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Tuesday, May 07, 2013

Comment faire votre cinéma à Big Boss #2 : Seven


Ndlr : dédicace à mon vénéré chef qui, lui, est une perle.... 

:) Happy Bday ! Si vous me lisez.... 

Lors de l'article précédent, je vous avais parlé de la meilleure façon de faire son cinéma à Big Boss en se faisant un remake d’Usual Suspects. Aujourd’hui, il s’agit carrément de celui de Seven (accrochez vos ceintures, c’est quelque chose !).

Big Boss arrive un après-midi sans vouloir vraiment travailler. Il s’assoit à votre bureau et vous regarde vous débattre avec votre (lourde) charge de travail pendant une heure. Ça vous gonfle un peu, mais bon il fait cela de temps en temps. Le voilà pour sa période « J’en ai marre de cette vie-là ! J’en ai marre de me faire prendre pour un con ! Je n’ai plus de vie ! ». Vous l’écoutez se plaindre de ses week-end uniquement consacrés au travail de 8 heures à 23 heures, du manque de rentrée d’argent malgré le travail fourni, de son stress (et le vôtre, il y pense de temps en temps ? Ah oui ? Il comprend que vous soyez stressée ! Ah mais pas autant que lui ? Il fournit un travail intellectuel ! C’est vrai, vous n’êtes qu’une secrétaire débile, seulement capable de se rappeler ses rendez-vous, ses dates anniversaires, ses dates de grande urgence, les numéros de téléphone importants, etc… une machine, donc ! Abruti !), son manque de temps libre, etc. Le voilà encore une fois dans sa période « Je suis au bout du rouleau ». Il dit qu’il va se calmer sur le boulot, prendre des après-midi entiers pour lui tout seul, etc.
Le téléphone sonne, vous répondez. Vous le voyez qui trépigne. Qui c’est ? Pourquoi appelle-t-il ? Quel dossier ? « PASSEZ-LE MOI ! » Vous mime-t-il ! Il recommence à sourire. Il parle. Il recommence à stresser, vous pouvez le voir à son regard. Il raccroche et se jette sur le dictaphone. Il dicte pendant vingt minutes sans s’arrêter. Il vous balance la cassette en vous disant que c’est Urgent ! Le revoilà hystérique ! Sa mère téléphone, il l’écourte froidement d’un « Je travaille, là ! ».

Alors que vous partez normalement à 18 heures, vous êtes encore au bureau à 19 heures 14 à taper des lettres dans son dossier pris cet après-midi. Big Boss est complètement à l’aise dans le travail. Il pourrait continuer pendant toute la nuit, alors que manifestement vous êtes plus que fatiguée. Big Boss n’a toujours pas compris que malgré votre travail « peu intellectuel » vous étiez, aussi, débordée. Mais seule sa petite personne compte. Il travaille, il passe ses week-ends à étudier ses dossiers, il n’arrête jamais, il ne peut pas car il doit trouver des nouveaux clients pour la société, etc.

Vous partez enfin (20 heures). Sans un merci, sans un « vous sortirez plus tôt vendredi », ou « vous les comptez et vous prendrez un matin ou une après-midi ». Ne parlons même pas de les faire rémunérer, il s’évanouit au mot « salaire ».

Le lendemain, rebelote. Et le surlendemain. Et aussi la majeure partie de l’année. Les heures supplémentaires, vous ne les comptez même plus. Elles ne vous sont jamais payées (« Vous comprenez, Camille, le budget de la société est plus que juste ! »), et ne comptez pas les récupérer. La dernière fois que vous vous êtes absentée – une fois en un an – (vous avez viré bleue et blanche un après-midi et vous êtes rentrée chez vous après que Big Boss ait demandé au coursier de vous ramener « parce que vous n’êtes pas bien, et que je n’ai pas envie de choper ce que vous avez » ; Quelle compassion !), il a renvoyé sa ligne et la vôtre chez vous, parce qu’il n’y avait personne pour prendre le relai au bureau. Moralité : vous avez passé votre après-midi et la matinée suivante à répondre au téléphone chez vous, assise dans votre lit, à la limite de la syncope. Lorsque vous êtes revenue le lendemain après-midi (« parce que, Camille, le dossier DECHIENCHIEN est urgent et que je ne pourrais pas tout faire. Il y a les photocopies, le rapport à taper ». Il n’a pas deux mains, Big Boss ?!), malgré votre visage pâle et votre mal au cœur chronique (la grippe !), il ne vous a lâché qu’à 20 heures, encore sans un merci.

