Tuesday, November 27, 2012

Corrida ? Allez, cela sent encore le bûcher ! Olé !


Alors, là, je sens que je vais encore me faire des amis…. 

Hier soir, belle soirée entre copains de lycée. Mon vieux pote d’option Chimie (oui, on partageait le même bureau, la même coupe de cheveux, la même copie –qu’il pompait sur moi- et le même goût pour le rock !) me convie à un dîner « old school » avec nos vieux camarades de « détention » (d’heures de retenues pour les non-initiés et les élèves sages !) et leurs moitiés.

Bon, je ne trahirai personne en disant que je lui sers, depuis le lycée, de « copine officielle » quand il ne peut décemment pas venir avec une des filles (pouffes ?) avec qui il s’encanaille depuis ses quinze ans !

Bref, rebelote hier soir… Cadre sympa, gens aimables, repas délicieux, musique agréable (merci pour la bande son et ce petit clin d’œil appréciable en fin de soirée, en passant « notre chanson » - ci-dessous le lien… oui, cela n’a aucun rapport avec le sujet, mais la musique adoucit les mœurs, non ?), et là, presque en fin de soirée, la petite brune qui n’avait pas ouvert la bouche hormis pour manger, sort un « C’est comme tous ces cons qui aiment les corridas ! ».

Il fallait voir la tête de mon pote (avec qui j’étais allée plusieurs fois à Nîmes et Arles pendant les férias … sans compter nos escapades en Catalogne, au temps où…). Il m’a fait signe : « s’il te plaît, ne relève pas ! ».

Bonne élève (oui, mais un brin indisciplinée !), j’ai opiné du chef, et j’ai laissé passer.

Une fois, je suis d’accord, mais trois fois de suite, là, ce n’était pas possible. J’ai, alors, gentiment dit « Les cons te remercient » avec mon plus beau sourire.

Elle m’a regardée ébahie et m’a répliqué un « Oh, non, pas toi ! T’es trop intelligente pour t’abaisser à aimer ça ! ». Une insulte et un compliment dans la même phrase, je dois avouer que j’ai eu du mal à choisir ce qu’il me déplaisait le plus.

Tant pis pour mon intelligence et la façon dont mon copain me regardait consterné, j’ai répondu doucement (tout en souriant, cela passe mieux, en général) : « Je m’abaisse un peu sur ce que je veux ! ».

Et là, stupéfaits par tant de douceur, mes amis de lycée sont venus en soutien de mon intelligence. Le premier a cru bon de préciser que « non, elle n’aimait pas ça au lycée », le second d’enfoncer le clou avec un joli « Surtout que sa mère milite pour la défense des animaux » (comme si, moi, j’aimais torturer les bestioles !) et le troisième a expliqué que c’était la faute « à l’autre espagnol qui l’a initiée quand elle sortait avec lui. Elle a trouvé cela beau. » (Précision, je ne sortais pas avec l’espagnol, merdus ! Je vais vous le dire combien de fois, les garçons !).


De toute façon, la jolie brune ne les écoutait plus, elle était fixée sur moi et me demandait « gentiment » d’expliquer ce qu’il avait de « beau » dans la corrida.

Comment expliquer à quelqu’un qui vous prend (et je cite les plus convenables) pour une « meurtrière abjecte », une « fille sans cœur » que l’on peut trouver une quelconque beauté dans ce spectacle sans passer pour « quelqu’un qui soutient un crime contre l’humanité et les animaux ».

J’ai tenté (oui, parce que les autres filles, hormis la femme du troisième qui, visiblement, fait partie de mes fans silencieux, me fusillaient du regard) de lui faire comprendre que la beauté n’était pas forcément, toujours, visible à l’œil nu et que les couleurs, le cérémonial, la communion et l’union courageuse entre l’homme et l’animal étaient quelque chose qui me touchaient.

Mon pote « Un » a essayé de dédramatiser la discussion en racontant une anecdote « animale » sur moi (oui, j’ai pleuré quand le petit veau que je nourrissais à la ferme d’à côté est parti à l’abattoir. J’avais quatre ans et j’ai refusé de manger du veau pendant un an). Rien n’y a fait…. Pas sûr que cela n’ait pas aggravé mon cas, d’ailleurs !

C’est à ce moment-là que j’ai repéré les low-boots de la jolie brune et que j’ai dit « Pure vachette ? Ou daim véritable ? » (compte-tenu de la marque, cela n’était pas du factice !). Elle m’a regardée et m’a demandée de « rester du côté des tueurs d’animaux ». Ne venait-elle pas de manger du poisson ?

Mon vieux complice a alors mis « notre chanson » et la jolie brune m’a ignorée pendant les deux heures suivantes… La musique sauveuse de l’humanité !

Je ne vous cache pas que je me suis gentiment fait raillée en partant et que je ne passerai pas le 31 décembre avec elle(s).

Petit résumé donc de ma position sur les animaux :

Oui, j’aime les animaux, j’ai deux chats et le premier qui leur fait du mal, je l’enterre au fond du jardin,

Non, je ne mange plus de lapin depuis qu’une vieille cousine m’a « aimablement » montré comment dépecer un lapin vivant pour « un bon repas » quand j’avais huit ans !

Oui, je soutiens la SPA dans son combat contre les tests sur les animaux.

Oui, je trouve immonde de tuer des animaux (éléphants, baleines, thons, bébés phoques, tigres, etc.) pour une consommation non nécessaire pour (sur)vivre.

Oui, je mange rarement des animaux que j’ai vus vivants avant.

Oui, j’aime le veau mais j’ai toujours l’image de « bambi » devant les yeux, même trente ans après !



Et, OUI, malgré tout, j’apprécie le spectacle de la corrida (et, oui, je détourne, quelque fois, les yeux pendant la mise à mort en regardant les gradins !).


Tous les goûts ne sont-ils pas dans la nature !?


NDLR : Pour le bûcher, demandez-vous votre tour, merci !


Ames sensibles s’abstenir pour le diaporama suivant : http://www.20min.fr/d/1261





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