N’escomptez pas que je
vous donne le mode d’emploi de ma modeste personne. Mais je pense que mes
propos parleront à quelques-uns d’entre vous.
Quand je parle de
pudeur, c’est une donnée en série. J’ai hérité de tout l’historique familial et
j’en suis fort aise.
Je ne l’entends pas comme chasteté (nous ne sommes pas des
anges, non plus), mais plus dans le sens de taire ses sentiments de façon à ne
pas gêner l’autre.
Chez nous, point de
démonstration ;
On s’aime, mais on ne se le dit pas ;
On s’admire,
mais on sourit bêtement à l’autre ;
On est heureux mais on ne le clame
pas.
Idem quand il y a un malheur, on ne crie pas, on ne hurle pas, on encaisse
dignement….et on pleure sous la douche.
Donc, quand je parle de
pudeur, je parle du fait que je ne me permets pas de dire tout haut ce que je
pense sauf, dans les cas évidents, où je sais que j’en ai le droit.
Avec ma famille, mes
amis, et certains affiliés, je sais jusqu’où je peux aller sans blesser leurs
sentiments et leurs convictions.
Avec les autres non.
Très souvent, je ne dis
pas complètement ma pensée. Premièrement, parce que mon côté libéral se heurte
souvent à l’intégrisme de certains ; Deuxièmement parce qu’il existe des
sujets que je considère inabordable en public ; Enfin, parce que personne
ne m’a demandé de le dire.
Et là, dans ce cas
précis aussi, je ne suis pas la plus audacieuse du monde.
Imaginez-moi juste dans
mon milieu professionnel… Non seulement je ne suis pas là pour distiller mon
avis, mais je dois impérativement rester à ma place. Et croyez-moi, j’y reste
plus souvent que certains doivent le penser.
Pourtant, je suis
audacieuse. Je ne suis pas à proprement parlé une aventurière (dommage), mais
je possède ce côté artistique qui me pousse souvent à voir les choses
autrement ; A être un brin à contre-courant et à anticiper.
En cela, je suis
audacieuse car j’aime découvrir d’autres choses, entendre d’autres sons ou
mots ;
Ce que je déteste c’est
uniformité. Le côté « il faut, tu
dois » m’exaspère et je suis souvent contre les diktats de la mode, de
la pensée, etc.
Il faut rester soi-même
avant de se vouloir se fondre dans la masse.
Quel intérêt de crier
au génie sur une chanson uniquement parce que « tout le monde » l’aime.
Et si, moi, elle me déplaît cette
chanson ? Si, à mon goût, elle est mauvaise, inécoutable et surtout
insupportable, j’aurais droit aux foudres divines ?
Non !
Alors, oui, souvent mon
audace est annihilée par ma pudeur surtout quand cela en vient à mes sentiments
sur quelqu’un. Je ne disserte pas sur l’amour ou l’amitié sauf si la personne
en face me pose la question directement et, si j’ai confiance (et
réciproquement).
Qui ne dit mot,
consent ?
Pas dans mon cas. On
dit souvent que mes yeux expriment ce que je ne peux pas dire…
alors,
regardez-moi plutôt dans les yeux lorsque je parle, vous verrez bien si je me
contente de la norme ou si je dis ce qui me tient à cœur.
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