Friday, November 22, 2013

J'étais dans le Luberon.. je suis auteur, mais je me soigne (deuxième partie)

1ère partie 

Présentation du recueil de nouvelles « Mirages© » de Jacques Barthélemy

 

En amont de cette journée délicieuse à Roussillon, j’ai donc eu la chance de partager mon long weekend avec des amis qui me sont chers et qui sont des personnes à la grande ouverture d’esprit et au savoir (très) largement au-dessus de la moyenne.

Il est clair que j’apprécie les (ces) personnes avec qui l’on peut discuter de tout, donner son opinion sans risquer l’opprobre ou encore échanger sur des sujets inconnus ou partiellement maîtrisés.

Mes amis (la plupart d’entre eux) font partie de cette catégorie : des personnes curieuses, cultivées et avec une ouverture d’esprit qui leur interdit de juger les autres sur la base que leurs croyances sont les seules qui vaillent.

Bref, ce petit laïus exprimé, mon weekend dans la Luberon a été enrichissant ; J’ai discuté avec d’autres auteurs, d’autres artistes, des libraires, des élus et bien d’autres lors de la journée à Roussillon. 
J’ai écouté, entendu et assimilé d’autres idées, d’autres croyances et d’autres sujets qui ont alimenté mon cerveau (et tous les neurones actionnés par ce genre de nourriture).

Et là, parmi tous ces gens, j’ai rencontré un homme. Enfin, rencontré… je l’ai découvert à travers ses mots. Je le « connaissais » un peu car sa fille, mon amie, m’en parle souvent et qu’elle a un sentiment admirable pour son père.

Je savais qu’il écrivait, qu’il était amoureux des mots, de la nature, qu’il était intéressé par l’humanité d’une personne, et possédait ce recul et cette réflexion éclairés de et sur la vie.

Mais je n’avais jamais lu ses mots.

Lors ce weekend, mon amie m’a prêté ce petit livre intitulé « Mirages© ». Trois histoires courtes, denses, intelligentes et humaines.

Trois petits bijoux d’émotion, de réalité et de valeurs.

Vous dire que j’ai dévoré ce recueil serait d’une banalité ! J’ai carrément été envoûtée par ses histoires, tellement bienveillantes, tellement empreintes de bonté, de terroir, de réalisme, de beaux et bons sentiments, mais aussi d’une tristesse et d’un fatalisme émouvants.

Le plus émouvant fut de voir qu’une autre personne partageait ma vision d’un certain monde et aussi que j’aurais écrit la fin de l’histoire (« Le Cimetière des Vivants© ») exactement de la même façon, avec cette sensibilité et cet amour de la vie (et de la mort en l’occurrence).



Alors, cet auteur, si attaché au Luberon, n’est plus distribué. Pour trouver ses mots, il vous faudra sûrement chercher dans les greniers des gens du coin, mais je tenais à l’évoquer dans la Revue 100% Auteurs pour signifier que tous les auteurs ont des idées, des mots, des émotions à exprimer, qu’ils soient célèbres ou non, distribués ou non et aimés ou non.

Parce qu’au final, nous, auteurs, écrivons pour être lu, évidemment, apprécié, sûrement, mais pas (forcément) pour être connu. Reconnus, oui, certes.

Longtemps, mon petit cercle d’initiés à mes romans, poèmes et autres nouvelles, a été nettement suffisant à mon bonheur, à cette « normalité » à laquelle je tiens tant.

Etre célèbre n’est pas mon but. Ecrire, faire partager mes idées, mon imagination, un moment, un lieu ou une émotion et entendre une seule personne me complimenter me paraissent amplement suffisant à mon bonheur.

N’étant pas très à l’aise avec les compliments (défaut familial d’humilité), je me positionne aux antipodes des auteurs qui veulent absolument voir leur tête en première page ou illustrant un article sur leurs écrits. Si un article doit paraître, je souhaite en priorité que cela soit orné par la couverture de mon roman, pas avec mon portrait.

En cela, cet auteur du Luberon était discret, modeste et grandement apprécié par ses contemporains et amis. Cela est le principal dans la vie.

Pour moi, Jacques Barthélemy restera un homme avec qui j’aurais eu plaisir à partager mon ordinateur (et lui sa machine à écrire) pour qu’il continue à exprimer de telles histoires.

J’ai aimé être logée dans sa maison, lire ses mots, me réveiller le matin en regardant les reflets violets et apercevoir Bonnieux comme il le faisait quand il était présent.

Merci à lui.








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