Suite à mon article sur
« le Journal d’un Allemand …suite », mon adorable lectrice m’a encore interpelée sur un point évoqué dans ce
papier : le Maréchal Rommel.
Point de critiques,
cette fois (étonnant, non ?), mais plutôt une interrogation légitime sur,
je cite, « cette fascination pour un
soldat allemand déchu ».
Si je dois
objecter sur un mot dans la phrase, cela ne sera absolument pas à propos de
« fascination », mais de « déchu ».
Il est demeuré droit
dans ses bottes (ce que j’admire habituellement chez toute personne) jusqu’à la
fin devant la folie de certains. Il a eu ce sens du sacrifice qui mérite un
respect certain.
Résumer la vie de
Rommel me prendrait sept ou huit pages (ce que j’ai déjà effectué, par ailleurs dans ce -très vieux- document) mais surtout ne justifierait pas mon
profond intérêt pour lui.
Honnêtement, je ne
crois pas être capable de définir le moment M où j’ai commencé à apprécier ce
militaire. Ce dont je me souviens, c’est d’avoir lu et relu un passage sur
l’avancée de la VIIe Panzer et d’avoir trouvé fascinant le mouvement d’attaque.
Dès lors, j’ai quémandé des livres sur cette période et sur ce « Rommel ».
Mon grand-père maternel m’a alors trouvé
dans le grenier et les bibliothèques de la maison des livres, des magazines et
autres fascicules sur la période et la personne évoquées. Mon autre grand-père
m’a expliqué alors son expérience dans les chars en 1940 et cela n’a fait que
conforter mon envie de me renseigner.
En parlant avec ma
grand-mère maternelle, j’ai appris son passage dans la zone interdite vers Mers
Les Bains lors de l’inspection pré-débarquement, et appris d’autres aspects de
sa carrière militaire. Dès lors, je pense que j’ai dévoré les biographies et
surtout son « Infanterie d’Attaque »
et ses « mémoires sans haine ».
Alors, oui, en effet,
je collectionne les ouvrages en tous genres, les photos et autres objets reliés
à ce « soldat allemand » et
je n’ai pas à en rougir. Je suis désolée mais je possède une âme de
collectionneuse (défaut familial).
Je sais que cet intérêt
peut paraître étonnant et peu reluisant aux yeux de beaucoup, mais comprendre,
connaître et apprécier un homme ne signifie pas approuver le régime au cours duquel
il a officié.
Il fut à la fois
respecté par ses hommes, par ses pairs (et jalousés) et surtout par ses
ennemis. Nombreux généraux alliés lui rendirent hommage après les batailles et
après sa mort. Le fait que sa loyauté en tant que soldat allemand et comme
stratège, fut reconnue conforte mon opinion sur l’intérêt que je lui porte.
Rien n’est ni blanc, ni
noir lors d’une guerre, et le véritable aspect d’une personne ne se dévoile,
généralement, que dans les moments extrêmes. Bien ou mal, il faut alors choisir
et s’y tenir.
Rommel a sans aucun
doute commis des erreurs de jugement, mais qui, dans cette période troublée,
n’en a pas commis. Sa clairvoyance sur le régime à un certain moment a, au
moins, eu le mérite de prouver qu’il était intelligent et doté d’une réflexion
que certains n’ont pas voulu entamer.
Quoique l’on puisse
penser de lui en tant que militaire, il n’en demeure pas moins un personnage de
l’Histoire contemporaine suffisamment fascinant pour entretenir cette attention
auprès d’historiens et autres passionnés d’Histoire sans jamais s’essouffler.
Le mot de la fin…. Winston Churchill (volume 3 « In the Second War War - The Grand Alliance »
1950 – p.177 - Boston: Houghton Mifflin) a écrit à propos d’Erwin Rommel :
“He was a splendid military gambler, dominating the
problems of supply and scornful of opposition ... His ardor and daring inflicted grievous disasters upon us, but he
deserves the salute which I made him — and not without some reproaches from the
public — in the House of Commons in January 1942, when I said of him, "We have a very daring and skillful opponent
against us, and, may I say across the havoc of war, a great general."
He also deserves our respect because, although a loyal German soldier, he came to hate Hitler and all his works, and took part in the conspiracy to rescue Germany by displacing the maniac and tyrant. For this, he paid the forfeit of his life. In the sombre wars of modern democracy, chivalry finds no place ... Still, I do not regret or retract the tribute I paid to Rommel, unfashionable though it was judged.”
He also deserves our respect because, although a loyal German soldier, he came to hate Hitler and all his works, and took part in the conspiracy to rescue Germany by displacing the maniac and tyrant. For this, he paid the forfeit of his life. In the sombre wars of modern democracy, chivalry finds no place ... Still, I do not regret or retract the tribute I paid to Rommel, unfashionable though it was judged.”
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