Bilan :

Vous êtes une poire, et lui un tyran. Big Boss aime se plaindre pour mieux enfoncer les autres. Si vous l’écoutiez mieux, vous entendriez « mais ma pauvre fille, je suis le plus beau (tout le monde lui fait du rentre dedans, à l’écouter, mais ses rendez-vous galants restent à l’état de l’imagination !), le plus intelligent (tous des nuls !), le plus important (il pourrait tout faire), le plus Plus (il doit se demander pourquoi il n’est pas encore prix Nobel !). Mais vous, qui êtes-vous ? Rien ». Il aime qu’on le plaigne. D’ailleurs, dès que vous lui exposez un problème, il a forcément plus gros. Vous êtes fatiguée, mais, ma pauvre fille, il est EXTENUE. Vous venez de perdre un ami proche. Oh, c’est la vie, vous devez vraiment prendre ces deux jours ? Parce qu’il n’y aura personne au bureau pendant ce temps… Il est sans cœur pour les autres. De plus, il n’a aucun ami proche (juste des relations ou des demeurés-parasites qui profitent de ses connaissances, mais qui le confortent dans sa pensée « je suis le meilleur »), donc, perdre un ami, ça ne lui est jamais arrivé !

Il vous prend pour une poire, un porteur d’eau, son esclave et j’en passe. Ce type est odieux. Il n’y a que sa petite personne qui compte. Il raconte à tout le monde son enfance malheureuse, son mariage raté (pourquoi il ne divorce pas alors ?), l’absence de vrais amis, juste pour qu’on le plaigne. Big Boss est un complexé, un attardé des sentiments, un débile en matière de relations humaines. Bref, il ne vous arrive pas à la cheville. Il croit que parce que vous travaillez comme secrétaire, vous êtes un peu limitée comme fille. Mais il ne connaît que votre côté « gentille fille, prête à travailler à tout moment ». Voyons, si votre côté obscur serait de son goût.

Solution :

Vous avez vu « Seven ». Quel personnage vous a plu ? Non, pas celui de Brad Pitt, ni celui de Morgan Freeman. Prenez le rôle du divin Kevin Spacey. Mais oui, le personnage de John Doe, le serial Killer, et inspirez-vous de ses agissements.

Sélectionnez les péchés capitaux de Big Boss : l’orgueil, l’avarice. Inventez-en ! Voyons : la méchanceté, l’indifférence aux autres et la tyrannie.

Maintenant, imaginez un peu les choses que vous pourriez lui infliger à cause de ses pêchés :

L’orgueil : le discréditer auprès des clients en le plantant pendant deux jours sans prévenir (avec certificat médical dans les 24 heures au cas où, Big Boss est un vicieux). Brancher le répondeur, ne pas répondre, faire le mort. Et balancer les infos à vos connaissances dans son milieu. Big Boss est tyrannique, prétend que les autres sont nuls. Son dossier GLANDU n’est pas encore signé, il paraît que GLANDU réfléchit !

L’avarice : Il vous paie avec un lance pierre. Eh bien à partir de maintenant, travaillez avec une montre en tête. Vous finissez à 18 heures et pas à 18 heures 10. Vous allez à la poste ou à la Boîte Postale sur votre temps de travail, et pas sur votre temps personnel comme vous le faites d’habitude. Il vous demande de rester un peu plus. NON. Vous avez besoin d’une lettre perso urgente ? Tapez-là et utilisez le beau papier du bureau. Votre amie Stéphanie a besoin d’une photocopie, faites-là. Tout ce que vous pourrez lui prendre ne paiera jamais ce qu’il vous doit depuis que vous travaillez chez lui. Sans compter que les primes sont riquiqui voire inexistantes !

La méchanceté : La prochaine fois qu’il se plaint, regardez-le et levez-vous. Partez dans l’autre sens comme si vous n’aviez rien entendu. Il vous suit, vous lui indiquez qu’il n’a pas rappelé Madame CHANANANA. Il continue à se plaindre de ses week-ends de travail, parlez-lui de votre week-end à Perpignan Plage. De votre grasse matinée dans les draps moelleux avec Chouchou. Ça l’agace. Il arrête de parler et retourne travailler. Bien fait ! Soyez encore plus méchant que lui. Il ricane sur un concurrent débile. Ricanez sur sa tête de débile lorsqu’il s’excite tout seul dans son coin. Imaginez-le, seul dans sa grande maison, sans coup de téléphone, sans lettre tendre, sans amis qui passent à l’improviste, sans mot doux, sans bisous ! Pathétique !

