Tout
d’abord et avant de monter sur le bûcher, je me dois de préciser ceci :
le
premier qui s’avise à faire mal à mes chats, je l’enterre au fond du jardin !
Pas touche à Graham, ma tortue et encore moins à n’importe laquelle des
mésanges qui s’amusent dans mon jardin ! Sinon, c’est direct six pieds
sous terre (et pas sûre que je ne vous enterre pas vivant pour m’amuser !).
Oui,
j’aime les animaux, tous (oui, bon, d’accord, je ne suis pas fan des cafards et
j’ai peur des abeilles pour des raisons de réactions allergiques mortelles).
Quand
j’étais petite, j’avais comme copine de voisinage, une vache ; elle s’appelait
« Chichinette » (oui, bon, ça va…) et j’ai appris à téter comme son
veau, à la mamelle, directement.
Oui,
j’ai bu du lait entier, non pasteurisé, non stérilisé et je n’en suis pas
morte.
Oui,
quand « bambi » (oui, les fermiers faisaient dans les noms folkloriques),
son petit veau, est parti pour l’abattoir, j’ai pleuré pendant des heures ;
non consciente, sur le moment, du pourquoi du comment ! Sauf que l’acheteur
m’a expliqué (j’avais 5 ans !) que « Bambi » finirait dans mon
assiette.
J’ai
donc décidé d’arrêter de manger du veau pendant deux mois pour éviter de bouffer
« Bambi », mais je n’ai pas arrêté le bœuf, le canard, le poulet, le
lapin, etc.
Puis,
j’ai compris, deux ans plus tard, que le lapin, récemment liquidé devant mes
yeux, était le même (enfin, de la même sorte) que celui dans la cocotte de la
vieille cousine. Exit le lapin pendant deux ou trois mois… tendance qui se
prolonge jusqu’à maintenant…
J’ai
donc arrêté de manger de la viande, ponctuellement, mais malgré tout, en
grandissant, une bonne bavette avec des échalotes fondues par-dessus, je n’ai
pas trouvé mieux.
Pendant
des années, le côté « je ne mange
pas de viande » était connu, reconnu et certaines personnes s’en
revendiquaient, sans pour cela que ça vire à l’hystérie collective.
Récemment,
lors d’un dîner, où je le signale nous n’avons pas mangé que des légumes et du
soja, j’ai eu l’occasion d’assister à un débat « vegan/pas vegan » du
plus haut niveau.
D’un
côté, les Vegan donc qui expliquaient à grand renfort d’images sanglantes le
fait qu’il fallait « revoir notre
façon de manger » et de l’autre ceux qui pensaient que « oui, en fait, moins consommer de viande, c’est
meilleur pour la planète ».
Au
milieu ? Les idiots du village, comme moi.
J’ai
été élevée à la campagne, non pas par des fermiers mais par des gens cultivés à
défaut d’être cultivateurs.
Ils faisaient leur jardin, par plaisir, et
nous mangions, tout au long de l'année, notre production de légumes et fruits. Tous « bio »
avant l’heure, puisque aucun pesticide arrivait chez nous ; uniquement de
la purée d’orties et d’autres concoctions dont je vous fais grâce.
Mon grand-père et moi... Eh, oui, je portais déjà des pantalons.... rouge, soit, mais quand même ! |
Pour
le reste, c’était des œufs et de la volaille des fermes d’à-côté, le poisson
pêché par mon grand-père et les vieux cousins, et la viande du boucher (et accessoirement le fournisseur officiel).
Que
voulez-vous, nous sommes des carnivores dans ma famille !
Alors,
depuis quelques temps, tout le monde se met (la mode ?) à la sauce Vegan ;
on mange, on s’habille, on nettoie, on dort, on voyage, etc. tout doit être bio
à défaut d’être Vegan.
J’ai
une de mes copines qui est une Vegan convaincue depuis des années (bien avant
la tendance) et qui m’a fait des leçons sur tous les aspects du Veganisme et
avait des arguments très percutants.
Je le reconnais, j’aime bien ce concept et
aussi le fait que l’être humain ne se
comporte pas comme le roi de la Jungle et pense que les autres espèces sont des
êtres inférieurs.
Pour
moi, une fourmi est un être à part entière et je ne l’écrase pas, je prends une
feuille et je la balance dehors ! Il faut me voir l’été en Périgord voler
au secours du mulot devant les cris d’orfraies de filles de la famille ! Idem
pour les mouches, j’ouvre la fenêtre et prie (les prie avec moult moulinets de
bras « par là, non, par là !! ») pour qu’elle se casse sans que
d’autres arrivent !
Je
ne fais pas de mal aux animaux, mais j’aime manger de la viande.
Alors,
oui, j’ai goûté et goûte toujours, chez ma (persévérante) copine - Clotilde, je t'aime quand même !- , tous ces aliments pouvant remplacer la
texture, le goût et les propriétés de la viande. C’est bon, j’avoue, mais j’ai
du mal à ne pas m’évanouir de plaisir devant une tranche de foie de veau, une
bavette, ou une blanquette de veau.
Désolée,
mais je suis d’accord pour accueillir tous et toutes sur le terrain de
consommer mieux, plus écolo, plus bio, plus tout.
Je
suis la première à :
- me fournir chez le marchand local de légumes,
- venir avec mes sachets ou récipients pour récupérer du riz complet, des pâtes, du blé et autres joyeusetés que j’adore,
- faire mes flans (oui, avec du vrai lait, mécréante que je suis !),
- tout cuire à la vapeur,
- aimer les légumes « bizarres » (à moi blettes, navets etc.) car je sais que les tomates sont à consommer l’été, les choux l’hiver et que jamais il n’y a des cerises en plein mois de janvier.
Mais,
punaise des bois, laissez-moi manger de la viande, même que blanche, mais
pitié, merdus, laissez-moi en paix !
Je
ne vous impose rien alors ne me jugez pas sur la place publique* !
* NDLA :
plus de liberté = plus de conservatisme ?
Je ne peux que partager ton avis ! Perso je tente de manger moins de viande (parce qu'en manger trop n'est pas bon pour la santé et effectivement j'ai quand même une petite conscience) mais je continuerais à en manger car j'aime ça et surtout je ne suis pas convaincue par le végétarisme, voire le véganisme, qui tourne pour moi à des délires sectaires.
ReplyDeleteJe me méfie toujours de ces mouvements dans lesquels tout le monde s'engouffre "par mode"... 'no gluten', etc...
DeleteC'est marrant de voir le nombre d'intolérants à certains aliments alors qu'avant ces "modes" personne ne s'en plaignait !
Bref, bref, autant profiter de la vie, vraiment, quitte à ce quelle soit plus courte... une fois morte, si mon cadavre est beau, cela me fera une "belle jambe"... ;) non ???