L’exposé glorieux « Le siècle des Lumières » selon Trois – 1ère partie (courage)
Je rappelle que si ce nouvel exposé n'est (toujours) pas drôle, il faudra voir cela directement avec l'Anonyme (en espérant qu'il trouve cela toujours à son goût !)
A la reprise, elle démarra au
quart de tour avec la liste des « philosophes,
écrivains et savants européens à retenir : Locke, Hume et Newton pour la
Grande Bretagne, Wolff, Lessing et Herder pour l’Allemagne et évidemment
Montesquieu, Voltaire, Diderot, Rousseau, Condillac et Buffon pour la
France ».
« Aux aaaarrrrrmmeeees » hurla Quatre qui vérifiait les
résultats de la Ligue 1.
« Ta gueule, Quatre ! » Lança Trois. « On reprend ! Suivez mes canards !
Alors même si l’Angleterre fut l’instigatrice de ces mouvements idéologiques et
mutations économiques ; Je vous laisse le soin d’aller lire la partie
Cromwell dans Universalis® ; le
mouvement est européen et s’accompagne sur des révolutions qui bouleversent
tout : révolution scientifique, évolutions démographiques, essor de la bourgeoisie.
Par exemple on note des progrès en sciences : en chimie, en
mathématiques et même en botanique avec la famille Jussieu ».
« Comme la Fac ! » Précisa Lord of the Rings à Deux qui
cherchait Cromwell dans le Petit Robert®.
« Cromwell était à la fac de Jussieu ? » Demanda Deux,
complètement paumée.
« Ah, ouais, elle est grave, elle ! » Dit Quatre à
Bibi qui gloussait.
« L’esprit des Lumières se caractérise par une nouvelle démarche de
recherche des connaissances, par une baisse générale de la mortalité notamment
grâce au recul de la famine, la guerre et la peste, et par l’ascension de la
bourgeoisie au sein du tiers état et de l’essor urbain.
Les Lumières touchent tous les pays ; Le français devient la langue internationale de communication et ils conquièrent une immense audience intellectuelle auprès de la population. Je ne m’attarderai pas sur le cas singulier de l’Angleterre qui a influencé la période française parce que cela serait trop long. »
Les Lumières touchent tous les pays ; Le français devient la langue internationale de communication et ils conquièrent une immense audience intellectuelle auprès de la population. Je ne m’attarderai pas sur le cas singulier de l’Angleterre qui a influencé la période française parce que cela serait trop long. »
« Elle coupe encore mon texte ! » Dit Bibi à
Suprême.
« La pensée essentielle est le retour à la nature, la recherche du
bonheur et la réhabilitation de la nature humaine, la quête du bonheur
individuel, la satisfaction des passions à la seule condition qu’elles n’entravent
pas le bonheur d’autrui.
Les philosophes imposent une nouvelle vision du monde et de l’homme par
la vaste diffusion de pamphlets, contes et lettres diverses. En cela, 1748
marque un tournant avec la parution de l’Esprit des lois de Montesquieu qui
analyse tous les régimes politiques. L’année suivante, Diderot publie sa Lettre
sur les aveugles et Buffon son Histoire Naturelle, suivis par le Siècle de
Louis XIV de Voltaire. »
« Il faudra qu’on les lise, tous ? » Demanda, dépitée, Pétunia à
Suprême.
« Et bien sûr, le plus important, en 1751, paraît le premier volume de l’Encyclopédie
de Diderot qui entend diffuser la « révolution dans les esprits ». C’est
une parfaite synthèse des connaissances pour conquérir le présent et
transformer le monde. Voltaire écrivait « Il s’est fait une révolution
dans les esprits […] La Lumière s’étend certainement de tous côtés ». Même
si les principaux écrivains meurent après 1775 (Voltaire et Rousseau en 1778 et
Diderot en 1784, pour ceux que cela intéresse, bien sûr !), la philosophie est sur la place publique et des œuvres telles
que cette de l’abbé Raynal ou de Condorcet connaissent un grand succès.
Condorcet publie notamment des brochures contre l’esclavage et pour les droits
des femmes. »
« Girrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrl Power ! » Hurla Deux sous l’œil
noir de Suprême et Trois.
« Oui, oui, c’est bien Deux, tu as compris ! » Ironisa Un.
« Les Lumières veulent ériger le despotisme éclairé en modèle de
gouvernement. »
« C’est quoi le despotisme éclairé ? » Questionna Cousine Sidonie
provoquant le feuilletage compulsif de Deux dans le Petit Robert®.