L’indifférence aux autres : Un matin, il arrive avec sa tête de chien battu (il a travaillé tout le week-end, et personne ne lui a téléphoné. Sa mère est partie quinze jours et son père l’évite depuis sa sortie de l’université). Il dit qu’il n’est pas heureux et vous sentez bien qu’il serait prêt à pleurer, s’il n’était pas Big Boss. Grande joie intérieure ! Il s’apitoie sur lui, il est malheureux. Vous ne comprenez pas, car vous êtes très heureuse ; la vie est belle, Chouchou vous adore. Vos amis sont encore passés à l’improviste (même si vous ne les avez pas vus). Vous devez d’ailleurs rentrer chez vous entre midi et deux, car vous avez le lave-vaisselle à mettre en route. Il vous regarde et vous lance « vous ne pouvez pas comprendre, Camille ». Bien sûr que vous ne comprenez pas car vous trouvez sa manière de vivre idiote. Vous lui rappelez qu’il n’a qu’une vie et qu’il la gâche. Il vous répond qu’il est bien obligé de travailler pour faire tourner la société et vous payer vous et les autres. Vous le regardez et lui racontez que dans le village de votre grand-tante, personne n’a jamais vu un coffre-fort suivre un corbillard. Que de toute façon, tout le monde doit mourir un jour, mais il faut d’abord profiter de la vie. Donc, vous voulez bien travailler mais ne pas discuter sans cesse sur la méchanceté de la vie, car vous n’avez pas à vous plaindre côté amour. Merci ! Il reste sans voix, car c’est la première fois que vous ne le plaignez pas. Tiens, il vient peut-être de réaliser qu’il a aussi perdu la confiance de sa secrétaire, la seule personne qui lui parle encore, hormis les réunions de travail avec les autres. Tant pis pour lui. Après tout, c’est votre patron, pas votre ami. Vous êtes là pour travailler, pas pour faire ami-ami. Il n’est pas content, Big Boss ? Mais il vous a engagé pour travailler, pas pour lui servir de copine !

La tyrannie : Il vous terrorise par ses crises subites, ses coups de gueule sans raison, ses hurlements pour des broutilles. Il vous angoisse pour un courrier pas rangé dans la bonne chemise, il vous stresse pour trois fois rien. N’attendez plus. Devenez le tyran que vous êtes dans votre vie privée. Pourquoi ne pas faire comme avec vos relations ? Il vous terrorise en vous hurlant dessus. Au lieu de vous renfermer et de dire « Je suis désolée, Monsieur », regardez-le sans baisser les yeux, relevez le menton et dites-lui calmement « je ne suis pas sourde » ou « le hurlement, c’est nécessaire ? ». Il va vous répondre que vous êtes son employée, soit, mais pas son chien. Que même votre père ne vous a jamais hurlé dessus comme ça, et que vous ne supportez pas ses crises d’hystéries. Que s’il veut vraiment que vous soyez plus performante, il a tout intérêt à ne pas vous stresser car vous, le stress, vous le combattez de la manière suivante : « je m’arrête de faire quoi que ce soit, et j’attends le calme ! ». Imposez-lui vos horaires. N’arrivez plus à 8 heures mais à 8 heures 27 pour prendre votre poste à 8 heures 30. Partez à 12 heures 30 et pas à 13 heures. Revenez à 13 heures 57 pour 14 heures. Et sortez-vous de là à 18 heures 01. Point. Il râle ? Eh bien quoi ? Vous êtes payée pour ces horaires ? Mais ne pourriez-vous pas rester un peu plus ? Non, j’ai autre chose à faire de plus important, à demain. Il râle de nouveau en disant que c’est urgent ? Mais vous aussi, votre vie est urgente et importante. Il souffle ? Ça lui passera.

Et puis, si tout ceci ne suffit pas : supprimez-le (je plaisante !).




Monday, May 06, 2013

Chanson du soir.... Spécial At The Office

Y'a peut-être aucun rapport, mais toute la journée At The Office, j'ai eu cette chanson dans la tête même quand le Vénéré me parlait doucement et le reste du groupe me regardait amusé (au vu de mon sourire béat ?)...

Pourtant, j'aurais bien fait un duo sur cette chanson avec quelqu'un .... Il vaut mieux en (sou)rire quelque fois....

Oasis "Roll with It"....  On chante cette chanson la prochaine fois... A tue-tête !!!?????




Friday, March 08, 2013

Le contrat entre mon boss et moi



Le vénéré, c’est un amour. Tout le monde veut me le piquer, mes collègues le regardent, envieuses ; Ses collègues le trouvent « si intelligent et rigoureux » qu’ils en font un complexe. Bref, le vénéré, c’est le vénéré (bas les pattes !) !

