En
préambule, je dirais simplement que tout peut s’avérer compliqué quand quelqu’un n’ose pas ou se gêne pour dire les choses, au risque même d'être blessant...
Attention,
c’est un peu long, mais c’est sincère !
*****
Cher
Toi,
Je
ne sais pas par quel bout commencer.
En
effet, j’ai toujours eu l’impression qu’il fallait te « manier » avec
précaution. Non pas que tu sois un truc fragile ou du style à te vexer pour un
rien(1) puisque ton humour t’en protège, mais qu’il était difficile de
contourner les barrières et piques dressées pour assurer l’impénétrabilité de
l’édifice.
Malgré
les milliers de mots échangés, les mises sur table des goûts en tous genres,
qui se révélèrent, par ailleurs, assez proches, pour ne pas dire quasiment
identiques, il restait toujours ce côté distant qui donnait du charme à
l’affaire.
Pourtant,
à moins que je sois complètement idiote, j’ai bien noté tout au long des mois ce petit plus qui fait une complicité et la naissance d’une
relation amicale, saine; Même si, quelque chose m'alertait de temps à autre.
Alors,
entre œillades complices, taquineries de gamin(s) et pensées amicales sur tel
ou tel thème, rien ne manquait à cette étrange relation où l’un des deux
restait toujours, alternativement, à distance (de peur de se brûler ?).
Soudain,
et malgré la complicité et les attentions toujours dispensées, les taquineries
sont devenues plus acerbes, plus tranchantes et, volontairement ou non, plus
directement ciblées pour être vexante. La situation est arrivée à un point où il
fallait que je sois particulièrement bienveillante pour ne pas ruer dans les
brancards et te gifler en tournant les talons.
Ce
côté charmant faisait place à une attitude immature, un côté manipulation
(consciente ou non) et un humour pince-sans-rire cruel qui n’étaient pas justifiés
eu égard aux heures passées à discuter ensemble. Une espèce de dualité et d'adaptabilité aux autres qui était particulièrement malsaine.
Alors
que j’échangeais volontiers (à titre gracieux, c'est dans ma nature d'être généreuse) des magazines, livres et autres compils de musique,
sans demander quoi que ce soit d’autre en échange, hormis le sentiment sur
l’objet en question(2), je n’avais droit qu’à tes propos sibyllins.
J’ai
pensé, à tort, que tu n’étais pas habitué à tant de précaution de la part de
quelqu’un comme moi(3) et que cela était difficile à gérer. Pourtant, j’ai
persisté car cela avait l’air de te faire plaisir – et c’est ce que tu
déclarais en souriant-.
Quelle
ne fut pas ma surprise lorsque j’ai entendu, lors d'une banale rencontre, un lapidaire « je n’ai agi que par politesse et bienséance, ces échanges étaient
gênants » !
Pourquoi
ne pas le dire dès le début en refusant l’échange, les conversations et les
moments à l’écart de la bande qui, pourtant, maintenait fermement cette complicité à la
vue de tous ?
Je
ne me suis jamais sentie aussi « nouille »
que lorsque j’ai entendu cette phrase avec le petit rictus qui allait avec. Le
doute s’est plus profondément installé (cela faisait quelques longues semaines
que je regardais cela avec distance) et j’ai compris que j’avais été dupée
depuis le début et que le seul but de ce jeu avait été, vraisemblablement, de
se « foutre de la gueule »
de la « nouille ».
On
ne peut donc pas s’étonner que, par la suite, j’aie omis les « perches » ultérieures et, enfin,
joué, un rôle digne d’un Oscar®, par exemple, te laisser croire à des comportements ou des goûts qui n’étaient
pas les miens (ah, le coup de l'amour rock’n’roll, de la chanson guimauve, du pari sur le personnage d'un livre non lu de ta part ou encore la question de la jalousie féminine - dont je ne fais pas partie, je ne suis absolument pas jalouse -, j'en ris encore) mais ceux que tu croyais être miens !
Si on jouait, il fallait quand même que je m'amusa un peu, non ?
Si on jouait, il fallait quand même que je m'amusa un peu, non ?
Car,
nonobstant cela, on ne dit pas impunément à quelqu’un « j'ai craint pour toi » lors d'une circonstance douloureuse, ou « tu sais
bien qu’il n’y a que toi qui m’importe » alors que plusieurs personnes
étaient présentes et te sollicitaient pour une discussion, ou encore mieux
« Au réveil, j’ai pensé à toi en
regardant une pub à la télévision », sans qu’il y ait un minimum
d’intérêt sincère et un certain attachement.
Personnellement, je ne formule jamais ce genre de phrases à des « étrangers » ou à des personnes qui ne me sont pas intimes. Ce que nous n’étions et sommes pas.
Personnellement, je ne formule jamais ce genre de phrases à des « étrangers » ou à des personnes qui ne me sont pas intimes. Ce que nous n’étions et sommes pas.