« Bibi, tu veux bien nous éclairer ? » Lança Trois dont le
visage venait de s’assortir à sa tunique.
« Pourquoi, moi ? » Demanda Bibi sous le regard de l’assemblée.
« Parce que ta maman te le demande, ma chérie ! » Répliqua
Trois en souriant niaisement.
« Ouais, deux « Ma Chérie » dans la même journée, ça sent la
catastrophe atomique à plein nez » Précisa, en aparté à Quatre, Lord
of the Rings qui rechercha sur Google « Bunker antiatomique en Aquitaine ».
« C’est une doctrine politique, variante du despotisme développée au
milieu du 18e où le pouvoir est exercé par les monarques de droit
divin avec des décisions guidées par la raison et se présentant comme les
premiers serviteurs de l’Etat. » Déclara Bibi en se levant comme pour
une homélie.
« On comprend tout de suite qui a préparé l’exposé » Précisa
Power à Flower.
« Bon, reprenons, cela vira vite vers une raison d’Etat cynique et
autoritaire en lieu et place d’un Etat rationnel. Heu, désolée, mais là, j’ai
pas compris le raisonnement, Bibi. Mais, je poursuis. »
« Elle s’enfonce gravement, non ? » Demanda Lord of the
Rings à Bibi qui soupirait depuis son intervention.
« Montesquieu est, par exemple, favorable à une monarchie modérée à l’anglaise
avec une liberté assurée par la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et
judiciaire.
Cependant, ce mouvement est un creuset d’idée et tous ne partagent pas
la même ligne de conduire. Par exemple, Voltaire est plus dans un courant
déiste, Diderot dans un matérialisme convaincu et Rousseau dans un souci d’égalité
et de justice sociale. Ce dernier pose par ailleurs dans le Contrat social les
conditions légitimes de toute autorité politique. Les Lumières rejettent
notamment la métaphysique et ont en commun cet état d’esprit inspirée de la
méthode scientifique : chercher dans l’investigation empirique des choses
les rapports et les lois loin des préjugés. Ils refusent la prétention de la religion
à tout expliquer et rejettent les dogmes. »
« Ne vous laissez pas piéger par le Dogme ! Restez affamés, Restez
Fous ! Comme disait Dieu ! » Hurlèrent de concert Quatre,
Deux et Lord of the Rings sous les applaudissements nourris de Bibi et Un.
« Ne blasphémez pas, Merdus de Dieu ! » Lança GAT, pour la
deuxième fois depuis le début de l’année.
« Dieu, GAT, notre Dieu, Steve Jobs ! » Dit Quatre en
agitant son iPhone et le Mac de Lord of the Rings.
« Il vivait au siècle des Lumières ? » Tenta Cousin Edmond.
« Oh, les nuls ! Steve Jobs, le créateur d’Apple » Répliqua
Lord of the Rings.
« Il a inventé les pommes ? » Questionna Pétunia.
« Heu, excusez-moi ! Je dérange ou quoi ? » Dit Trois
un peu énervée ce qui ramena un semblant de calme dans les rangs.
« Ces vieux sont bons pour la casse, si vous voulez mon avis ! » Souffla Quatre à Bibi et Lord
of the Rings.
« Je précise que c’est le rejet des dogmes…. Ta gueule, Quatre !....
pas le rejet de Dieu…. Ta Gueule, Lord, et vous aussi Deux, Un, et Bibi !
Laissez-moi finir, merdus ! » Hurla Trois « C’est déjà suffisant chiant comme exposé ! Bon,
je vais faire court, parce que sinon, les quatre débiles, là-bas, vont me
pourrir mon glorieux exposé ! Voltaire disait « Je ne puis imaginer
que cette horloge marche et n’ai pas d’horloger »… Tout le monde saisit le
sens de la phrase ? »
Comme tout le monde voulait en
finir au plus vite, pour des raisons assez diverses, tout le monde hocha
positivement la tête y compris Deux qui prit un air inspiré.
« Je passe sur la raison universelle, la marche vers le bonheur, la place
de l’homme au centre du monde, le fait qu’ils réclamaient des actes, la
croyance en un progrès possible des connaissances, à la capacité de raison pour
saper les conventions, et toutes leurs idées pour agiter et convaincre. Kant n’a-t-il
pas dit « L’usage public de la raison » ! Bon, les débats et discussions s’établissent dans les cafés et
salons littéraires souvent tenus par des femmes éclairées comme Madame de
Tencin, Madame Necker ; Toutes de fortes personnalités, libres et souvent
écrivains et épistolières ! »
« Alors, là, elle m’en bouche un coin » Souffla Bibi « Elle résume trois pages en moins de quinze
lignes ! Ça vire au génie ! »
« Touchée par la Lumière ? » Interrogea Lord of the Rings,
ce qui fit pouffer de rire Quatre, Bibi, Un et Flower.
