J’aurais dû, j’aurais pu, j’y serais allée si, et merdus, alors… Bref, toutes ces phrases sublimes qui font que la plupart du temps, on regrette tellement de n’avoir rien fait que l’on traîne cela comme un boulet pendant des heures (des jours ? des années ?).
Bien sûr que tout le monde regrette une action manquée ou non, mais il existe quelques situations où, avec un brin de réflexion et de confiance en soi, j’aurais agi autrement… Petites réflexions à moi-même…
Donc, j’ai des regrets quand je réalise que :
- Je n’ai rien demandé au garçon de la boîte aux lettres : bêtement ! A le regarder droit dans les yeux et en lui souriant, et en prétextant n’être qu’une voisine aimable et joviale au lieu de lui proposer de venir prendre un café au salon de thé du coin. Parce que maintenant, je dois avouer que je m’ennuie vraiment en relevant mon courrier et que sa conversation (lapidaire mais étonnamment intelligente) me manque beaucoup. Sans parler de son sourire et de sa façon rien qu’à lui de me dire « Bonjour, ça va ? » en se balançant d’un pied sur l’autre.
- J’ai refusé poliment de partir au Chili avec un ex : oui, parce finalement, cela aurait pu être sympathique de se retrouver seuls, tous les deux, à l’autre bout du monde avec moi seule comme traducteur officiel. En outre, il aurait enfin pu me dire pourquoi moi plutôt qu’une autre pour l’accompagner dans ce périple (une de ses ex est espagnole, alors ce n’était pas que pour la traduction, non ?).
- J’ai accepté de descendre « une dernière fois » la piste bleue avec mon petit cousin : et que j’ai fini allongée, sous lui, avec le genou plié dans un sens que je ne l’imaginais même pas être capable de faire. Moralité, j’ai passé les quatre semaines suivantes à maugréer devant la télévision pendant que tout le monde skiait et dévalait les pistes. L’autre option était de rejoindre le Choupinet de l’époque dans le casier à skis (…).
- J’ai dit à mes parents « Je pars avec Choupinet » : et qu’ils ont répondu « Ben, non, tu ne pars pas ! » et que j’ai répondu « Si, je pars ! »… et que je suis partie. Ils m’ont fait la gueule six mois, m’ont coupé les vivres et ont prétexté une catastrophe naturelle familiale pour me faire revenir « fissa » à la maison. Du coup, quand je suis revenue, j’avais le sentiment d’être la mauvaise fille alors que j’avais juste suivi les conseils parentaux « ne jamais rien regretter ».
- Je n’ai pas osé dire « Oui » : parce que l’un dans l’autre, quand on me pose la question dans les conditions normales, que je suis généralement dans mon état normal (à 99% du temps, donc), et comme je suis une fille honnête, polie, objective et intelligente, je dois être capable de dire « oui » à une question banale qui n’engage pas l’avenir de l’Humanité (sauf le mien). Alors, pourquoi j’ai dit « Non »… mystère !
- Je dis exactement le contraire de ce que je pense : tout cela pour éviter de me démarquer du troupeau, alors que tout le monde voit bien que je n’en fais pas partie ! Alors, passer pour la « Fantômette » du groupe ou la blonde de service, ne fera pas de moi une fille plus intéressante ou plus attrayante. Au contraire… Cela ne risque de faire fuir la personne la plus concernée par la tentative absolument crétine.
- Je boude sans raison : En fait, c’est un système très au point. Quand je boude, il ne faut surtout pas m’ignorer (sinon je vire parano). Au contraire, c’est à ce moment-là qu’il faut venir m’emmerder royalement… car je vais finir par râler, et si je râle, c’est que tout va bien… En réalité, je ne boude pas, je m’isole avec moi-même !
- Je contrarie tout le monde : Oui, le fait est que je suis « unique » et particulièrement « géniale » et que mes proches m’adorent (ou me tolèrent, cela dépend la version de l’histoire), mais je suis aussi un être assez ingérable. Un être étrange qui est capable de somatiser pendant des heures sur un détail idiot qui a viré à la parano intégrale alors qu’il n’y a aucune raison. Du coup, comme la plupart du temps, je me drape dans mon attitude « pfff, personne ne m’aime », je contrarie tout mon entourage par ma tête de dogue allemand et mon humour qui va avec. Pourtant, quand tout va bien, et que mon cerveau n’active pas la case « parano+stress+ohmerdus », je suis une fille délicieuse… (hum… oui, délicieuse… non ? Vous croyez que personne ne pense cela ?….)
Bref, on regrette tous des petites choses sans trop d’importance. Le principal est qu’à la fin, il n’y ait pas remord dans la liste.
Comme le chantait Sinatra « Regrets, I have a few, but then again too few to mention ».
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