Monday, 10 November 2025

Anatole, fils de personne de Gérard Georges - retour de lecture


4 au 9/11 : lire un thriller ayant le mot enfant ou en cover (oui, y'a triche)

Résumé :

1958. Anatole, un garçon solitaire de douze ans, est le fils du maréchal-ferrant d’un petit village auvergnat.
Ses relations sont difficiles avec ses parents, peu affectueux et déjà âgés. Ils ne sont pas du cru et il souffre aussi du mépris des autres enfants qui le traitent d’étranger. Incompris de tous, il subit une réprimande injuste de sa mère. C’est l’humiliation de trop, il s’enfuit.
Évitant les routes, il s’aventure à travers champs. La nuit tombe. Il fait une mauvaise chute, se blesse. Il est recueilli par le baron de Marty dont il rencontre la fille, Aveline. Anatole croit trouver en elle l’âme sœur dont l’amitié est une consolation.
Mais ses parents réprouvent cette relation. Pour seule explication, ils lui font comprendre qu’il n’est pas leur fils et que ses origines le rendent indigne de la petite fille…


Le contexte : 

C’est encore mon challenge « lire un roman régional par mois » qui va se prolonger tellement j’ai aimé me plonger dans les régions et départements de France… aux côtés de ces conteurs/conteuses, de ces vies ordinaires, de ces périodes de l’Histoire de France…


Mon avis :

Anatole est un garçon mal entouré. Sa mère cinglante pense qu’il est de la mauvaise graine, son père, maréchal-ferrant, n’est pas plus agréable. Le couple est bien âgé pour un garçon de douze ans. Alors Anatole, dans cette France des années 60, s’évade, parcourt les chemins en solitaire et se crée des escapades aventureuses.

L’auteur qui connaît bien le coin évoque, grâce à ses personnages, des souvenirs, des gens, des sentiments qu’il a connus, entendus, ressentis, tout en les enrobant de son pouvoir de fiction.

Petit à petit, on découvre la vie, les sentiments, les rejets et les espoirs d’Anatole notamment après sa rencontre avec la fille du baron qui adoucit sa vie. 

Bien entendu les classes sociales bien ancrées de ces années (mais est-ce vraiment différent de nos jours dans certains coins du monde ?) s’opposent à eux, à tout, aiment ou détestent l’autre, le moins riche, le plus puissant, le vil, le bon.

Au milieu de tout cela, Anatole…

Ce roman est comme une peinture et Gérard Georges offre une toile de fond, des couleurs, des émotions et on s’attache à tous les personnages, y compris à ceux que l’on déteste immédiatement (ou petit à petit !).

Comme pour les autres romans régionaux / de terroir, l’ancrage dans un territoire, ici l’Auvergne, est primordial. Les descriptions sont imagées, les personnages bien trempés dans un nuancier sans restriction et avec une âme qui transparaît dans le moindre mouvement.

J’ai encore beaucoup aimé parcourir les chemins aux côtés d’Anatole et de ceux qui l’entourent… C’est touchant et le questionnement sur la filiation apporte une touche de réflexion aux lecteurs.

No comments:

Post a Comment

N'hésitez pas... tous les auteurs aiment les commentaires....