Mais quand le vénéré entame sa révolution de rebelle quelques jours par an, voilà ce que je vais finir par lui faire signer comme pacte :

Ne jamais, JAMAIS, me contrarier un lundi matin à huit heures : les lundis, il déteste, moi aussi et je n’ai pas encore eu le temps de lire les cent messages du weekend, plus les journaux, plus les commérages et encore moins le mémo du Dircab qui a pondu un texte aussi long que la guerre de Cent Ans sur le sujet passionnant de la semaine passée. Alors quand je dis « Oui, tout roule ». TOUT ROULE … même si dans dix minutes, je dis le contraire. C’est lundi, merdus !

Ne jamais me dire devant un tiers « vous nous faites un café, Mademoiselle » : Un café ? Mademoiselle ? Hé, ho, chaton ? Tu ne vas pas bien ? Si on paye un huissier, ce n’est pas pour qu’il lise l’équipe toute la journée (ce qu’il ne fait pas au demeurant !), mais pour survenir à nos besoins et, donc, notamment, faire les cafés. Et depuis quand tu m’appelles « Mademoiselle » ? Déjà, oui, je sais, je ne te tutoie pas d’ordinaire, mais là, si tu m’appelles « Mademoiselle », je vais finir par te demander de m’épouser !

Ne jamais râler plus que moi : déjà, Ô Vénéré, râler plus que moi, il faudrait vraiment que vous vous entraînez nettement plus que maintenant. Ensuite, qui passe pour la chieuse de service ? Moi, donc, vous, vous êtes le pauvre Boss qui supporte « la chieuse, mais quel courage ! ». Du coup, vous gagnez la sympathie de tous, le prestige (« Quel bonté d’âme ! ») et la gloire (« Ce type, c’est Dieu, quoi ! »)… Alors, quand je râle, on me supporte, sans broncher et on me SOURIT ! On pense « prestige ».

Ne jamais me demander pourquoi je souris bêtement quand le maquettiste débarque dans votre bureau : A chaque fois, j’ai droit à un regard interrogateur et un « quoi ? », comme si je souhaitais l’avertir de quelque chose d’important. Non, rien d’important, Ô Vénéré ! Juste que votre maquettiste est une bombe anatomique ambulante et que je me retiens de baver sur le parapheur que je vous tends pour signature. Alors, on ne me répète pas dix fois « Quoi ? » dès que ledit garçon déboule dans le bureau !

Ne jamais imaginer que je puisse oublier quelque chose : Non, je n’ai pas oublié le « chieur » de 1999 et encore moins l’épisode Tarantinesque de 2004. Je fais semblant de ne pas m’en souvenir devant les autres ignorants et les nouveaux arrivants qui n’ont pas à savoir l’historique honteux de notre vie commune. En plus, quand le « zèbre » débarquera encore une fois en disant qu’il a « oublié son cahier », je vous sourirai façon Joconde et, vous, Ô Vénéré, vous comprendrez fort bien qu’il faut éviter de le croiser dans le couloir sous peine d’en prendre pour vingt minutes de jérémiades.


Ne jamais, non plus, imaginer que je puisse vous adorer discrètement : Mon admiration est légèrement audible, pour bien marquer mon territoire… Alors, « Bas les pattes ! », « il est à moi ! », « la première qui l’invite pour un café, je l’enferme au sous-sol », « chaton est tout chiffon, ce matin », « Oh, là, chaton est grognon, personne ne le dérange », « non, il n’est pas disponible, merdus ! »… sont des phrases que j’emploie largement pour délimiter les contours de notre « intimité professionnelle ». J’ajouterai que mon surnom favori fait partie des classiques et que même à la maison, tout le monde sait que « chaton » (qui n’est pas le vrai, of course !), c’est « chaton », point barre. Fin de discussion. C’est le vénéré !



Ne jamais oublier de me faire un sourire le matin : sinon, je me tourmente pendant des minutes (heures) sur le fait que vous ne m’aimiez plus autant qu’hier soir. Du coup, mes collègues s’affolent (« Hein, elle et lui, c’est fini ? Impossible, c’est notre couple mythique ! ») et préparent en secret leurs CV pour vous alpaguer aux détours d’un couloir. Vous, préoccupé, ne voyez rien, et ne jurez que par la demeurée (moi, donc) du bureau d’à côté qui fait la gueule (sans raison, et vous avez raison !). Du coup, vers dix heures, vous me demandez « Un petit thé ? » avec le sourire, et hop, on repart comme en 40 pour les roucoulades habituelles.


