Sunday, 9 November 2025

L’œuvre du serpent de Norman Jangot - retour de lecture


31 octobre au 3/11 : lire un roman angoissant


Résumé :

Paris est en ruine à la suite d’une catastrophe planétaire. Alors que la reconstruction est au cœur de toutes les préoccupations, des individus développent une étrange faculté, provoquée par l’onde de choc : celle d’interpréter les coïncidences du quotidien et de déchiffrer les signes. Certains de ces êtres hors normes, baptisés les Pythons, sont recrutés par la police pour traquer les criminels avec une efficacité redoutable. Mais lorsque l’un de ces Pythons décide de prendre ses pairs à leur propre piège, c’est toute la société, déjà sur le fil, qui vacille. À moins qu’un ancien Serpent au flair légendaire, Nathaniel Loppe, disparu des radars après un terrible accident, ne reprenne du service pour pister ce serial killer à travers le dédale d’une capitale éventrée. Lui à qui aucune enquête n’a jamais résisté va être confronté à une vérité à laquelle nul n’est préparé.


Le contexte : 

C’est Dame Chantal qui l’a lu, sur les conseils de ses libraires préférés… et qui me l’a recommandé…

Voici ma raison de lecture et en plus on parle de serial killer… paf, ça le fait pour The Black November (sans tenir compte des consignes, mais on s’en tamponne le coquillard, non ?


Mon avis :

Norman Jangot nous donne en pâture un Paris en mode catastrophe écologique (faut dire que creuser notre pauvre Terre n’est absolument pas une bonne idée !) et dont les habitants sont quasi en perdition.

Tout a été redessiné, remanié, rétabli de façon à classer, reléguer et répartir les survivants. Certains subsistent comme ils peuvent, d’autres végètent.


Il faut dire que le roman est complexe par les diverses organisations (Python, Chasseurs, Synchs, Rikkis, etc.) qui composent les strates de cette nouvelle cité. 


On sent bien que tout est tordu, instable et que, comme les bâtiments branlants, il suffit d’un souffle pour exploser le tout… surtout que des sectes rôdent (et un tueur) et que cela n’aide pas.


Le plus important est, pour ce roman, de se lancer dans l’histoire… car il faut se familiariser avec ce monde, ses ramifications et l’enquête qui va lier, notamment, Nathaniel et Milo… Il faut apprendre le vocable, les noms, les dénominations et la complexité de cette tour de Babel…


Dans un style très cinématographique, avec des facilités çà et là, on plonge dans cette dystopie / post-apo qui fascine tant par son propos étonnant que par les méandres de cette haletante histoire très, très ondoyante (oui, je sais, facile avec Serpent dans le titre !) … sans oublier ce serial-killer pas très orthodoxe (mais n’est-ce pas obligatoire ?) !


Je dois avouer aussi m’être fait des nœuds au cerveau en pensant à la synchronicité et physique quantique lors de certains passages. Je n’ai pas été jusqu’à attraper mon petit Carl Jung illustré mais bon… voilà, ce mélange des genres (dans tous les sens du terme) est vraiment une belle, belle surprise, sans être un coup de cœur. 


Heureusement, il y a ce style fluide, des dialogues percutants (et qui sonnent plus que plausibles) et de l’humour par touches et la fin est vraiment incroyable ! 


C’était à très peu d’être un coup de cœur !

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