Monday, September 15, 2014

Comme un sentiment d'imposture....


Dernièrement j’étais en train de rédiger cet article (dont j’ai suspendu l’écriture quelques temps) lorsque j’ai lu sur Hellocoton un papier sur le même sujet (Merci à toi, Camille !).

J’ai alors relu mon billet et j’ai été agréablement surprise de « rencontrer » d’autres supposés imposteurs.

Je suis sûre que beaucoup d’entre vous (surtout les filles !) connaissent ce syndrome de l’imposteur. C’est juste un sentiment de ne pas mériter la place qu’elles occupent ou tout (plus ?) simplement de ne pas être à la hauteur.

Du plus longtemps que je me souvienne, j’ai toujours eu cette notion d’imposture. Comme si je portais sur mes épaules tous les sentiments de frustration de mes ancêtres. Le rôle dans lequel les hommes les ont cantonnées : maison, enfants.

Au fond, depuis des centaines d’années, les femmes sont la clé de voûte de la domination masculine. Sans elles, point de chevalier en croisade, point de château gagné, point de révolution, point de recherche scientifique. Elles ont assisté, aidé, supporté, enduré et se sont contentées des miettes, sans rechigner, sans demander un dû ou même sans en être frustrée.

Droites, fidèles à leur éducation, aux principes ancrés, une femme est une figure maternelle. Elle doit se marier, faire des enfants et adopter ce côté indestructible de la louve.

De nos jours, en sus, elles travaillent, gagnent de l’argent, sont indépendantes, libres, montent les échelons, n’hésitent plus à être en place.

Mais le regard et le jugement d’autrui sont toujours là. Une femme est une femme…

Une petite chose fragile qui va, forcément, avoir une faiblesse à un moment donné, au moment stratégique.

Pourtant, les filles sont légitimes à leurs places.

Pendant les moments durs de l’Histoire, elles ont prouvé qu’elles pouvaient assurer toutes les  charges, tous les pouvoirs, aussi bien (même mieux quelque fois) que les hommes. Elles ont été en première ligne, assumant foyer, travail, argent (et patrie ?).

Bien sûr, dès qu’ils ont pu, les hommes ont récupéré les rênes et ont muselé la bête.

Alors, ce sentiment d’imposture perdure souvent chez les femmes ; 

La jeune génération (celle de ma sœur, née dans les années 90) s’en affranchit facilement, grâce à ma génération.

Car, nous sommes là, ouvrant la route, en disant ouvertement que nous sommes aussi capables que n’importe quel être humain (masculin s’entend).

A un moment donné, une femme accède à une position et ne le doit qu’à ses compétences, son travail, son dévouement, son envie et elle est légitime à ce poste.

Alors pourquoi être encore assujettie aux normes ancestrales et à cette question lancinante « Suis-je à ma place ? » ?

Oui, nous avons le droit d’être à la place que nous nous sommes données tant de mal à obtenir.

Quelles que soient vos occupations, vos fonctions, vos évolutions, Mesdames, votre sentiment d’imposture n’a pas lieu d’être.

Je connais cette position de celle qui pense être « mal placée dans la ligne ». J’ai longtemps placé mes écrits dans les tiroirs car je ne me sentais pas légitime à cette place.

Maintenant, je me dis que finalement si j’en suis là (à un niveau même modeste), cela n’est dû qu’à mon cerveau et à mes qualités (et les quelques défauts de fabrique que je me trimballe, mais ne nous étendons pas sur le sujet, merci !).

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