Voilà, si vous voulez signer le papier que je vous tends, en bas, à droite, à côté de votre nom, des petits cœurs et du tampon officiel de The Office, merci.

Quoi ? Vous avez oublié votre stylo ? Ah, non, c’est pas vrai, mais vous pensez à quoi, au juste ?? Hein ?!

A moi ? Oh, c’est choupinet !


Tuesday, February 26, 2013

Dur dur la reprise… comment (mieux) gérer le retour au boulot après les fêtes


Les fêtes se sont déroulées dans l’harmonie (personne n’a été blessé), la joie (ma cousine Germaine ne m’a pas agressée lors du déballage de son cadeau), le bonheur de se retrouver (mon père a adoré quand ma mère lui a annoncé son remariage), et autres réjouissances (comme l’année dernière, il y avait trop à manger, mais, bien élevés, nous avons tout fini !).

Le plaisir de passer quelques jours tous ensemble, au fin fond des bois, dans un coin où la téléphonie mobile n’arrive toujours pas et où le débit Internet est inversement proportionnel au débit oral de mon petit cousin de cinq ans (surnommé cette année « Whynot »).

Parallèlement, le décrochage régional a été salutaire et le retour sur le quai de la gare nous a tous plongés dans un abîme cafardeux.

Déjà, entre l’odeur, la tête patibulaire du contrôleur et la fringale en cours de voyage (sans accès au wagon-restaurant « fermé pour causes de neige »), le moral était en berne, mais le retour au bureau a été aussi enthousiasmant qu’une visite chez le contrôleur des impôts.

Dès l’arrivée, la vision du pauvre sapin enguirlandé version Petits Frères des Pauvres totalement avachi contre le pilier en a rebuté plus d’un.

L’entrée dans le service, l’accueil tonitruant (« Ah, voici les vacanciers de retour, BONNE ANNEEEEEEEEEEEE ! »), et le côté aimablement convivial du Grand Manitou (« Grrr, jour, dossier ! ») ont été les points culminants d’une rechute immédiate du moral.

Le retour en bus, le soir, a fini d’achever le petit morceau de plaisir et de joie qui subsistait au plus profond de mon cœur.

Mais, il existe des parades à ce genre de retour… Voici quelques façons de ne pas sombrer dans l’envie irrépressible de demander illico une semaine de congés au Big Boss qui, pour la peine, vous en donnera des congés, payés par le Pôle Emploi !

1. Gardez votre décor de Noël jusqu’à mi-janvier : c’est kitsch, j’avoue, mais premièrement vous pouvez arguer que vous attendez les Rois Mages, deuxièmement que vous trouvez plus le carton de la crèche, et enfin que Choupinet est « accro au papa Noël électrostatique sur les fenêtres »… Autant le faire passer pour un simplet, personne n’ira lui poser la question !

2. Continuez à se maquiller et s’habiller comme le 31 décembre : bon, je vous l’accorde, oubliez les paillettes, Big Boss risque d’en faire une jaunisse. Mais bien coiffée, hyper maquillée, avec des talons et une petite robe noire (oubliez les boucles d’oreilles en strass longues comme le bras et le sautoir qui arrive aux genoux), vous serez obligée de marcher comme une danseuse de l’Opéra et vous y gagnerez en prestance (et en prestige aussi).

3. Organisez une journée « filles » et prévoyez un cadeau pour vos copines, même un truc à deux euros : c’est bien connu, les filles, cela piaille, cela rigole, cela échange et cela remonte le moral avec son expérience personnelle encore plus « pourrie » que celle de sa voisine. Après cette journée, vous aurez le sourire et un petit cadeau. C’est Noël même en janvier.

4. Allez faire les soldes, sans Visa, mais avec Meilleure Amie (ou petite sœur) : au bout de deux heures de piétinement et de « ah, il n’y a plus que du 34 ? », vous finirez au fond d’un salon de thé à disserter sur le temps qui passe et les vacances d’été devant un carrot cake du tonnerre.

5. Appliquez la résolution 458 de votre liste : embrasser Choupinet plus souvent et surtout quand il ne s’y attend pas. Au rayon croquettes pour chat, par exemple. Comme il tient à son chat comme à la prunelle de vos yeux, il prend toujours vingt minutes à sélectionner la base de l’alimentation féline. Du coup, la plupart du temps, vous trépignez à côté… là, vous lisez par-dessus son épaule, et hop, un bisou. Surpris le Choupinet, mais souriant et rougissant. Un bonheur, tiens !