« Ainsi qu’avec l’aide des académies, des sociétés savantes et des loges
maçonniques… Oui, je sais, Cousin Edmond, tu protestes, mais je te prie de bien
vouloir objecter par écrit, merci ! Reprenons, et finissons-en ! Je
souhaite finir sur l’Encyclopédie qui est un ensemble de trente-cinq volumes de
travail collectif mené sur près de vingt ans avec comme personnage central,
Diderot, peu aidé par un imprimeur trouillard qui supprimera des passages qu’il
juge dangereux de peur de finir à la Bastille ! Mais la ténacité de
Diderot fait de lui le maître d’œuvre qui lit, corrige, et coordonne cet
ensemble immense dont les traductions et imitations seront diffusées dans toute
l’Europe, répandant l’esprit des Lumières ! Je clôture par une phrase que
j’ai trouvée toute seule, ce matin, dans le gros bouquin sur Montesquieu de la bibliothèque
dans la chambre bleue : « C’est
une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser » !
Evidemment, n’y voyez aucune attaque personnelle ! »
Suprême se leva et la serra dans
ses bras. Il était aussi fier de Trois que de Bibi qui arborait un large
sourire et qui était félicité par GAT et Cousin Edmond pour « sa participation brillante à l’exposé de
Trois ».
Sur ce, Lord of the Rings
applaudit et tout le monde fit de même, jusqu’à ce que Deux dise un « ça m’a donné un peu faim, pas vous ?
Je mangerais bien un éclair, moi ! ».
« Y’a pas ! Elle est la plus illuminée de tous, celle-là ! »
Souffla Un à Suprême.
« Elle ne fait même pas exprès ! » Répliqua GAT.
Prochain épisode : Comment
Lord of the Rings est tombé amoureux
Bonjour !
ReplyDeleteQuel florilège ! Cromwell à la fac de Jussieu, le Restez Fous qui résonne encore dans ma tête et le culte de Jobs face à GAT...maintenant c'est sûr, cet exposé était mon préféré.
Tout de même, ce devait être quelque chose de côtoyer les penseurs à cette époque. Je me demande si l'air du changement qu'ils devaient ressentir ressemblait à celui qui souffle aujourd'hui.
Lord of the Rings amoureux ? Vivement le prochain épisode ! Je parie pour une jeune dame au caractère particulièrement affirmé.
bonjour (soir ?).... C'était votre premier choix d'exposé après tout.... Du coup, je suis ravie que cela vous plaise.... (pas de commentaire sur la fin de mai 68 par Lord ?)
DeletePour le culte de Jobs, si vous connaissiez mon bureau, vous comprendriez que cette partie est librement inspirée de mes goûts.... je fais partie des fans de l'homme à la pomme....
Honnêtement, je ne sais pas si les penseurs d'hier seraient enthousiasmés par les "penseurs" d'aujourd'hui.... mais j'espère toujours que le souffre d'aujourd'hui soit aussi "ouvert et lumineux" de celui de l'époque...
Ah !! "L'amoureuse de lord" ?... On parie que vous serez surpris par la tournure des évènements ? (remarquez lord ne peut aimer qu'une fille avec un fort tempérament, non ?) - c'est prévu jeudi 25.....
le souffre et le souffle (les deux marches très bien)
DeleteBonjour !
ReplyDeleteC'est un sacré lapsus (je ne sais pas si cela se dit aussi pour un écrit). Reste à savoir si vous écriviez soufre, ou souffre...
Okay, vous avez gagné votre pari !
Lapsus et moi sommes souvent complices... Mais sur le sujet, je pense que cela sent le soufre et je souffre....
DeleteUn pari ? J'ai gagné ? Et j'ai gagné quoi alors ?
Oui, vous aviez parié que la dulcinée de Lord of the Rings me surprendrait, ce qui fut le cas. Mais cela ne compte pas pour remporter quelque chose, aucun enjeu n'était défini !
DeleteMerdus ! J'aurais dû !!! C'est pas juste !! ;)
DeleteSeul(e) l'auteur sait comment était la dulcinée de Lord of the Rings !