Messieurs, prière de passer au
large !
Même si, j’en connais, qui me diront « Mais, tu crois que l’on n’est pas capable d’expérimenter le même style
de meurtrissures, nous ? »…
Halte-là, les mecs, soyons
sérieux !
Ce papier est le fruit
d’expériences communes et d’une discussion de fin d’année (entre 2h et 3h du
matin avec une de mes copines habitant le bout du monde en Amérique du Sud).
J’ai cogité le lendemain (entre
les restes de films engloutis, les deux ou trois langoustines qui restaient et
les deux verres de cognac non bus) et je lui ai soumis ce texte.
Elle a
approuvé et m’a donné sa bénédiction (Alléluia !) pour une publication
ici.
Le sujet d’introduction était
« Comment tomber amoureuse du seul mec sur Terre impossible à conquérir ».
Il faut résumer un peu les
choses. Ana est une fille
géniale ; elle possède toutes les qualités requises pour être aimée par
les filles et adorée par les garçons. Bon, elle a de larges défauts qui
contrebalancent ses qualités de cœur et, notamment, cette propension à tomber
amoureuse à la vitesse d’un escargot au galop.
Depuis le temps que nous sommes
amies, je ne lui ai pas connu plus de deux « amoureux » véritables.
Et quand je dis amoureux, c’est la version « je l’aime, c’est l’homme qu’il me faut, les violons et les fleurs
par-dessus ».
C’est vous dire que quand A m’a annoncé un « Je suis amoureuse », j’ai sombré
dans le crétinisme de première catégorie et j’ai enfilé mes talons de 12 en
prévision d’une cérémonie d’introduction de la bestiole (oui, je suis capable
de traverser la planète pour assister au mariage d’une de mes amies !).
J’ai soupiré (oui, oui, j’ai un
cœur de midinette) et elle m’a asséné le coup de grâce : « Oui, mais ranges tes talons, il n’y aura
jamais rien. Je suis l’archétype de la fille qu’il ne regardera jamais ! ».
J’ai argué que si ce crétin ne la
jugeait pas à son goût, c’est qu’il n’en avait pas (histoire de lui remonter le
moral qui baissait à vue d’oreille –oui, je sais, ça n’existe pas comme
expression mais je suis l’auteur du blog, j’écris ce que je veux !).
Et là, elle a commencé la litanie
des qualités de la Bestiole (surnommée pour l’occasion Juan…) et ce
qu’elle avait ressenti.
De prime abord, à leur première
rencontre, « NADA ! ».
A m’explique alors qu’elle ne l’avait même pas remarqué ; Qu’il était un
type parmi un groupe et qu’il n’était même pas son type (au milieu de petits
bruns à la peau mate, A adore les grands blonds tout livide !).
Pendant quelques soirées, elle
n’a rien vu, rien ressenti, et même elle l’avait trouvé un brin « insignifiant voire surfait ».
« Mais que s’est-il passé ? » Ai-je demandé bêtement (oui,
parce que j’ai connu ça, mais je voulais avoir sa version).
« Ben c’est simple, ce type est le plus éloigné de mes ex, mais il est
juste comme j’imaginais mon idéal quand j’avais 16 ans ! »
A-t-elle répondu.
« Mais tu n’as plus 16 ans et
je croyais que tu étais vaccinée contre ce genre de niaiserie ! »
Ai-je répondu en croisant les doigts pour qu’elle me réponde un « Oui, je
sais ».
« Ben justement, oui. Mais avec lui, cela s’est fait doucement, sans
bruit, ni fanfare, ni hystérie, ni rien du tout. Au fur et à mesure de nos
papotages dans les soirées de ma cousine, il s’est avéré être diamétralement
opposé à l’idée que je m’en étais faite et ses goûts, ses idées, son passé et
sa façon de voir l’avenir sont en tous points semblables aux miens. »
« Oh… » Ai-je répliqué (que voulez-vous répondre à ça ?)