6. Allez marcher sur la plage (ou dans un parc avec un lac, dans le square d’en bas, etc.), même par -10° : s’aérer, admirer le paysage, imaginer que dans six mois, vous serez là, allongée sur le sable (la pelouse, le gravier, le béton ?), en maillot de bains une pièce (oui, pour l’instant, il vaut mieux imaginer une pièce !), aux côtés de Choupinet, avec vue sur le maître-nageur-sauveteur, et le surfeur du dimanche –soupirs.

7. Entamez une révolution personnelle : tenez-le pour dit « Vous êtes unique », alors, on se motive, on trouve une occupation extra professionnelle (dessin, zumba, sieste crapuleuse, pâtisserie pour les nuls, macramés, carrosserie pour les nuls, bénévole au cirque du coin, etc.) et on s’investit.

Et souriez, souriez, souriez… Cela va passer… L’été revient !
 





Saturday, January 05, 2013

Comment faire votre cinéma à Big Boss ? – Usual suspects


Vous avez, enfin, décroché le job de votre début de vie. Un contrat à durée indéterminée en ces temps difficiles, c’est un peu comme décrocher un Oscar après quinze ans de séries Z.

Bref, vous avez réussi là où les autres ont échoué. Vous avez été brillante (oui, en fait, meilleure que les autres) aux questionnaires psy, géniales (oui, bon un peu de modestie !) aux essais techniques, et quasiment divine (un reste de motivation !) avec Big Boss.

Vous voilà en place depuis quelques mois. Au début, tout va plutôt bien mais depuis quelques jours, et ce n’est pas de la paranoïa, vous avez l’impression d’être la nouvelle cible de la société. Même la photocopieuse s’évertue à s’arrêter net dès que vous l’approchez.

Vous commencez à craquer un peu, les autres vous regardent comme si vous rentriez d’un long séjour en clinique psychiatrique, Big Boss vous parle soit comme à une demeurée soit comme à un chien. Par conséquent, vous arrivez le soir chez vous, limite malade, et vous sautez sur la première personne(chouchou) qui vous dit un truc de travers.



Voilà des exemples de situations (ayant existées, mais tout rapport avec des personnes existantes serait, Bla, Bla, Bla) et solutions possibles (mais pas vraiment envisageables quoique follement jouissives) pour chaque délire de Big Boss.

Situation 1 : « Usual suspects »


Vous arrivez un matin, toute heureuse d’un week-end en amoureux avec Chouchou, qui soit dit en passant, avait, quand même, réservé une chambre dans un hôtel trois étoiles en Bretagne, et Big Boss est déjà là. Un lundi matin, alors qu’il n’arrive jamais avant 9 heures 45. Le voilà qui s’agite déjà sans même vous regarder. Il respire fort, marche vite, rouspète sans s’arrêter et claque la porte de communication entre votre bureau et le sien.

Sans être paranoïaque, vous vous installez à votre bureau et remarquez qu’il y a déjà 7 cassettes prêtes pour la frappe avec un post-It bref « URGENT ». Merci, oui, j’ai passé un bon week-end. Et vous, Big Boss ? Vous vous mettez en quête de papier et le voilà qui déboule dans votre bureau, les nerfs à fleur de peur et vous lance un « Elles sont prêtes ces lettres ? » pas franchement aimable ! Vous le regardez comme si vous veniez de rencontrer Jabba the Hutt en personne (quoique à bien y réfléchir, il s’en rapproche surtout ce matin !). Un peu agacé (oui, parce qu’il est en train de tapoter sur le dessus de l’ordinateur qui lui se met en route doucement. Eh, oh ! On est lundi matin ! Il est lundi matin ! il est même 8 heures 15 !), il vous regarde en soufflant, tout en consultant sa montre. Non, rassurez-vous, vous n’êtes pas en retard, vous avez même 15 minutes d’avance, comme tous les jours. Mais à force, Big Boss doit croire que vous commencez à 8 heures 15 !

Vous lui dites bonjour gentiment tout en essayant d’accélérer le mouvement. LUI : « alors, ces lettres ? », VOUS : « je viens d’arriver. Je vous les tape tout de suite. Voici le courrier », LUI : « Plus tard, vous ne voyez pas que je suis occupé à autre chose. Ouvrez les yeux ! ». VLAN ! Il referme la porte de communication, en vous laissant complètement abasourdie. En plus, Miss-Jupe-Courte-Décolleté-Généreux est apparue dans l’encadrement de la porte. Elle vous regarde en secouant la tête comme pour dire « ma pauvr’fille ». Sa compréhension, on s’en fout ! Qu’elle s’en aille !