Alors,
j’ai repensé à cette phrase divinement bien acérée - « je
n’ai aucun problème à tourner les pages, j’ai une chance, j’oublie vite »- qui a été lancée
comme une balle, faite pour blesser à défaut de tuer.
Il fallait voir la tête de l’autre personne présente…
Nous en sommes restés ébahis et, pour ne rien cacher, particulièrement offensés.
Pour tout t'avouer, on est restés assis en terrasse, tous les deux, face à face, et on a repris un café pendant dix minutes en se regardant, perplexes. Puis, on a ri tellement c'était pathétique de ne pas savoir dire "A la prochaine, les mecs !"...
On en a reparlé plus tard dans la semaine et on a gloussé à l'évocation de ton nom par un tiers - on a du passer pour des benêts ! -.
Puis on est passé à autre chose, nous aussi !
Il fallait voir la tête de l’autre personne présente…
Nous en sommes restés ébahis et, pour ne rien cacher, particulièrement offensés.
Pour tout t'avouer, on est restés assis en terrasse, tous les deux, face à face, et on a repris un café pendant dix minutes en se regardant, perplexes. Puis, on a ri tellement c'était pathétique de ne pas savoir dire "A la prochaine, les mecs !"...
On en a reparlé plus tard dans la semaine et on a gloussé à l'évocation de ton nom par un tiers - on a du passer pour des benêts ! -.
Puis on est passé à autre chose, nous aussi !
Cher
Toi, tout ceci pour te dire que, malgré ce que tu peux penser, j’ai pardonné
mais pas oublié.
- Que malgré ton esprit tourmenté, je n’avais aucune mauvaise intention à ton égard et que je ne cherchais qu’un amical lien avec quelqu’un qui semblait – puisque je me suis assurément trompée à ton sujet – être en accord avec ma vision de la vie en général.
- Que j’aspirais à une certaine honnêteté dans les échanges et qu’un « NON » eut été plus facile à dire quelque fois qu’un « Oui » susurré mais dépourvu de sincérité.
- Que je n'ai cure des relations superficielles, intéressées ou peu sincères. Je ne juge pas les gens par rapport à ce qu'ils peuvent m'apporter, me donner, m'aider à acquérir. Je ne regarde que leurs valeurs humaines (nistes) et leurs cerveaux.
- Que je ne suis pas une petite chose fragile, ni forte et que mes sentiments et mon passé n’avaient pas mérité une telle volée de bois vert.
Récemment,
au hasard d’un chemin, il nous est arrivé de nous croiser, de parler et de
garder cette étonnante complicité, à distance ; Ce qui a pu me permettre
de douter et de penser que je n’avais pas fait fausse route, sauf à croire que
le bon communicant que tu es, se cache sans cesse derrière un masque.
Que cachais-tu exactement ?
De quoi avais-tu si peur ?
Pas de moi, je suppose, puisque pas à ton niveau.
Pas de moi, je suppose, puisque pas à ton niveau.
Nos
chemins sont désormais diamétralement opposés et il est fort probable que tu
n’entendes plus jamais parler de moi – pour ton plus grand bonheur, n’est-ce
pas ? –.
Alors,
dans ce cas précis, si cela est un adieu, sois honnête (lâche ta bienséance et ta politesse, put...) avec toi-même pour une seule
fois et énonce enfin les (vraies) raisons de ta conduite.
Tout
pigeon voyageur, commentaire anonyme (qui -te - sied à merveille) ou missive
électronique sera apprécié.
Je
souhaite que, malgré ta volonté de rester dans ta forteresse, tu puisses en
sortir, un jour, tout seul, pour regarder le ciel avec plaisir et envie(4), et non par devoir, par obligation, par intérêt ou, tout simplement, parce qu’on t’a conseillé de le faire.
Longue
vie à toi,
Bien
à toi –quand même(5) …
(2) Pas de question personnelle ou intime, donc !
(3) Qui peut passer comme un être atypique ; alors que je suis à classer dans les gens ordinaires.
(4) Je fournis même la bande son qui va avec le regard vers le ciel ! Oui, je sais, je suis parfaite ! Eh, oui, il faut écouter les paroles !
(5) Tu n'imaginais quand même pas que j'allais "t'embrasser"!
(5) Tu n'imaginais quand même pas que j'allais "t'embrasser"!
Ce genre de mecs ça me sidère.... Perso, je vous comprends les filles !
ReplyDeleteBeau texte qui malheureusement ne touchera pas la personne concernée, trop auto-centrée dans ses problèmes internes !
Ah, des garçons comme toi, il en faudrait beaucoup !
DeleteCretin a vie celui la !! Irrecuperable !!
ReplyDeleteMais on n'entendait pas le récupérer, non ???
DeleteI love YOU.
ReplyDeleteI know... I know...
DeleteAnd I, you.