Oui, mais un brin différent cette
fois.
Un lecteur m’a demandé par mail
comment j’avais choisi mon tatoueur et quels avaient été les critères de mon
choix.
Pour une fois qu’on ne me demande
pas de m’expliquer sur la signification de ces derniers et/ou sur ma logique de
création.
Voici un court texte pour répondre
à ses interrogations…
Je subodore qu’il veut franchir la
porte d’un salon mais a la trouille… Je le comprends, je ne connais personne
qui y est allé avec sang-froid, sourire aux lèvres et le cœur léger.
Premièrement, le choix d’un
tatoueur se doit être raisonné et surtout basé sur la propreté de l’endroit,
les protections utilisées (dois-je stipuler la stérilité du matériel utilisé ?)
et le côté nettoyage automatique du lieu où sera fait le tatouage.
Oubliez le lieu underground, peu
soigné, sans hygiène basique et qui ressemble à une usine désaffectée.
Bien sûr, le salon qui a pignon
sur rue peut se révéler un nid à microbes, mais il existe une fédération des
tatoueurs homologués. Un petit coup d’œil ne peut pas faire de mal aux
angoissés.
Bon, une fois, rassuré(s) sur l’hygiène
de base (gants, matos stérile, protection du tatoueur et du futur tatoué, usage
unique, etc.), le deuxième point essentiel est la confiance envers son
tatoueur.
Je ne peux parler que des deux
miens.
Le premier tatoueur que j’ai eu, était
un copain de lycée qui se rêvait artiste maudit et qui a décidé de graver de l’art
sur les autres plutôt que sur des planches à dessin ; Le connaissant, la
confiance était déjà établie. Mais il fallait encore qu’il comprenne ce que je
voulais, ce que j’espérais de mon (mes, en fait) premier tatouage.
Le même jour, il en a réalisé deux
sur moi.
J’ai dû mettre dix minutes à lui
expliquer à grand coup de crayon ce que je voulais. Il m’a regardée et m’a dit « repasse vendredi, je te montrerai ça ! ».
Le samedi, j’étais allongée sur sa
table et le bruit caractéristique me faisait frissonner.
Pour les autres, j’ai cherché
longtemps. Puis, j’ai discuté avec une blogueuse qui s’était fait tatouer une
image manga sur le bas du dos.
Elle m’expliqua qu’elle avait rencontré un
tatoueur et que sa copine aussi était tatoueur.
Lors d’un passage à Paris, je me
suis rendue à l’adresse indiquée, sans savoir si cela allait coller à ma façon
de concevoir mes futurs tatouages, ni si elle avait me convenir, et vice-versa.
Oui, parce que le tatoueur est un
artiste et, donc, par là, libre de refuser de tatouer quelqu’un.
Il faut « sentir » son
tatoueur et réciproquement, « sentir » son client.
Avec la mienne, cela a été
immédiat. Elle a compris ce que je voulais, a dessiné exactement ce que j’imaginais
et m’a conseillée comme si j’étais une copine.
Depuis, c’est elle qui s’occupe de
combler certains espaces sur ma peau.
D’ailleurs, elle fait, par son
planning chargé, office de conseil et de patience.
Elle me dit à chaque fois « tu
es sûre, cela te convient ? Tu veux plus de temps pour y réfléchir ? ».
Non, car j’ai confiance en elle,
en son poignet assuré, en sa maîtrise de son art et en la vision qu’elle a de mes
tatouages.
Le prochain est prévu pour le
début de l’année 2015.
MAJ :
Là, encore, elle va être décisive sur le choix de l’orientation, du dessin, de la typographie et aussi de l’agencement. Mon idée est là, je sais ce que je veux, et ne veux pas.
Là, encore, elle va être décisive sur le choix de l’orientation, du dessin, de la typographie et aussi de l’agencement. Mon idée est là, je sais ce que je veux, et ne veux pas.
Je lui laisse le choix du roi (en
l’occurrence de la reine !).
Enfin, il faut savoir qu’un
tatouage n’est pas anodin.
Cela fait mal (oui, bon, d’accord, je ne sens pas grand-chose,
mais ce n’est pas non plus une partie de plaisir !), c’est un brin risqué
(on ne bouge pas sous peine de se retrouver avec une bavure !) et c’est,
normalement, à vie.
Le côté « mais tu vas
vieillir avec » est ridicule. Évidemment que l’on pense à cela quand on
prend la décision de se tatouer.
On pense à tout…
Oui, on va devoir affronter le
regard des gens, des collègues, de la famille, du gamin dans le train qui va
pointer ça comme si c’était une tare (tache ?), les demandes idiotes (« ça fait mal ? » … non c’est
une aiguille qu’on t’enfonce sous la peau, c’est rien du tout), les
interrogations soupçonneuses (« mais,
vous n’avez pas eu de problème pour trouver du travail ? » …
comme si un tatouage rendait votre cerveau inutilisable) mais, après tout, c’est
votre vie, votre décision et votre corps !
Petit conseil d’amie : pas de
tatouage avec le nom d’une fille (d’un mec, d’un poisson rouge - Dit la fille qui a le nom d'un garçon au creux de la cheville ! Mais lui, ce n'est pas pareil... C'est River Phoenix, merdus !). La fille
passera (un jour), pas le tatouage… ou alors, au laser, c’est après la rupture,
inutile de souffrir de nouveau !
No comments:
Post a Comment
N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....