Tuesday, March 08, 2016

[Humour] Suite d'une discussion entre le coeur et le cerveau : l'oubli

 Épisode précédent : Suite d'une discussion entre le cœur et le cerveau : le cœur est amoureux !





-       Petit Cœur ?
-       Pas le temps, j’ai cardio !
-       Fais pas ton sportif, tu pompes rien de la journée.
-  C’est une teigne ce cerveau ! On aurait pu avoir des tas de supers et gentils cerveaux, et il a fallu qu’on se chope le dictateur !
-      Toi la Rate, ta gueule ! Je m’adresse au Petit Cœur qui m’a pondu un mémo long comme un roman de Zola pour me demander un « avis conforme à la réalité logique et imparablement intelligent ». Perso, la plupart du temps, je ne capte rien à ses mémos !
-      Parce que tu es froid comme de la glace !
-     Eh, ho, les Intestins, y’a quelqu’un qui vous a sonné ? Petit Cœur, lâche le sport, y’a une urgence vitale !
-      C’est quoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ?
-      Ah, quand même ! Tu daignes répondre !
-     Mon petit cerveau chéri, arrête de hurler après tout le monde, y’a un préavis de grève de la part de certains organes qui refusent de « vivre sous la contrainte d’un hystérique ».
-    Je les emmerde.  Bon, donc, ton mémo… Si j’ai bien compris, parce que t’es un peu alambiqué comme organe, après le vide, l’état amoureux et l’amour tout court, tu as décidé que tu devais « oublier ». Oublier quoi ?
-    J’ai fait le tour des arcanes des relations passées et il s’avère que certains neurones stockent des données obsolètes sur les « objets du désir antérieurs ». Du coup, ponctuellement, des souvenirs remontent et brouillent « l’amour en cours ». En sus, je signale que j’avais raison, il est divin l’objet !
-       Mouais, il est un peu limité sur certains sujets mais bon toutes les cellules s’affolent quand il dit « chérie », alors  je laisse courir, sinon je vais droit à la surchauffe ici. Mais revenons à nos neurones. L’aire de stockage est un peu caractérielle et refuse d’effacer les données.
-       Mais ça pollue la relation, ça fait des comparaisons avec les précédents et je signale que ça crée des disputes qui font saigner mon cœur.
-    Le cœur ne saigne pas pour des conneries pareilles. Arrête d’utiliser des images erronées. Si tu saignes, c’est que tu es au bloc opératoire et qu’on est en train de te réparer (ou de te crever !).
-       Qu’est-ce que tu peux être obtus quand même !
-     Je ne suis pas obtus, je suis réaliste ! L’ATV m’a piqué une crise hier parce qu’elle n’était pas, je cite, « tout à fait heureuse comme l’exige l’être hédoniste qu’elle est ! »… ça vire à la mégalomanie !
-       C’est qui l’ATV ?
-       Moi ! L’Aire Tegmentale Ventrale ! Pourquoi personne ne parle jamais de moi ?
-       Parce que tu nous pompes l’air ! Va parler à ton pote le lobe frontal et lâche nous !
-       Oh là, il n’est pas content le chef !
-       Dégage !
-       Dis donc, mon cerveau, c’est l’anarchie là-haut, non ?
-       Avec toutes ces zones qui se la jouent, je ne m’amuse pas tous les jours. Bon, revenons à ton obsession du mois : l’oubli. Donc, je résume, tu veux oublier les précédents « chéris » de notre hôte histoire de ne pas faire foirer l’histoire amoureuse en cours.
-       A laquelle je crois dur comme fer !
-       Mouais, ça, on verra l’été prochain quand elle devra le supporter 24/7 !
-       C’est faisable ou non ?
-       Ça devrait occuper l’hémisphère gauche un moment…. Mais pourquoi pas ? Par contre, perso, je voterai contre l’oubli du quatrième chéri… Moi, je l’aimais bien le binoclard qui jouait de la batterie.
-       Celui qui l’a fait pleurer deux mois non-stop ? Ah, ça non alors ! Je refuse ! J’en ai eu des haut-le-cœur tous les jours et j’ai failli y rester.
-       Quel temps béni, quand on y pense !
-       Je te jure, si je n’étais pas aussi gentil, je te ferais griller !
-        Mais tu m’aimes !
-       Un jour, je vais t’oublier, toi aussi !
-       T’inquiètes pas pour ça, tu auras ta revanche, je crèverai avant toi !
-       Ne me fais pas de fausse joie, Ô mon cerveau chéri !
-       La flatterie ne te mènera nulle part, mon petit cœur !
-       Alors ?
-       Je m’en occupe, mais je garde le binoclard dans un coin…
-       Marché conclus !
-       Ah, parce que tu crois encore avoir du poids ?
-       Tiens, en parlant de poids, je retourne à mon cardio !
-      Bon courage, les poumons ont déclaré une « pause syndicale » pour « récupération avant weekend en amoureux »… Je te jure, ce qu’il ne faut pas entendre dans cette baraque !
-       Bisous.
-       Ouais, ouais, c’est ça, bisous !


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