Elle nous regarde et s’en va en soufflant. Sûre qu’elle va aller répéter notre mauvais caractère et notre indifférence à tout le personnel masculin (et féminin, accessoirement, car en tout et pour tout côté féminin vous êtes 3, y compris vous !).

35 minutes plus tard (alors qu’approximativement il y a pour 2 heures de frappe), il sort du bureau et vous harcèle de nouveau. LUI : « Mais enfin, vous en êtes où ? », VOUS : « je fais de mon mieux, Monsieur », LUI : « eh bien, ce n’est pas assez ! ». RE-VLAN pour la porte. Vous êtes au bord des larmes. Pourtant vous n’êtes pas le genre de filles à fondre en larmes pour rien, au contraire. Chez vous, on vous surnomme « Madame sans Sentiment », c’est tout dire !

Vous essayez de respirer doucement. Et vous vous souvenez que ce n’est pas la première fois que Big Boss est odieux avec nous.

Quelques heures plus tard, après quelques vlan et quelques « alors ? », il les a eus ses lettres. Il les a signées et envoyées (enfin vous les avez envoyées). Il a bien mangé (alors que vous étiez en train de terminer les deux autres cassettes qu’il avait rajoutées entre temps !). Le voilà qui revient tout joyeux. « Bonjour, Camille. Bon week-end ? ». Vous rêvez ou il vous a adressé la parole sans vous jeter aux orties, sans vous dire que vous devriez aller plus vite ? Il sourit, plaisante avec vous. Il vous dit même que ces cassettes pourraient être retranscrites plus tard, car « ce sont juste des projets ». C’est vous qui êtes débile ou Big Boss est lunatique ?

Bilan :

Big Boss est un lunatique chronique. Un rien caractériel. Pour peu qu’un petit quelque chose perturbe ses petites manies, ses petites habitudes et le voilà qui stresse, pète les plombs et rue dans les brancards.
Il passe ses nerfs sur la seule personne sous ses ordres et la seule qui n’osera pas lui dire « va te faire foutre, connard ! » : VOUS ! Car à moins d’être complètement folle, suicidaire professionnellement ou carrément disjonctée vous-même, vous êtes incapable de lui hurler dessus. Il est votre patron et donc, il peut vous renvoyer quand il le veut.

Solution :

Lui faire un remake de « Usual Suspects ». Lui faire croire que vous êtes innocente, gentille, inoffensive et sans défense et lui faire les pires horreurs. Eventrer son fauteuil préféré, tuer son Ficus, perdre des papiers importants, dissimuler le courrier dans sa serviette et lui dire qu’il l’avait déjà pris, faire passer des coups de fil par un copain pour décommander un rendez-vous très IMPORTANT et lui passer la communication pour ne pas se mêler de l’histoire. BREF : le faire tourner en bourrique, éliminer son ego surdimensionné, le rendre dépendant de vous, chercher une autre place et le planter un jour en le laissant se demander pourquoi tant de haine.

Keyser Söze, c’est vous !

Ndlr : rassurez-vous, je ne souffre plus quotidiennement à cause de ce Big Boss lunatique, ça fait 14 ans que je l’ai quitté et que je travaille avec un chef « normal » ... mon vénéré chef pour les intimes (moi, donc !):)



Sunday, December 30, 2012

Nouvelles aventures : Le guide du survivor pour supporter des collègues infernaux #3


Il n’y a pas dix-neuf façons de supporter vos collègues de travail ; il y a trois possibilités :
- faire semblant et prendre sur soi pendant les 8 heures quotidiennes (avec le risque d’un ulcère, d’un coup d’éclat, d’un coup de folie…)
- muter, fuir, dégager de là le plus vite possible (et trouver le paradis ailleurs !)

Je vous avais déjà parlé des deux premières possibilités ici et ici, il nous en reste heureusement encore une dernière : celle qui consiste à muter, fuir, dégager de là le plus vite possible

La bête est arrivée avec une réputation en béton armé et un sourire à faire pâlir la Joconde. Tout le monde vous annonçait « la meilleure collègue de travail » depuis Gertrude (la déesse partit à la retraite en 1948, c’est dire). Votre Boss vous répétait en boucle « ah, vous allez voir, elle est très bien, et super facile à vivre, vous allez bien vous entendre. Dragona l’adore d’ailleurs ».



