Certains
d’entre vous ne seront pas étonnés… Meilleure Amie se dira (encore) sûrement
que je devrais arrêter de penser et de (me) contrôler en même temps…
Parce que
j’ai encore mis un temps infini à répliquer à une simple phrase, uniquement
parce que cette assemblage de mots me déstabilisait trop et que mon cerveau a
estimé en une fraction de seconde que le lieu n’était pas adapté à une
conversation sur ce sentiment-là.
J’ai encore botté en touche alors que j’aurais
nettement pu engager la discussion qui semblait être demandée par mon interlocuteur du jour.
Samedi, j’ai
passé l’après-midi à marier un ami et ressenti la chaleur humaine et l’amour au
sein d’un lieu de culte assez éloigné du côté guindé de ma confession, pourtant
également chrétienne.
Puis, une
petite discussion entre mon papounet et moi a réveillé quelques motifs de prise
de tête…
Heureusement, une escapade a mis du baume sur mon cœur et a anesthésié
le cerveau quelques heures.
Hier, au
réveil (trop matinal… Sacré changement d’heure qui ne s’applique pas à mon
horloge interne !), le sentiment était toujours là, tapi dans l’ombre de
mon cerveau prêt à bondir à la première incursion dans la cuisine pour mon
café.
Cela n’a
pas loupé ! Dès la première gorgée, tout est remonté à la surface.
Etonnant
comme les souvenirs d’enfance ont tendance à vous exploser au visage quand il
ne le faudrait pas (ou pas vraiment).
En fait,
et même si l’idée (utopique ?) d’oublier son passé me plaît assez, c’est
impossible. On doit faire avec.
Bien sûr,
grandir, avancer et faire face sont des évidences et des étapes obligées pour
devenir adulte, mais quand nous sommes encore enfants, personne n’imagine que
ce moment précis (évidemment, le plus pénible pas le plus joyeux) va rester
dans un coin de la boîte crânienne et va régir un peu (beaucoup ? passionnément ?
pas du tout ?) votre vie future.
Evidemment,
tout serait tellement plus simple si on pouvait gommer le passé et repartir à
zéro (grâce ou à cause de quelque chose ou quelqu’un), mais dans la pratique, c’est
quasiment impossible.
Si quelqu’un
y est arrivé (hormis celui qui est resté allongé sur le divan depuis le moment
M évoqué), qu’il se signale… Cela serait instructif de savoir comment il a
fait.
On avance
avec cette blessure (ou plusieurs) et cela arrive à interférer dans certains
moments de la vie où, si ce sentiment ne revenait pas à la mémoire, tout serait
simple, spontané et léger.
Dans mon
cas, je n’oublie rien (maudit cerveau) et même si j’occulte souvent les mauvais
souvenirs et avance, quelques coups et blessures restent en embuscade et se
signalent de temps à autre.
Ce matin,
en buvant mon café, la remontée a été rude, mais une chanson à la radio a posé
un pansement délicat sur ces sentiments… Tout simplement parce qu’elle mettait
des mots sur mes maux et cela m’a fait sourire.
Quand la
musique adoucit la vie… :
Etienne Daho "La Peau Dure"…. Ecoutez bien les paroles et vous comprendrez
où je voulais en venir avec ce papier.
I knew that already... loveya Juls
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