"Tout
est bien qui finit bien". C’est ce qu’avait l’habitude de dire ma « 3e
grand-mère » que j’ai eu la douleur de perdre le 12 août dernier.
Elle
disait que si une personne ne se donnait pas la peine de nous aimer ou d’être
amical et de l'exprimer clairement, c’est qu’elle n’en valait pas la peine et qu’il fallait passer à autre
chose (en la matière, à quelqu’un d’autre).
En
là, cela finit parfaitement bien. Il n’y aura plus de rencontre "amicale" entre le garçon de la boîte aux lettres et moi, même pas par un hasard incroyable (ou alors,
c’est le destin, mais même dans ce cas, j’éviterai de le provoquer… le destin).
Exit définitif du garçon de la boîte aux lettres !
(Lila, arrête de pleurer, c'est pas grave ! )
Les
déménagements sont de nécessaire catalyseur de rupture dans tous les sens du
terme.
En
l’occurrence, comme rien n’a commencé, rien ne peut finir, mais cela me fera du
bien de ne plus le voir, l’entendre ou même l’apercevoir montant les escaliers
dans la pénombre.
En
fait, la décision radicale de « rupture »,
c’est (encore) moi qui l’ai prise. Je n’allais pas rester comme cela à attendre
que le garçon de la boîte aux lettres daigne faire un mouvement pour être "copain comme cochon" avec moi (oui, parce qu’il ne s’agissait que de cela !) !
Comme il était plutôt du genre à jouer (mal ?), longtemps (trop ?) et pas assez sûr de lui pour énoncer dès le début les règles du jeu en mélangeant le privé au public (grossière erreur de débutant ? ou jeu délibérément pervers ?), je dois avouer que j'ai joué le jeu... un moment. Puis j'ai réalisé que cela me mettait :
1. Mal à l'aise à chaque fois et arrivait à faire de moi quelqu'un de vulnérable, alors que l'amitié doit vous doper ou vous rendre heureux, pas le contraire !
2. Que j'oubliais de regarder ailleurs (et du coup, j'ai sûrement loupé des "perches" comme dirait Meilleure Amie)
3. Que je me prenais la tête à chaque fois pour des détails qui n'en étaient (sûrement... On ne le saura jamais) pas et que je devais lui paraître complétement con (d'où l'intérêt hilarant pour ma modeste personne ?).
4. Qu'il se devait se foutre royalement de ma gueule (je suppose, on ne le saura jamais, non plus).
5. Qu'à jouer à ce jeu, je m'éloignais de ce que j'étais en réalité : une gentille fille qui déteste jouer avec les sentiments des autres.
Comme il était plutôt du genre à jouer (mal ?), longtemps (trop ?) et pas assez sûr de lui pour énoncer dès le début les règles du jeu en mélangeant le privé au public (grossière erreur de débutant ? ou jeu délibérément pervers ?), je dois avouer que j'ai joué le jeu... un moment. Puis j'ai réalisé que cela me mettait :
1. Mal à l'aise à chaque fois et arrivait à faire de moi quelqu'un de vulnérable, alors que l'amitié doit vous doper ou vous rendre heureux, pas le contraire !
2. Que j'oubliais de regarder ailleurs (et du coup, j'ai sûrement loupé des "perches" comme dirait Meilleure Amie)
3. Que je me prenais la tête à chaque fois pour des détails qui n'en étaient (sûrement... On ne le saura jamais) pas et que je devais lui paraître complétement con (d'où l'intérêt hilarant pour ma modeste personne ?).
4. Qu'il se devait se foutre royalement de ma gueule (je suppose, on ne le saura jamais, non plus).
5. Qu'à jouer à ce jeu, je m'éloignais de ce que j'étais en réalité : une gentille fille qui déteste jouer avec les sentiments des autres.
Alors,
j’ai décidé de déménager (oui, il y a d’autres raisons, notamment le manque de places pour mes bouquins, la vue sur mer, la proximité d'un grand parc, l'éloignement du centre, etc.) mais cette dernière (ne
plus le voir) fait partie du duo de tête.
J’aime
bien l’idée de partir, de rencontrer d’autres personnes, de parler d’autres
sujets, de voir la vie autrement, de ne plus imaginer avoir un quelconque
intérêt pour un tiers qui, visiblement, et pour être polie, « s’en tamponne le coquillard ».
