Il est difficile de trouver les
mots pour exprimer toute l’horreur et l’indignation
que j’ai ressenties depuis ce
funeste mercredi 8 janvier 2015 et les jours suivants.
La liberté d’expression, le
choix de rire de tout, la possibilité de faire réfléchir
(même les « cons ») et la chance d’être libre
de ses propos sont les principes
mêmes qui animent toute
personne tenant un stylo ou un pinceau.
Chaque auteur, illustrateur,
peintre, dessinateur, poète, plasticien, sculpteur,
journaliste possède cette obligation de faire
avancer les idées, pousser les autres
à rendre la vie plus belle,
plus légère, plus intense.
En tant qu’auteur, depuis
mercredi 8 janvier, je ne suis non seulement Charlie,
mais je suis également fière de
pouvoir brandir cette phrase
qui est l’héritage de ma
famille :
Mieux vaut mourir
avec ses idées qu’avec les idées des autres.
En cela, je suis Charlie, Je
suis ces dix-sept français abattus froidement au nom
d’un Dieu qui doit sérieusement se demander
s’il n’a pas fait une énorme bêtise en
nous créant, nous donnant tant,
et que certains utilisent si mal.
Merci à tous les artistes,
professionnels, artisans, policiers qui se sont dressés,
involontairement, entre nous et
ceux qui veulent nous faire ramper.
Je suis Charlie,
je suis libre, je suis debout, je continue.
Liberté/égalité/fraternité
Charlie, défends-moi !
En tant que Chrétienne,
j'ai hurlé de rire à la vue de ces couvertures !
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