Les Contemplations, II, XXVI (1856)
Texte B : Louis Aragon (1897-1982), « Vers à danser », Le Fou d'Elsa (1963)
Texte C : Claude Roy (1915-1997), « L'inconnue », À la lisière du temps (1986)
Vous répondrez
d'abord à la question suivante (4 points) : Comment s'exprime le sentiment
amoureux dans les trois textes du corpus ?
Ces
textes des 19 e et 20 e siècles illustrent bien le sentiment amoureux.
Celui
de Hugo pourrait se résumer au Carpe Diem pour évoquer ses impressions à la fin
d’un jour estival.
Aragon
désire l’éternité pour son amour et Roy loue le bonheur de marcher aux côtés
d’une inconnue en automne.
Autant
dire que le sentiment amoureux, ces trois-là savent le décrire à merveille.
Hugo,
lui, est plus mélancolique, plus funèbre. Le crépuscule fait surgir la peur de
la mort, l’écoulement des jours afin de le figer dans le présent….
J’aime
la phrase « Aimez, vous qui vivez ! […] Dieu veut qu’on ait
aimé. ».. Quel homme, ce Victor !
Claude
Roy, quant à lui, exprime le côté vulnérabilité de son amour en jouissant de
l’instant présent. Il veut juste être là, heureux à ses côtés (oui, évidemment,
c’est romantique !). Pas de regrets, pas de remords, être sensible à
l’autre, s’émerveiller de la relation jour après jour.
Cependant,
le sentiment de la fin du désir évoque le risque d’effacer l’attrait de la
nouveauté. D’où l’idée que la poésie est présente pour sauver l’amour des
éventuelles fragilités et lui allouer un air d’éternité (la poésie, c’est quand
même chouette !)
Dissertation : D'où provient, selon vous, l'émotion
que l'on ressent à la lecture d'un texte poétique ? Vous répondrez à cette
question en vous fondant sur les textes du corpus ainsi que sur les textes et œuvres
que vous avez étudiés et lus.
Un
texte poétique… formellement un poème (n’importe quoi, sonnet, ballade,
rondeau, etc.) ou un simple texte qui fait ressortir une émotion poétique…
Alors attention, pas tous les poèmes sont poétiques (cf. la recette des
tartelettes dans Cyrano de Bergerac… oui, bon, on a les références que l’on
peut !).
Cette
émotion tient autant du sentiment esthétique (beauté du texte) qu’une rencontre
inattendue. Les sonorités (Racine et ses serpents qui sifflent dans
Andromaque), l’assemblage, l’idée, tout peut être une émotion.
Cependant
si la poésie fait naître une émotion poétique, est-ce l’émotion poétique est de
la poésie à chaque fois ? La beauté est difficilement définissable et son
ressenti également… il en va de même pour la poésie, non ?
ECRIT
DE FRANÇAIS DES ÉPREUVES ANTICIPÉES DU BAC L 2014 :
Objet
d'étude : Le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours.
Le sujet comprend :
Texte A :
Stendhal (1783-1842), La Chartreuse de Parme, partie II, chapitre 18, extrait
(1839)
Texte B :
Gustave Flaubert (1821-1880), Madame Bovary, partie II, chapitre 6, extrait
(1857)
Texte C :
Émile Zola (1840-1902), L’Assommoir, chapitre 1, extrait (1876)
Texte D :
Marcel Proust (1871-1922), À l’ombre des jeunes filles en fleurs, « Noms de
pays : le pays », extrait (1919)
I - Vous
répondrez à la question suivante (4 points) : Dans quelle mesure le regard que
les personnages de ces textes portent sur le monde révèle-t-il leur état d'âme
?
II - Vous traiterez ensuite, au choix, l'un des sujets
suivants (16 points)
Commentaire : Vous commenterez l'extrait de La
Chartreuse de Parme de Stendhal (Texte A).
Même
pas en rêve !
Bon, dans les
quatre textes, il s’agit principalement de personnages contemplant le paysage
par la fenêtre d’une situation passive qui fait naître des pensées ou des
idées.
Chez Stendhal,
le chant lexical est lié à l’enchantement, la beauté (sublime, joli) et le
paysage agit sur le héro.
Idem chez
Flaubert ; Cependant le paysage n’est pas contemplé pour lui-même mais
évoque la nostalgie (comme autrefois) ou la tristesse (attendrissement). Tout
est souvenir dans ce passage.
Chez Zola,
ben, j’en sais rien… n’allez pas me demander de commenter un texte que je n’ai
pas lu ! Bon, disons que, d’après l’extrait, c’est la mort (bêtes
massacrées, cris d’assassinés, etc.) ! Que du bonheur ! Zola est
magistral dans l’inquiétude et le détail des effets… Serait-il l’ancêtre de
Se7en ?
Quant à
Proust, comment dire… c’est une triple action : mouvement, sentiment et
paysage. C’est entre l’introspection et l’enchantement (mon beau matin).
Les textes sont
réalistes, précis avec des notations visuelles fortes et construites
graduellement. L’aspect romantique des textes (notamment Stendhal) est en
adéquation avec l’état d’esprit du personnage et le paysage extérieur (cet
horizon qui parlait à son âme).
Du coup, bien
sûr, tout cela est, comme dirait Meilleure Amie, « Supra romantique »
et elle me citera sûrement Julien Sorel de Le Rouge et Le Noir… mais
pitié !
Allez, je
retourne à l’écriture de mon roman…
Tiens pour la
peine, un indice musical…
Frank Sinatra "Blue Skies"
Frank Sinatra "Blue Skies"
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