Sunday, February 02, 2014

Ma divine voisine se sépare du garçon de la Boîte aux Lettres !


Hier soir, on sonne chez moi. Bon, ayant entrepris de ré-écouter tout R.E.M., j’avais mon casque sur les oreilles et je hurlais (dans ma tête) à l’unisson avec Michael (Stipe, oui, depuis 1988, je peux largement me permettre, merdus !).

Bref, au bout de quelques sonneries et deux coups à la porte, mon visiteur a choisi l’option SMS.

Voyant clignoté mon BlackBerry®, je lis le message : « Ouvres-moi ! Pitié ! Ta voisine du 6e ».

Quand j’ai ouvert, j’ai compris tout de suite (oui, mes neurones fonctionnent à plein régime dernièrement !) qu’un drame de voisinage se déroulant sous mes yeux. Je n’ai même pas eu le temps de lui demander pourquoi elle débarquait à l’improviste à 23 heures 30 !

- Mais quel connard !

Ah ! On parlait donc du Garçon de la Boîte aux Lettres ! Depuis quelques semaines (mois ? Je ne sais plus, je n’ai plus suivi !), ma preppy et délicate voisine vivait the « Big Love » avec le garçon en question.

Aux dires de la voisine du premier (journaliste chez « Vous saurez tout sur les voisins même ce qu’ils ne savent pas encore »), ces deux-là étaient « trop mimi » à se regarder dans le blanc des yeux, à « roucouler » et surtout à répéter à envi (de vomir ?) « toi et moi, c’est pour la vie, et même plus » (plus ?).

Cette phrase étant devenue le sous-titre de la gardienne de l’immeuble pour désigner nos deux amoureux.

Mais que s’était-il passé ? Avait-il oublié un mot dans la phrase ?

Oui, il faut vous le dire tout de suite, côté « plan-plan » (dixit la voisine du premier), et vie bien rangée, ces deux-là étaient parfaits. Ils visaient le preppy, l’excellence dans la morne plaine, la version endormie d’un couple mort depuis mille ans !

Ah, oui ! Ils étaient mignons tout plein. Parfaitement assortis, grâce à l’intervention de ma divine voisine (abonnée à L’Officiel et Néon), ils visaient l’ennui, la normalité et le bonheur sans heurt à vie.

Sans conteste, la référence du couple 2013 : on s’associe, on se ressemble, on s’identifie à l’autre, on fait qu’un, on s’efface dans le moule hype ; Surtout pas de différence, pas de heurt, pas (trop) de passion.

Bref, ma divine voisine entre et s’effondre dans mon canapé, en répétant, calmement (On est une fille sage quand même !) :

- Quel connard !
- Que se passe-t-il ? Ai-je demandé en regrettant mon duo sûrement plus fun que la discussion qui se profilait.
- Nous avons rompu !  Enfin, j’ai rompu avec lui !
- Il t’a trompée ?

Je sais, c’est facile comme raccourci mais connaissant un peu la bestiole peu enclin à se séparer de son « idéal » et le côté indécis du garçon, je ne voyais pas d’autre explication.

- Ben, non ! C’est pire !
- Pire ? Quoi il se drogue ? Il est marié avec dix enfants ? C’est une fille ?
- Ne te moque pas !
- Mais, non, enfin, je cherche ! (Mais, oui, laisse-moi rire un peu !)
- C’est un faux gentil doublé d’un séducteur patenté !
-  Hein ?
- Il flirte avec la voisine du 8e !
- Ah ? (merdus, c’est une manie chez lui, ou quoi ?)
- Oui, il descend au courrier en même temps qu’elle et joue au gros timide, gentil et sympathique. La gardienne m’a alertée, mais tu la connais celle-là, je ne la croyais pas !
- Et maintenant ?
- Je l’ai suivi et observé. Il séduit tout ce qui bouge !
- On se rassure comme on peut (mais de qui parlait-elle exactement ?)
- Oui, mais pas en se moquant de la situation !
- De quoi parles-tu ? (Cela devenait intéressant, voire croustillant !)
- Avant-hier, on avait un peu bu…
- Ah ?
- Oui, bon, de la bière light, je te rassure (C’est ça, rassure-moi ! Achève-moi, oui !) ; on a commencé à parler des voisins du 3e, et il m’a raconté ses petites discussions avec elle.
- Et ? (Merdus, c’est long !)
- Il se moquait d’elle en disant qu’elle était trop « stupide » pour ne pas s’apercevoir qu’il n’était pas intéressé mais poli.
- T’avais pas vu ce côté-là chez lui ?
- Mais il était si gentil, calme, pas compliqué, tout d’humeur égale, stable et bien rangé !
- Un gentil garçon donc ! (et aussi insipide qu’elle, donc !)
- Ben, pas si gentil s’il parle comme ça d’une fille qui ne lui a rien fait !
- Ce n’est pas sa faute si elle minaude avec lui (enfonçons le clou) !
- Ben, si ! Si tu n’es pas sincère, tu ne continues pas à jouer avec les sentiments des gens ! c’est méchant de heurter quelqu’un par jeu !
- Pas mieux ! (tu m’étonnes !)

Ma voisine s’est alors lancée dans le rapport de leur relation « palpitante » (morne ?), « étonnante » (réglée comme du papier musique ?) et « amoureuse » (guimauvement débile ?) ; elle me détailla alors les « trucs » qui lui avaient plus chez lui (idem) et déplus (pas mieux).

J’ai sorti un pot de crème glacée, mon Bailey’s® caramel et j’ai entrepris de faire de ma preppy voisine, une fille normale !

A trois heures du matin, elle était hilare devant les Monty Python et gaie comme un pinson ! Elle s’est endormie sur le canapé et j’ai filé sous la douche.

Au réveil, elle m’a dit tout-de-go :

-  Il déménage demain chez un vieux copain. Je ne veux pas de ce genre-là ! Je veux juste un garçon normal, équilibré, et pas moqueur !
- Ni manipulateur ?
- Ni un connard !
- Une fille donc !
- Non, un garçon ! (en rougissant)
- Je plaisante, voisine, du calme ! Tu veux un café ?
- Oh oui ! Et un nouvel amoureux ! Et toi ? J’ai un copain sympa !
- Je te fais un café !!

Un preppy-boy ? hum…

Tiens, je vais rappeler mon ex de maternelle, on se marre toujours à papoter de notre « passé » commun !

Quoiqu’il en soit, dans notre immeuble, nous avons formé un club de filles, ma divine voisine, celle du 8e et moi.

Du coup, dois-je déménager maintenant que le garçon s’en va ? Ou comment me l'a précisé la voisine du 1er "vous retentez le coup avec le garçon ?" ? 

Heu, là.... 


la Chanson de la voisine : Cali "Je te Souhaite à Mon Pire Ennemi" (elle est vachement énervée la Voisine !)







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