« Sans compter sur le fait que je me sente en sécurité à ses côtés, que
j’ai confiance avec lui et qu’il est suffisamment crétin pour me faire rire
bêtement »
« Aïe, ça sent l’amour à plein nez, A » (oui, bon, c’était idiot
comme phrase, mais à 2h14 du matin…)
« Justement, je suis amoureuse… Pas lui. »
« Aïe, ça sent le cœur brisé » (oui, 2h15…)
« Ben, justement non. Il est fiancé à Bea, la bombe atomique qui bosse avec
mon frère, tu vois ? »
« Oh, Oui, Merdus, Oui, je vois »…
Je voyais, oui… 1,80 m, des
jambes fines, des cheveux longs, une peau parfaite, un sourire magnifique, une
voix suave, un poids qui ne varie jamais et qui est, en sus, un amour de fille.
A m’indiqua qu’elle avait bien
senti quelques intérêts de Juan et qu’il se souciait de ses goûts et sa vie et
qu’ils rigolaient bien ensemble à faire des blagues stupides lors des soirées.
Je lui ai indiqué que faire des
blagues n’était pas la gageure d’un attrait et elle m’a dit « si, quand la personne en face fait tout pour
être seul avec toi et plante son regard dans le tien, même si il y a du monde ».
Bon, je la crois sur paroles, A.
Elle est grande et elle a de l’expérience avec la gent masculine.
Elle a fini par me développer les
qualités et défauts de Juan pour finir par m’achever à 2h40 en me disant qu’il
« [possède] le contrepoids de tous
mes défauts et qualités, sans compter sur notre passé et nos goûts harmonieux.
Ça te convient ou je développe jusqu’à 5h ? ».
J’ai bien compris qu’elle était
un brin énervée et elle a avoué qu’elle l’était surtout contre elle-même.
« Qu’est-ce que je peux être con, quand même ! Tomber amoureuse d’un
type qui me brise le cœur sans le savoir et que je n’arrive pas à oublier ! ».
« T’as essayé ? » (oui, 2h47, je fatigue)
« Oui, évidemment, mais il revient sans cesse car je le compare aux
potentiels autres et ils en arrivent à être insipides ! ».
Nous avons alors élaboré un plan
d’action pour « désengagement
amoureux, sans amoureux ».
A m’a promis d’éviter
soigneusement tout contact avec Juan et de prétexter un fiancé quelconque pour
éviter de le croiser aux soirées.
« Je me fais nonne ? »
« Pendant quelques temps, tu fréquentes d’autres lieux, d’autres
personnes… Tu passes à autre chose, en l’occurrence, à quelqu’un d’autre ! »
Ai-je dit solennellement.
« C’est ce que tu ferais, toi ? » A-t-elle questionné
sournoisement.
« Ben, non évidemment. Je laisserais mon cœur se briser histoire d’en
finir ! On est cons quand même de se mettre dans un état pareil pour
un mec ! »
Et là, coup de grâce, le frère de
A, le divin Alvaro qui arrive dans la conversation et nous plombe la discussion avec
un étonnant :
« Ben, moi, je sors bien avec une fille que j’aime bien et je suis fou
amoureux d’une autre depuis des lustres car elle est juste la bonne personne,
mais j’ai la trouille ! ».
Ah merdus, mais pourquoi est-ce si difficile de dire à l’autre que nous
l’aimons ?
Sur ce, je me suis écroulée dans
le fauteuil et j’ai enclenché une guimauve à faire pleurer dans les chaumières
(mais avec Jude Law) histoire de finir de me plomber le moral (fin d’année, pas
de fiancé, je case mes ex les uns après les autres et mes meilleures amies font
des bébés !)… ce qui a déclenché mon envie de revoir « Se7en » à
5 heures du matin…
Bonne Année 2014 !!
ah ces mecs !!!....ils nous feront tourner en bourrique !!!!..
ReplyDeleteUniquement certains :)
DeleteGracias mi amiga... <3 Besos Guapa !
ReplyDeleteYo te adoro, Ana ! :)
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