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Saturday, July 27, 2019

[Musique] retour sur le concert de TGTBTQ à Marseille le 24 juillet dernier !




Depuis 2011, Damon Albarn semble apprécier les festivals à Marseille. Après deux incursions à la Fiesta des Sud (avec Afrika Express, notamment), le voici, avec ses comparses de The Good The Bad & The Queen dans l’enceinte majestueuse des jardins du Palais Longchamp pour une soirée de Marseille Jazz des Cinq Continents…

Marseille Jazz rassemble à chaque année des artistes qui évoluent dans l’univers Jazz que cela soit au Palais Longchamp, au théâtre Silvain ou au Mucem.

Le Palais Longchamp, pour ceux qui ne connaissent pas, fut édifié à partir de 1862 pour célébrer l’arrivée des eaux de la Durance à Marseille (via le canal de Marseille). L’architecte en charge était Henri-Jacques Espérandieu ; achevé en 1869, il abrite, sous sa colonnade circulaire, deux musées, celui des Beaux-Arts (à gauche) et le Museum d’Histoire Naturelle (à droite). Longtemps jardin zoologique (jusqu’à 1987), les jardins accueillent l’Observatoire de Marseille.


Il faut dire que ce combo est largement à sa place dans la programmation du jazz rassemblant en son sein des légendes de la musique : Tony Allen, Paul Simonon et Simon Tong.

Ce soir de juillet, alors que la ville se remet doucement d’un épisode de canicule torride, la douceur (chaude) des lieux sied parfaitement à la voix si particulière de Damon, aux baguettes de Tony, et aux touchers de Paul et Simon.

Vous me pardonnerez de les appeler par leurs prénoms mais, dans le cadre intime de ce festival, partiellement assis dans l’herbe, le nez dans les étoiles, la bouche au bord du Salad Bowl, on a dégusté la set-list avec bonheur.

Il y a des bulles de bonheur musical de temps à autre et ce diablotin blurien (oui, n’oublions pas qu’il est, toujours, le chanteur de Blur) sait charmer l’auditoire, faire passer ses messages (contre le Brexit) et, il a la nostalgie communicative.
 

Avant son arrivée, Raphaël Imbert et ses musiciens avaient entamé la soirée entre jazz et blues avec un invité de marque, Eric Bibb ; Autant le côté Jazz était intéressant, mais ce fut réellement un enchantement avec l’arrivée de ce bluesman incroyable !




Puis ce fut donc au tour de TGTBTQ ou GBQ (pour les intimes), avec son intro très politisée… et sa première chanson qui pose là le débat… et ouvre le livre des états d’âme de Sieur Damon Albarn, version christique. A voir la complicité de Damon avec Paul, on se doute bien que cette collaboration leur manquait. 


Car si le premier album du groupe était une sorte de carte postale d'un Londres un brin mystérieux, le second album met la barre plus haut en évoquant un passé jamais vécu, celui d’un Merrie Land, une terre magnifique, trahie, oubliée, qui n’a, peut-être même, jamais existée.





La scénographie est sombre mais adaptée quoique surprenante (deux abat-jours, deux marionnettes flippantes etc.) que le perfectionniste du chanteur de Blur aime visiblement beaucoup (oui, il est toujours officiel le leader du groupe depuis quasiment plus de trente ans…).

A quoi s’attendaient les spectateurs ? Personne n’y sait rien… mais à les entendre applaudir et hululer de bonheur, c’était un peu le graal de leur semaine…

La chaleur du combo additionnée à celle de la soirée promettait une belle manifestation… et elle fut belle (même avec les cigales au chœur !).

En vrai leader, front-man et animateur tous terrains, Damon Albarn sait comment retourner une salle, un lieu et se mettre dans la poche un public acquis ou pas (même avec l’estomac lourd). Il suffit de l’entendre appuyer le « in France » sur Nineteen Seventeen pour le comprendre.



