Lesquelles de vacances ?
Car honnêtement, si on parle de celles que j’ai passées pendant mon adolescence et mes premiers pas d’adulte, rien à redire et surtout plein de moments à raconter tellement ces années furent belles.
Pour les autres, cela dépend où et avec qui je suis. La plupart du temps, je suis fondamentalement heureuse en vacances. Oui, je vous l’accorde, surtout parce que je ne bosse pas et que je glandouille un peu.
Enfin, ne bosse pas… Il ne faut surtout pas le dire à ceux qui partagent mes vacances car je les entends d’ici « Ah, ouais, tu parles, elle a son BlackBerry® scotché dans la pochette arrière du jean, son ordi portable sous la table, et mon MP3 vissé à l’oreille… et elle écrit ou fait des photos toute la journée ! Elle décroche pas, elle raccroche tous les mots les uns aux autres ! ».
Bon, ils exagèrent un peu… juste ce qu’il faut… je mange, je marche, je ris, et je dors (bien mieux) aussi !
Le problème est vite résolu si je pars visiter une ville ou un pays que je ne connais pas. Là, pas de souci, j’en profite pour marcher, sortir, profiter, prendre des photos, faire des connaissances et rapporter des idées et des souvenirs afin, plus tard, au retour, d’en faire un papier !
Mais principalement, je profite de chaque moment de vacances. J’aime profondément le fait d’être en vacances. Même une journée me suffit.
Rester à la maison, par exemple, mettre la musique à fond, et faire les choses à mon rythme, sans stress, sans pression extérieure ; juste moi et le silence (musical ou pas).
Mais revenons à ce que je retiendrai de mes vacances… et je vais me focaliser sur celles qui me sont chères, celles que j’ai passées dans mon antre familial, perdue au fin fond du Périgord Vert ou celles en Savoie, dans une toute petite (à l’époque) station familiale.
Voilà ce qui me revient en mémoire :
Version été :
- Les longues promenades du soir avec les vieux du village à couper des fleurs et du lierre pour se faire des couronnes, passer au cimetière et rigoler comme des fous en entendant une petite vieille saluer « son amour de jeunesse » en lui disant « tu peux toujours m’attendre, chéri, je ne compte pas mourir demain ». A 93 ans, elle était pleine de vie.
- L’odeur du caramel et du riz au lait le dimanche matin, puis l’odeur du poulet (canard, pintade, oie) qui emplissait la maison et l’agitation autour de la table alors que mon grand-père et moi lisions, de concert, l’Equipe assis sur le banc devant la maison.
- Les pique-niques longs et délicieux que « la bande » (mes amis et moi, donc) organisait au bord d’une rivière (un cours d’eau ? Jugez en vous même... la photo qui illuste le papier, c'est justement l'endroit où nous étions !) glaciale, même en été, et pleine d’écrevisses. On s’allongeait dans le champ, on papotait des heures, on riait et on se taquinait. On était juste « jeunes et cons ».
- Les matchs de tennis ou de foot… Plein de garçons, trois filles (dont une qui refusait de jouer), quelques balles de tennis dans la tête, des bleus partout (dus au foot) et des «couples torrides » sur le court avec « le faux rebond, là, derrière la ligne, merdus, tu le sais, pourtant ! ».
- Les douches mixtes à la fin de nos longs après-midis à la piscine : oui mixte. Cela nous donnait l’occasion de « fomenter » les prochains couples (attention, jamais en interne !), de régler les problèmes de cœur, de cul, et parentaux. Bref, tous les petits soucis d’adolescents !
- Les parties de cartes dans le jardin et les engueulades mémorables parce que « oui, merdus, l’atout c’est CŒUR !!! CŒUR !!! » et qu’on a, un peu, légèrement, mis l’As de Pique (et du coup, l’autre a coupé à cœur, et a ramassé notre As !), trop occupé à guetter la sonnerie du téléphone et des nouvelles du bel irlandais d’en face.
Et il y aussi la version hiver :
- La descente entre les sapins, en marge de la piste noire, avec mes acolytes et la peur que nous nous faisions en stoppant net à quelques centimètres des sapins. Bon, pour la petite histoire, j’en connais qui se sont retrouvés collés à la cime dudit sapin après un décollage immédiat (et ce n’est pas moi !) !
- La « prière du soir » sur le balcon, en hurlant des débilités incroyables en français, reprises en allemand par nos voisins et copains germaniques de l’étage au-dessous.
- Les après-midis à se prélasser au sommet (1941m), les fesses sur le blouson, les skis plantés dans la neige, le bonnet sur les genoux, la cigarette au bec (oui, certains fumaient à l’époque !), l’allure désinvolte et ce petit air narquois en regardant les « touristes » avaler des kilomètres pour profiter de chaque centimètre de neige… car nous y restons deux semaines, voire plus (y’a prescription pour les absences « autorisées » adressées au proviseur ?).
- Aller au ciné le soir, puis foncer à la salle de jeux pour jouer au billard, et finir dans le chalet des moniteurs à danser jusqu’à deux du matin avant de rentrer à la maison, et de s’entendre dire que « c’est la dernière fois que tu sors, Mademoiselle ! »… Et recommencer le lendemain !
- S’apercevoir qu’un fuseau avec l’écharpe d’un club de foot cousu dessus fait beaucoup pour le rapprochement « amical » avec un joli garçon sur le télésiège… et, accessoirement, égarer son petit cousin en bas de la piste.
Alors, oui, il y a des multitudes de souvenirs que je retiendrai de mes vacances.
En espérant que les plus belles soient à venir… Voyons voir pour cette année… Barcelone, la Dordogne, Dublin, Londres… Oui, je pense que cela peut (va) être sympa !
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