Je
sais que Lila va me faire une déprime (« f***, c’était pile le copain idéal pour toi ! Pas chiant, drôle, cultivé, etc. »),
que L va dire qu’elle savait que « ce
garçon était, donc, trop coincé dans sa tête pour ouvrir les yeux et dépasser ses réserves... », que Stéphane22 va dire que finalement
« il n’était pas assez bien pour toi, c'est aussi l'avis de ma femme »
et que l’Anonyme pensera que sa proposition pour le verre de Whisky n’était donc pas
obligatoire pour améliorer les choses (Tiens pour la peine, je vous dois un verre si vous passez un jour par la cité Phocéenne!), et Meilleure Amie, qui, pourtant, voit la
vie rose bonbon, a, déjà, déclaré « la
nullité de la bestiole me sidère, surtout quand on sait qui tu es !! ».
Pour
ma part, je trouve cela finalement désolant ; sa propension à préférer de
notre BCBG voisine du 6e (plus preppy fade que rock, la donzelle) depuis
quelques temps me pousse à penser qu’il n’était pas aussi intéressant
(intéressé, non plus d’ailleurs) que cela.
Pourtant, comme tous les garçons consultés (enfin tous, il n’y en a pas eu des
millions non plus. Les plus proches et les moins indulgents à me voir me faire
de nouveaux copains) étaient unanimes : le garçon de la boîte aux lettres
appréciait, plus que largement (et amicalement), ma modeste personne. Certains
avaient même parié pour une fiesta avec la bestiole avant la mi-octobre.
La
fiesta, oui, aux Docks des Suds le 19 octobre (presque en tête à tête avec Damon... et Meilleure Amie, Amber Rivas et la clique) ! Avant ? Non (déménagement plutôt début 2014) !
Honnêtement,
je suis assez divisée par cette situation. D’un côté, cela m’ennuie (pour être aimable)
d’avoir été amicale envers quelqu’un qui, assurément, ne le mériterait pas et
cela m’apprendra à l’avenir à m’ouvrir aux autres ; Cela me heurte de
passer pour la débile de service (poire, dinde, pintade, etc.).
D’un
autre côté, c’est ma faute. Je n’aurais pas dû « y aller ». J’aurais dû me contenter de cette pensée que l’on
me ressasse depuis mon enfance en y ajoutant une ligne de conduite générale :
« Pas d’amitié possible avec les
cons et les dégonflés, ni avec ceux qui se croient supérieurs de par leurs positions ou leurs possessions... et certains de tes collègues de travail ! ».
En
fait, par le passé, j’ai transgressé tous les points ! Et, honnêtement,
vous savez quoi ? J’ai eu raison. Je serais passée à côté de beaux moments
et de belles personnes si j’avais appliqué cette directive familiale. Toutes
mes transgressions ont débouché sur de vraies amitiés, fidèles et honnêtes.
En
l’occurrence, il est à souligner qu’il convient de rajouter à l’adage familiale
cette petite modification : « ni
avec certains voisins ! ».
Pour
la suite, depuis ma décision de déménager, je me suis beaucoup plus sereine et,
n’ayant plus d’intérêt à relever mon courrier, j’ai délégué la besogne… à la
voisine du 6e qui est ravie de m’aider et de croiser le garçon de la
boîte aux lettres et me répercuter, à chaque fois, combien il est « choupinet, ce voisin ».
J’ai,
au moins, fait une heureuse (et un heureux ?) et j’entends bien être
conviée, un jour prochain, qui sait ?, à leur pendaison de
crémaillère !
snif, snif... t'es un amour pourtant comme fille.... (ma femme est de mon avis)
ReplyDeleteMerci... Un amour ? Sûrement mais pas suffisamment alors ! En fait, même pas "snif"... Je suis fataliste.
Deletesuis dégoutée pour toi car je pensais que la bestiole allait vraiment quand même faire un pas en avant....mais tu as très bien fait !!!
ReplyDeleteAllons dégoutée... Comme tu y vas... Life is life... Chacun son chemin, chacun ses blessures... Et oui, je pense que j'ai bien fait. Dommage quand même...
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