Vous pourrez me dire que je ne suis pas objective (en tant que fan de Blur depuis mars 1990) mais je suis toujours étonnée et éblouie par les divers projets de Damon. Là, encore, il dénonce l’état de son pays, du nord de l’Angleterre, de l’incompréhension de certaines compatriotes devant un tel mauvais spectacle et n’oublie pas de lancer la balle pour y réfléchir sérieusement ; il avait de quoi hier avec la nomination du nouveau Premier Ministre britannique.

Un set rodé, de quasiment deux heures avec de la douceur et de la force, de l’engagement et le charisme qui va avec.

Alors, je pense qu’il gardera un bon souvenir de ce festival qui a, le même soir, mis sur scène des groupes inclassables mais dévoués à leur art… Après, la question du soir fut : « mais où ont-ils mangé leur bouillabaisse ? » (mentionnée par Damon).





SETLIST


Introduction
Merrie Land
Gun to the Head
Nineteen Seventeen
The Great Fire
Lady Boston
The Truce of Twilight
Ribbons
The Last Man to Leave
The Poison Tree
History Song
80's Life

Herculean
The Bunting Song
Nature Springs
Herculean
A Soldier's Tale
Three Changes 



Encore


Northern Whale
Kingdom of Doom
Green Fields
The Good, The Bad & The Queen
 








Thursday, July 18, 2019

[Musique] La Playlist du Jeudi... Spécial TGTBTQ (qui a dit, "qui ça ?"???)


Quoi ? Comment "qui ça ?"... mais TGTBTQ !

Ah, pardon, pour les non-initiés (pour l'instant), The Good, The Bad & The Queen, autrement dit : Damon Albarn, Tony Allen, Paul Simonon, Simon Tong...

Comment ça (encore), c'est qui ?

Vous le faites exprès ou quoi ?

Rendez-vous le 27 juillet, ici, pour un gros, gros, gros moment d'hystérie !


Non, je n'arrêterai pas avec les membres de Blur ! Jamais !



"Green Fields" - Pour un trajet en voiture en Nîmes et Saint-Guilhem le Désert à n'écouter que cette chanson (et pour Liverpool Connexion :) !)




"Lady Boston" - Parce que cette chanson me rend nostalgique et qu'elle émeut aux larmes.


"80's Life" - Pour le 80's dans le titre...



"Nineteen Seventeen" - pour la date, pour les deux âges que j'ai aimés, pour cette ritournelle.



"Merrie Land"  - parce que je suis pour Damon et contre le Brexit...












Monday, June 13, 2016

[Musique] Wonder.land : L’Alice 2.0 version Damon Albarn : féerique mais classiquement moderne !



La première de la comédie musicale Wonder.land avait lieu le mardi 7 juin dernier au théâtre du Chatelet, dernière création du musicien britannique, Damon Albarn, et du metteur en scène Rufus Norris.


Après avoir été présentée sur les scènes de Manchester et Londres, avec plus ou moins de succès, le théâtre du Chatelet accueillait donc le musical conçu par Damon Albarn, Moira Buffini et Rufus Norris. 


Inspiré par Alice aux Pays des Merveilles et De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll, cette co-production du Manchester International Festival et du National Theatre of Great Britain, revisite l’histoire d’Alice en la propulsant dans le 21e siècle et l’ère virtuelle. 


On découvre alors Aly, jeune fille mal dans sa peau, en plein désarroi suite à la séparation de ses parents et à la naissance d’un petit frère, qui la pousse à se sentir délaissée, et qui se sent isolée à l’école. Harcelée par trois camarades de classe, en rupture avec sa vie réelle, elle se réfugie dans le monde virtuel, grâce à son Smartphone, du site Wonder.land, site qui vante de vous transformer en « exactement qui vous voulez être » ; Son avatar créé à l’opposé de ce qu’elle pense être  - son Alice est grande, mince, blanche, blonde, sûre d’elle –, Aly plonge dans cet univers parallèle pour s’échapper de ses problèmes. Là, dans ce wonder.land, elle croise le lapin blanc, un Dodo, des jumeaux, une chenille, un chat et la reine de cœur, qui dans la vie réelle est le tyrannique proviseur de son école, et dans le virtuel est une reine de cœur complétement barrée. 

