Ceci est un texte assez personnel mais qui ne
me concerne pas…
Enfin pas totalement...
J’avais écrit un texte il y a quelques mois sur le sentiment de ressentir les gens et de comprendre leurs fors intérieurs.
Cela s’est encore passé récemment.
A l’occasion d’une rencontre début décembre, j’ai encore
ressenti ce sentiment de « connaissance du terrain » ainsi que
reconnu une certaine forme de tristesse – et non de lassitude.
Cela était étonnant car malgré notre
discussion, cette personne n’avait aucune raison d’être affectée ou attristée
par mes propos. La situation exposée me concernait personnellement et j’étais,
en fait, la seule responsable de mes actes, de mes décisions et de la suite qui
en découlera.
Pourtant, en l’observant bien – chose qui
m’est naturelle car acquise en sa présence depuis un long moment -, j’ai décelé un tourment et un vague à l’âme
qui m’ont fait agir à l’inverse de ce que j’aurais dû faire.
En d’autres temps, d’autres lieux, j’aurais
persisté pour prendre un café et amorcé la discussion sur cette base de
« vague à l’âme ». Limite si je ne l’aurais pas prise dans mes bras
pour lui éviter tout affaissement… (Avec mes amis, j’agis comme cela !).
Malheureusement, avec cette personne, cela est
impossible. Elle n’a jamais été disposé à baisser la garde suffisamment pour
prendre conscience que d’autres peuvent être « gentil, amical, et
bienveillant » sans contre partie.
Je ne sais pas comment elle en est arrivée là,
mais cela m’a heurté de ressentir ses blessures.
Je me suis même montrée cavalier en
partant.
Ordinairement, je me retourne tout le temps pour saluer l’autre. Dans le cas présent, j’ai dit au revoir poliment et j’ai détourné mes pas. Je n’ai pas insisté pour un dernier regard, jugeant que cela serait, sans aucun doute, mal interprété.
Me trouvant a posteriori froide (qui a dit glaciale ? Meilleure Amie ??), j'ai envoyé un message sympathique et sincère... sans réponse... une claque eut été moins claire.
Ordinairement, je me retourne tout le temps pour saluer l’autre. Dans le cas présent, j’ai dit au revoir poliment et j’ai détourné mes pas. Je n’ai pas insisté pour un dernier regard, jugeant que cela serait, sans aucun doute, mal interprété.
Me trouvant a posteriori froide (qui a dit glaciale ? Meilleure Amie ??), j'ai envoyé un message sympathique et sincère... sans réponse... une claque eut été moins claire.
Notre connivence réelle n’est pas, en fait, axée sur la
familiarité ; En outre, nous ne savons absolument pas faire dans la camaraderie !
Imaginez d'ailleurs que même une simple poignée de mains - qui n'engage à rien puisque c'est quasi la base de la politesse, non ? - est hors de question dans notre cas... Si, par malheur, on est obligés de demeurer à moins d'un mètre, c'est limite si on ne met pas quelqu'un entre nous !
Imaginez d'ailleurs que même une simple poignée de mains - qui n'engage à rien puisque c'est quasi la base de la politesse, non ? - est hors de question dans notre cas... Si, par malheur, on est obligés de demeurer à moins d'un mètre, c'est limite si on ne met pas quelqu'un entre nous !
Il doit manquer quelque chose dans notre éducation et
notre notion d’intimité…
Ou, alors, c'est vraiment une aversion envers ma personne... Qui sait ?
Ou, alors, c'est vraiment une aversion envers ma personne... Qui sait ?
Pourtant, et malgré les protestations que
cette personne aurait pu soulever, ce que j’ai ressenti ce matin-là était réel.
Sans dévoiler sa personnalité, on peut dire
que cette personne fait partie des rares êtres lumineux, de ceux qui sont
souriants, drôles et bienveillants, naturellement.
Face à moi, j’avais quelqu’un de bienveillant
mais pas d’heureux. J’ai eu l’impression qu’une croix était posée sur ses
épaules.
Étrange sentiment…
Je ne me suis pas permis d’intervenir car je
sais que je ne joue pas dans sa ligue. La ligue à laquelle cette personne
appartient est supérieure à la mienne, largement supérieure.
Comme diraient certains : on n’est pas
dans la même catégorie.
Certains ont les « plus » (beau, intelligent, drôle, situation professionnelle, personnelle, etc.), d’autres ont les « moins », et les derniers (moi, donc) sont les « communs des mortels » c'est-à-dire les « pas assez » (jolie, drôle, intelligente, en l'occurrence).
Certains ont les « plus » (beau, intelligent, drôle, situation professionnelle, personnelle, etc.), d’autres ont les « moins », et les derniers (moi, donc) sont les « communs des mortels » c'est-à-dire les « pas assez » (jolie, drôle, intelligente, en l'occurrence).
Le « commun des mortels » ne se
mélange, généralement, jamais avec l’élite, soit par correction (chacun à sa place ; « On n’a pas élevé les cochons noir ensemble » comme diraient les paysans du Périgord), soit par
non-invitation (cas présent).
Il est, cependant, étrange de ce cas précis
que l’élite en question n’ose pas fréquenter le « commun des
mortels », non pas par snobisme (visiblement pas le style de la maison)
mais par un arriéré d’éducation stricte qui ne prévoit pas
« l’envahissement de l’espace vital d’un autre sans invitation
formelle en triple exemplaire ».
Il me semble, pourtant, que les invitations
sont parties en temps et en heure… ou alors, l’élite s’encanaille avec le
« commun des mortels » uniquement pour s’aérer un peu l’esprit.
Pour le coup, je ne pense pas qu'il y aura d’invitation à
l’avenir car le « commun des mortels » n’est pas, non plus, si
familier que cela avec les autres humains vivant sur cette planète et encore moins masochiste.
Sauf si l'élite se décide enfin à tenter le coup !
Sauf si l'élite se décide enfin à tenter le coup !
Meilleure Amie dirait –je l’entends d’ici –
« La chaleur humaine d’accord, mais alors, pour toi, en petit comité ; mais alors,
comment être dans le petit comité, si la personne d’en face n’ouvre pas la
porte malgré son envie ! Et que le petit comité referme la porte
aussi vite ! Arrêtez de mettre un espace entre vous, merdus ! Parlez-vous, franchement ! »…
Ce sont juste les mystères des relations entre l’élite et le petit peuple,
Meilleure Amie : On parle, on rit et on s'entend intellectuellement mais à distance... On ne sait jamais, ça déteint peut-être le « communs des mortels ».
Allez, bonne année quand même... (parce que même sur ce plan-là, c'est inimaginable d'avoir des vœux spontanés et en premier ; La plupart du temps, c'était toujours moi... eh ben, pas cette année ! )
Allez, bonne année quand même... (parce que même sur ce plan-là, c'est inimaginable d'avoir des vœux spontanés et en premier ; La plupart du temps, c'était toujours moi... eh ben, pas cette année ! )
Quand j'y pense, cette chanson revient systématiquement dans ma tête !
Coldplay "The Scientist"
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