Dernièrement, j’ai
assisté à une scène étonnante. J’étais attablée avec une copine dans un petit
restaurant en marge du centre-ville quand une discussion un peu vive a fait
dresser l’oreille à l’assemblée, peu nombreuse au demeurant.
La jeune femme
reprochait à son compagnon de « regarder
ailleurs » pendant qu’elle lui parlait. Je vais éviter de relater une
querelle d’amoureux qui a un brin dégénéré, jusqu’au départ du garçon.
Ma copine s’est alors
lancée dans l’analyse toute acquise à la solidarité féminine en disant qu’elle
comprenait cela car elle était, elle-même, très jalouse quand elle était avec
quelqu’un.
Elle m’expliqua en
long, en large et en travers (ce qui me resta un peu en travers de ladite
gorge) que lorsqu’on est amoureux, on se doit d’être jaloux, c’est un « signe d’amour ».
Je l’ai laissée parler
puis j’ai répondu à sa question : « Et toi, Lizzie, t’es jalouse ? ».
Force était de
constater que non. J’ai juste dit un « Non »
qui l’a littéralement « sciée ».
Au risque de me
ramasser (entendre : être cocue, me faire larguer, et pleurer comme une
madeleine avec une glace saveur caramel au beurre salé sur les genoux, etc.),
je préfère faire confiance en la personne avec qui j’ai choisi de faire vie
commune (entendre : sortir, coucher, vivre avec ou pas, etc.).
Je suis déjà assez
longue à accorder ma confiance à mon amoureux, alors, je ne vais pas lui pourrir
la vie en appliquant la définition contraire du mot.
Déjà, à la base, je ne
suis pas jalouse.
Je n’envie pas les
possessions d’autrui, je n’ai aucun intérêt pour le pouvoir, la nécessité de
détenir un objet (sauf mes livres, mais ce n'est pas de la jalousie, c'est le sentiment de possession... ou, bon, n'allez pas m'entraîner sur le sujet !), alors, imaginez un peu ma position sur les sentiments d’une
personne.
Quand on en vient à
l’amour et une relation amoureuse, si vous partez sur le constat que celui d’en
face (celle marche évidemment) va vous tromper et sauter sur tout ce qui porte
un slim taille 34, vous êtes bonne pour vous torturer 24/7 !
Car, à moins de le mettre sous verre (ou dans un coffre blindé), il va en croiser des tailles 34 dans la journée ; Des jolies, moins, des idiotes, des cerveaux et autres modèles féminins que vous aurez imaginés.
Car, à moins de le mettre sous verre (ou dans un coffre blindé), il va en croiser des tailles 34 dans la journée ; Des jolies, moins, des idiotes, des cerveaux et autres modèles féminins que vous aurez imaginés.
Et le traquer, le
suivre, l’espionner, lui faire une scène à chaque fois qu’une fille s’approche
de trop près (300 mètres ?), cela ne va pas aider à la confiance mutuelle.
Vous partez de l’hypothèse
d’un comportement inapproprié futur. La conviction que l’autre peut agir d’une
certaine manière dans un moment M.
C’est votre hypothèse, votre pensée…
Ne l’oubliez jamais. Vous n’êtes pas dans la tête de l’autre.
C’est votre hypothèse, votre pensée…
Ne l’oubliez jamais. Vous n’êtes pas dans la tête de l’autre.
Donc, dès le début de ma vie « tendre », j’ai appliqué à mes amoureux ma propre ligne de conduite : si tu me colles, m’espionne ou ne me fais pas confiance, je pars sans préavis.
Je suis réglo, je le
dis dès le début : quand je suis avec quelqu’un, je ne trompe pas, je m’en
tiens à ma fidélité (ou loyauté, appelez cela comme vous voulez !) envers
l’autre. Si je veux faire une entaille au protocole, je le signale.
Cela peut choquer, mais
honnêtement, cela ne m’ait pas arrivé souvent de tromper mes amoureux.
Idem, dans l’autre
sens, on peut me tromper, mais discrètement, sans en informer la terre entière,
sauf la principale intéressée (moi !), et, par conséquent, on me le dit…
Libre à moi, ensuite,
de passer l’information sous silence et pardonner, ou de prendre ma valise et
de partir.
Alors, non, je ne suis pas jalouse car cette suspicion peut causer des dommages collatéraux irréversibles et, contrairement à ce que pense ma copine, la jalousie n’est pas un signe d’amour, mais le signe de la peur d’être abandonnée ou de perdre l’autre…
Sachant que l’autre ne
nous appartient jamais…
Alors, quant à rendre
jaloux mes amoureux, pas mon style non plus.
A quoi bon ? Cela ne peut qu’amener l’autre à se poser à la question ultime : « Et si elle le faisait pour de vrai, un jour ? ».
A quoi bon ? Cela ne peut qu’amener l’autre à se poser à la question ultime : « Et si elle le faisait pour de vrai, un jour ? ».
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