L’histoire oscille entre le virtuel, ses bienfaits, ses pièges mais aussi la possibilité de création infinie, et la réalité d’une vie ordinaire, rythmée par les disputes des parents, des brimades de ses camarades, du mal-être d’une adolescente, mais toujours de l’amour et de la solidarité etc. 


Cette comédie pop se base sur cette phrase importante « qui es-tu ? » qui pourrait ouvrir la discussion sur cette réflexion de Montaigne qui expliquait qu’il fallait se connaître soi-même. 


Cet univers se crée autant musicalement, par les arrangements pop enjoués de Damon Albarn, que visuellement avec, tout d’abord, les costumes mêlant la Renaissance pour la fraise inversée de la jupette d’Alice à la technologie moderne des oreilles « gélules » du lapin. 


Pourtant, le point fort est, sans aucun doute, la scénographie et les hologrammes : l’apparition du chat, d’une Alice suspendue, dansante, dans un décor coloré, tourbillonnant, fluo, pop et grandement féérique.  Chaque tableau, même les plus sombres, est imaginatif, envoûtant et intelligent, appuyé par un propos habile qui ne dénonce rien mais constate justement la société actuelle.


C’est bourré d’idées et tout se finit dans un combat à la manière d’un jeu vidéo. Les uns gagnant la maturité, les autres perdant la tête. 


Malgré une ou deux scènes en deçà, les répliques sont piquantes, percutantes, avec une pointe en français, petit clin d’œil de la troupe, avec un humour délirant et une joie communicative. En effet, la troupe est survoltée ; ça danse, chante, court à une vitesse jouissive. Les décors s’alternent sans temps mort, toujours promptement amené par d’habiles montages et trucages. 


Rien ne vient assombrir la magie de ce musical qui tient plus du music-hall que de l'opéra rock !


En effet, il faut souligner que le terme « rock » apposé sur la promotion peut être trompeuse car certains spectateurs s’attendaient à plus de guitares ! Ici, tout est pop, classique, très britannique.


En sus, le théâtre du Chatelet a offert un quatuor de cordes à l’ensemble qui n’était pas présent en Angleterre ! Un plus non négligeable. 


Encore une production du divin anglais, Damon Albarn, venu saluer le public en fin de spectacle, lequel s’est levé comme un seul homme pour ovationner l’ensemble de la troupe et le musicien, ému.



Petit conseil : N’oubliez pas de regarder ce spectacle avec des yeux d’enfant et avec la première impression de lecture que l’on a eue pour Lewis Carroll.





Casting : Hal Fowler, Lois Chimimba, Golda Rosheuvel, Paul Hilton, Abigail Rose, Carly Bawden, Anna Francolini, etc.

Musique et orchestration : Damon Albarn

Livrets et paroles : Moira Buffini

Mise en scène : Rufus Norris

Décors : Rae Smith

Représentations : 7,8, 9, 10,11, 14, 15 et 16 juin à 20h / 11 et 12 juin à 15h et 16h

Durée du spectacle : 2h20 (dont 20 minutes d’entracte).

Exposition « pop-ups in Wonderland » : visible à l’entracte proposant des livres animés issus de collections privées, au niveau de l’orchestre, de la corbeille et du 1er balcon.

Lieu : Théâtre du Chatelet, Paris. 















Crédits photos : Raymond Delalande/SIPA - wonder.land © Brinkhoff Mögenburg /Bitchimj et clemitraillette pour les photos de Damon sur scène (l'auteur de ce papier étant trop occupée à soutenir vocalement la standing ovation ! On ne se refait pas !).

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