Dragona, aimer quelqu’un ? Eh bien, alors, là vous en êtes sûre, vous allez tomber sur « la » perle. Enfin, quelqu’un à qui parler, avec qui manger à midi !

La Bête arriva un matin où l’urgence étant ce qu’elle était, vous avez la tête dans le bureau n°1, la main gauche dans le n°2, l’esprit au n°3 et le reste du corps chez Big Boss. La Bête arriva et se chargea de se présenter. En un quart d’heure, elle avait rencontré tous les mecs de la boîte, tous les directeurs et sous-directeurs, et l’essentiel des stagiaires. Elle avait étudié la situation et avait proposé une solution (déjà émise par Dragona sans succès) que Big Boss avait reprise avec joie.

Vous, toujours à la pointe de l’attaque, n’avez pas vu l’agitation de la Bête et l’écume au bord des lèvres. Elle a réglé la situation dans votre dos en prétextant que vous étiez très occupée par l’autre versant du dossier !

Dragona sautillait comme jamais autour de la Bête, Big Boss écumait de joie, les autres dingos souriaient aux anges et vous étiez toujours occupée avec la partie la plus chiante du dossier.

Au bout de quelques jours, la Bête commença à réorganiser la société par subtiles touches (faites au bazooka, histoire de bien se faire repérer). Certains vieux de la vieille fermèrent leurs portes et se bouchèrent les oreilles. La Bête leur faisait peur et ils décidèrent d’attendre la fin des grandes manœuvres. Big Boss se foutait royalement que la Bête réorganise le tout puisque lui ne voyait rien de neuf. Dragona commença à craindre pour sa vie et décida de lever une armée. Vous étiez toujours dans vos dossiers, la tête baissée, mais la Bête voulut absolument s’occuper de celui que vous serriez dans vos mains depuis deux mois. Elle alla pleurer auprès de Little Big Boss et ce dernier, très occupé à surfer sur le net, le lui donna pour qu’elle arrête de regarder par dessus son épaule. Il vous informa que le dossier en question serait désormais traité par la Bête.

Hors de vous, vous avez mis le Little Big Boss au courant des agissements de la Bête avec son équipe de dingos. Le Little Big Boss se dit qu’il avait fait une énorme erreur lorsqu’il vit arriver sur son bureau la première demande de démission par son chef de marketing, qui avait eu droit aux remarques acerbes de La Bête qui désormais régnait sur l’ensemble de la boîte. Big Boss, pas du tout au courant de la situation, arriva un matin et vit la Bête assise dans le bureau de Dragona. Il lui demanda où était son fidèle Dragon. La Bête lui répondit qu’elle avait plié bagages dans une succursale deux semaines plus tôt.


Saturday, December 29, 2012

Merci de ne pas être grossier....

Il y a quelques jours, j’ai vécu une situation particulièrement gênante. Il y a une chose que je n’arrive pas à accepter, c’est le manque d’éducation.

Au cours d’une journée ordinaire qui avait commencé avec un sourire et quelques regards sympathiques, cela a tourné au délire au déjeuner.

J’accepte beaucoup de choses (Miss Tolérance, c’est moi !) mais je n’aime pas la trivialité et le côté « bas de gamme » de certaines personnes. On peut rire, plaisanter, mais ne pas tomber dans la vulgarité gratuite ; Nonobstant le fait que c’était d’un puéril !

J’étais à deux doigts de me lever et de partir sans oublier de bien « assaisonner » les quelques individus qui trouvaient cela drôle d’étaler leur humour scatologique devant les autres convives aussi gênés que moi.

Sans compter que cela aurait pu être mal interprété par des oreilles étrangères qui auraient croisé au large de cette scène idiote.

Je peux rire (oui, bon, sourire) de beaucoup de choses mais quand, en prime, l’éducation manque à l’appel, je dis non.

Il n’y a pas beaucoup de raisons de sourire At The Office (normal, nous ne sommes pas payés pour faire les clowns !) mais, si, en sus, on se sent embarrassé(e)s, c’est difficile à pardonner.

J’ai du mal avec le manque d’éducation basique.

Je revendique juste le droit de prendre ma pause déjeuner tranquille, en parlant de choses légères, profondes, drôles, tristes, intelligentes (ou pas), mais pas vulgaires.

Je n’ai pas été élevée dans la fange et je refuse d’y mettre un pied.

Vous pouvez (comme cela a été fait à mon encontre plus tard pendant cette pause) me traiter de « bourge » ou de « chieuse pas drôle » mais cela n’a aucune importance pour moi.

Je préfère largement être « une bourge » qu'être grossière et mal-élevée. 


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