Devant l’église, Trois était en
larmes, réconfortée par Tante Dinde et son missel et un Lord of the Rings vêtu
comme le petit Lord Fauntleroy versus Matrix.
« Comme a-t-on pu laisser faire cela ? » Hululait Trois à
Pétunia qui était livide, accrochée à Un, rose fluo.
« Coooommmmeeennnnt ? » Renchérit Trois à se mouchant dans
le châle de Cousine Aglaé arrivée en renfort.
Le drame ?
Antonio et le club de Bridge
avaient entonné dans le chœur de l’église un poignant (et « hilarant » dixit Quatre à Deux qui
fulminait devant le collé-serré de Bibi et Jamie-Hince-à-nouveau-version-blonde) :
« Je vais t’aimer » de
Michel Sardou.
Le curé fut pris d’un malaise et
l’organiste poussa les basses à fond !
L’arrière de l’église chanta en
canon et Deux se lança dans une brame terrifiante à l’attention de
Jamie-Hince-version-blonde.
Sous la pression mêlée de honte
et d’hilarité générale, la Smala se mit en formation tortue pour rapatrier le
cercueil de GAT dans la sacristie « histoire
qu’elle ne meure pas deux fois » (dixit Cousin Edmond) qui fut
commenté par un tordant « comme le
facteur qui sonne toujours…. » émanant d’une cousine Sidonie un brin
pompette (elle avait piqué la gnole de Cousin Edmond).
Bibi et
Jamie-Hince-version-blonde n’avaient absolument rien compris à l’hystérie de la
Smala trop occupés à se susurrer leur version « romantique » du générique de Capitaine Flam (dont
Jamie-Hince-version-blonde était fan absolu !) sous le regard assassin de
Deux.
Lorsque Cousin Edmond, Suprême,
Quatre, Power, Lord of the Rings et Un avaient soulevé le cercueil, un grand
craquement avait retenti, faisant sursauter les six mercenaires qui avaient
lâché le tout.
GAT s’était retrouvée face contre
terre, la « boîte »
par-dessus, sous l’œil terrifié du curé et le bon mot de Quatre :
« Je l’avais encore jamais vu sous cet angle, GAT ».
Flower avait alors séparé le bon
grain de l’ivraie (Bibi/Jamie-Hince-version-blonde) et avait sifflé le
rassemblement dans la seule langue commune à la Smala : « groupiiiiiiiiiir ».
Pétunia avait dit d’un ton ferme
et définitif « Tous autour de
moi ! » qui n’avait pas enclenché de rébellion particulière.
« Oui, Chef » Avait juste hurlé Trois toujours très
lèche-bottes !
Après l’épisode du retournement
de GAT, le curé avait calmé ses ouailles et demandait « du silence, de la retenue, de la prière et
un chant sacré, bordel de merde, bon dieu, pardon, désolé, oh mon dieu, merdus,
pardon ».
La messe s’était donc déroulée
sans accro jusqu’à la fin et la sortie du cercueil.
S’était sans compter sur Antonio,
amoureux fou de GAT, qui balança des pétales de roses sur les six mercenaires
et entama un poignant « besoin de
rien, envie de toi ».
A la sortie, le curé demanda
instamment à la Smala de « changer
de crémerie, pardon, merdus, d’église » et Pétunia en fut contrit.
Tante Dinde implora tous les saints du paradis sous l’œil humide de Suprême qui
visait l’arrière-train de la petite-fille d’Antonio.
Trois comprit à ce moment précis
que quelque chose avait « foiré
grave » (dixit Deux), et que c’était « genre le gros bordel, tu vois, p’tain » (dixit Quatre) sans
compter sur le fait que cela n’était « point
catholiquement correct, saperlipopette ! » (dixit Lord of the
Rings qui avait tombé la veste en velours !).
Ainsi GAT disparut de la Smala,
portée en terre par la formation tortue qui avait repris son sérieux et qui pleura
pendant des semaines la perte « immense »
de son leader charismatique.
Deux semaines plus tard, Pétunia
convoqua l’ensemble de la Smala et fut élue à l’unanimité « moins une » (GAT) la « cheftaine de la Smala ».
« On va pas rigoler tous les jours ! » Souffla Deux à Un
qui venait de se rendre compte qu’il avait troqué son iPhone contre un banal
Nokia de 1999 !
La première mesure était de
taille : « Tout le monde doit
se soumettre à mon questionnaire A/Z » dans lequel étaient
répertoriées les questions les plus indiscrètes de la Terre…
Suprême en fit un malaise dans le
bras de Trois :
« Autant divulguer le nom de mes spermatozoïdes ! »
Prochain épisode : Quand
Jamie-Hince-version-blonde explique à Bibi le pourquoi du comment
No comments:
Post a Comment
N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....