Si l’on en vient à parler piercings, je ne pourrai pas m’aventurer trop loin. Je n’en ai pas sauf mes boucles d’oreilles mais je ne considère pas cela comme des piercings. Ce signe-là étant rentré dans les usages de toute petite fille (ou garçon, ne chicanons pas !).
Mais je peux largement m’expliquer sur les tatouages et le fait que je considère ce signe particulier comme un art d’expression et qu’ils sont loin d’être dépassés. Pour le côté stylé, cela dépend de la personne qui le(s) porte.
Pour ma part, j’ai toujours aimé les tatouages. J’admirais ceux des punks et des rockers, bien avant d’avoir l’idée d’en porter moi-même.
Pourtant, vers quinze ans, cela s’est imposé à moi. Non pas pour faire comme tout le monde (je déteste être assimilée à la masse, je tiens à mon côté unique…) mais comme moyen d’expression permanent et devoir de mémoire. En effet, pour moi, ce ne sont pas des marques insignifiantes ou « à la mode » (la vague de dauphins après « Le Grand Bleu » en est une preuve) mais ma façon de me rappeler des « choses » importantes.
En fait, j’ai, depuis toujours, la peur viscérale d’oublier mes souvenirs ; de ne pas me rappeler à la fin de ma vie de tout ce qui m’aura été précieux. Une blessure personnelle qui m’a poussée à choisir de me marquer pour me « ramener à la maison ».
Car, où certains se tatouent des ornements et des symboles à la pelle, je fais graver mes pense-bêtes, des noms qui ont une symbolique pour moi et qui, au cas où ma mémoire me fasse défaut, me permettent de «revenir sur mes traces ».
Je me suis dit, en faisant le premier, que même si j’oubliais tout, je chercherais bien pourquoi j’avais ce nom inscrit sur ma cheville.
Ça, c’était pour le premier….
Bon, je ne vous cache pas que côté parents, il y a eu quelques remous et remontrances (« Mais qu’est-ce qui nous a fait une enfant pareille ? » ; « Intelligente mais rebelle, elle tient de qui ? » ; « C’est honteux, tu détruis ton potentiel ! » ; « Et t’as pensé aux maladies ? » ; « Ah, tu trouves cela drôle ? » (ment… joli ? oui, je trouve, en effet !) etc.) ; mais au deuxième, ils ont lâché prise et se contentent désormais d’un vague «Allez, encore sa lubie ! Ouais, joli », histoire de ne pas déclencher un conflit armé.
Il faut dire que l’un des petits derniers (le dernier en date…) a été placé à un endroit que je n’aurais pas imaginé auparavant (l’intérieur du poignet, pour le coup, largement visible, donc), car, comme ils me sont personnels, je les ai souvent concentrés (planqués?) sur une partie que je cache souvent : mes chevilles et mes pieds.
Portant des converses la plupart du temps (pour les ballerines, c’est deux ou trois fois par an, et les talons de 12 sont achetés en fonction de la surface à couvrir), ces petits joyaux ne sont visibles que par mes intimes qui, eux, connaissent leurs significations (sans que j’ai besoin de me justifier).
Aussi étonnant que cela puisse être, je me sens en sécurité avec eux. Je sais pourquoi je les ai faits, pourquoi ils sont uniques et pour qui je les porte. Sans eux, je ne suis pas moi et sans moi, eh ben, ils n’ont pas de sens.
Choisir de porter un tatouage, c’est un acte important. On ne doit le faire qu’en étant absolument sûr de la raison principale et, surtout, de la signification et de l’image dont on est, à vie, le porteur et le détenteur.
Il est évident que les tatouages sont, quelques fois, mal interprétés et assimilés à de la rébellion ou de la marginalisation ; quand on me connaît, et en dépit de mon caractère unique et affirmé, je n’ai rien de marginal (pour le côté rebelle, désolée, mais c’est une « propriété intellectuelle » familiale !).
Je tiens à mes « petits » comme à la prunelle de mes yeux (de ma peau) et je suis heureuse de les voir tous les jours. Outre le fait qu’ils sont d’excellents souvenirs de mon devoir de mémoire, ils me rappellent sans cesse ce(ux) qui est (sont) important(s) dans ma vie. Ce(ux) que j’aime.
Ah, oui, combien j’en porte ? A ce jour, cinq. Normalement, sauf incident majeur, cela ne devrait pas évoluer.
Et vous, vous en avez des tatouages ?
C’est quelque chose qui vous fait envie ?
NDLR : oui, le tatouage de la photo est un des miens... Et oui, j'ai bien le nom d'un groupe de pop/rock anglais dans le creux du poignet ! Et oui, j'en ai d'autres que les trois mis en lumière ici !
NB de juillet 2015 : voici le "petit dernier" (à gauche pour vous, à droite pour moi !)
En association avec
J'en ai toujours eu envie mais ne me suis jamais lancée. Peux être parce que je n'ai pas trouvé qui me convenait.
ReplyDeleteBonsoir, merci de me lire. Il faut être sûr avant de s'y aventurer... Le choix est difficile.
DeleteBonjour !
ReplyDeleteMerci pour ce témoignage. J'apprécie de voir ceux des autres, en particulier si j'ai la chance d'écouter leur signification.
Personnellement, je serais plutôt tenté par l'idée d'en porter un mais seulement si je trouve une expression suffisamment fidèle de ma personnalité (une phrase, un symbole, une image...). Un peu comme un talisman. Pour le moment, ce n'est pas le cas !
Bonsoir... Mais je vous en prie....
DeletePour avoir la signification, en ce qui me concerne, il suffit de me le demander. La plupart du temps, je n'élude pas mais je résume car, comme je l'ai écrit, ils me sont personnels... (surtout celui sur mes grands-parents)...
En tous les cas, vous avez le bon raisonnement ... il faut rester fidèle à soi-même avec un tatouage, car il va vieillir comme vous et doit rester loyal à votre personnalité jusqu'à la fin...
Meilleure Amie vous dirait de ne pas "tatouer le nom de son groupe préféré" (comme l'auteur de ce blog !) avant qu'ils ne se produisent 50 fois à Hyde Park (ou ailleurs)... mais j'assume....
On va dire que la phrase gravée dans mon poignet correspond à mon talisman "et la vue est tellement belle".